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Les Iraniens aux urnes pour un scrutin présidentiel serré.

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  • Les Iraniens aux urnes pour un scrutin présidentiel serré.

    TEHERAN (Reuters) - Les Iraniens étaient invités vendredi à participer massivement à une élection présidentielle plus serrée que prévue et dont le favori, Akbar Hachémi Rafsandjani, pourrait être contraint à passer par un deuxième tour de scrutin, chose inédite depuis la révolution islamique de 1979.

    Des files d'attente se sont formées devant plusieurs bureaux de vote peu après leur ouverture à 09h00 (04h30 GMT). Les résultats officiels devraient être connus samedi.

    Les autorités religieuses ont exhorté les électeurs à voter en nombre afin de montrer leur détermination à défendre le système politique hybride de l'Iran face aux pressions américaines.

    "Quel que soit celui que vous choisirez parmi ces sept candidats, ce sera un vote en sa faveur, en faveur de la République islamique et en faveur de la Constitution", a ainsi déclaré l'ayatollah Ali Khamenei, Guide suprême de la révolution et détenteur de la réalité du pouvoir dans l'architecture politico-religieuse complexe de l'Iran.

    Signe de la pression constante exercée par les Etats-Unis à l'approche du scrutin iranien, la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice a affirmé que la démocratie "recul(ait)" en Iran et elle a prévenu que Washington étudierait si l'évolution de ce pays après l'élection serait "plus en conformité avec ce qui se passe dans la région".

    RAFSANDJANI "CERTAIN DE POUVOIR RESPECTER (SES) PROMESSES"

    Les 47 millions d'électeurs, dont une majorité de jeunes, doivent départager sept candidats, parmi lesquels Rafsandjani s'impose comme le favori.

    Cet ancien président, de 1989 à 1997, est considéré comme un conservateur pragmatique, capable, aux yeux des observateurs, d'engager des réformes politiques et sociales sans froisser les religieux les plus orthodoxes, et d'améliorer les relations avec l'Occident, notamment sur la question sensible du nucléaire.

    "J'ai promis au peuple de poursuivre les réformes et je suis certain de pouvoir respecter mes promesses", a-t-il assuré à sa sortie du bureau de vote.

    S'il est le favori des sondages, qui se sont toutefois montrés peu fiables par le passé, Rafsandjani pourrait ne pas être en mesure d'obtenir les 50% de suffrages requis pour une victoire dès le premier tour. En cas de ballottage, les deux candidats arrivés en tête vendredi se retrouveraient pour un second tour, probablement le 24 juin.

    Parmi les adversaires de Rafsandjani, un trio se dégage: le réformateur Mostafa Moïn, ancien ministre de l'Enseignement supérieur âgé de 54 ans, le conservateur Mohammad Baqer Qalibaf, 43 ans, ancien chef de la police iranienne, et, dans une moindre mesure, l'ancien maire conservateur de Téhéran Mahmoud Ahmadinejad.

    La campagne a été plus animée que ne le prédisaient les observateurs, les candidats cherchant à courtiser l'important électorat jeune, dont une grande partie n'a jamais connu que la République islamique.

    TABOUS LEVÉS[/B]

    Avides d'ouverture sociale et d'une plus grande liberté de moeurs, les jeunes électeurs paraissent souvent désabusés par le système iranien, dans lequel le pouvoir religieux a entravé les velléités de réformes du président sortant, Mohammad Khatami (1997-2005).

    Ce désir de changement a déteint sur la campagne, au cours de laquelle certains tabous sur le sexe ou la religion ont été levés.

    "Rafsandjani a été président pendant huit ans et il n'a rien fait. Je ne pense pas que Moïn ait les capacités de mettre en oeuvre son programme", regrette par avance Mostafa Mostafayi, un ingénieur aéronautique de 23 ans.

    A sa sortie du bureau de vote, Khatami a une nouvelle fois encouragé les électeurs à se rendre aux urnes, seul moyen selon lui de poursuivre sur le "long chemin de la démocratie".

    A la veille du scrutin, les Etats-Unis ont réitéré leurs critiques à l'encontre du régime iranien. George Bush, qui avait classé l'Iran dans son "axe du Mal" début 2002, a dénoncé un scrutin à l'équité plus qu'incertaine.

    "Le pouvoir est entre les mains d'une poignée de personnes non élues, qui le conservent en profitant d'un processus électoral bafouant les règles fondamentales de la démocratie", a-t-il déclaré.

    "L'élection du 17 juin est malheureusement cohérente avec le bilan tyrannique (des autorités iraniennes)", a-t-il ajouté.

    Le ministre du Renseignement, Ali Yunesi, a répliqué en dénonçant le manque de respect du président américain envers les électeurs iraniens. "Aucun responsable politique ne peut qualifier une élection de non-démocratique avant même qu'elle ait eu lieu", a-t-il relevé.

    Malgré ces critiques américaines, Rafsandjani s'est dit prêt à tendre la main aux Etats-Unis si Washington faisait preuve de bonne volonté.

  • #2
    Bonjour ,
    Les Américains sont drôles, on ne leur rappelera pas l'éléction de Bush contre Al gore.

    Mis a part ça , l'Iran est de plus en plus enfermé entre l'Irak et l'Afghanistan et même le gofle persique pro américain. Les americains encerclent, isolent ( aucune entreprise américaine ne peut investir) et menacent.

    personellement je ne supporterai pas une action contre l'Iran
    Surtout, soyez toujours capables de ressentir au plus profond de votre coeur n'importe quelle injustice commise contre n'importe qui, où que ce soit dans le monde. C'est la plus belle qualité d'un révolutionnaire.
    Ernesto guevara

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