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Maroc - Banque mondiale : Rien sous tous rapports

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  • Maroc - Banque mondiale : Rien sous tous rapports

    Maroc - Banque mondiale : Rien sous tous rapports Publié le 09.02.2008 | 08h40


    Un Etat, ça se juge sur des résultats, pas sur des excuses. En tout cas, dans les démocraties.


    Un nouveau rapport catastrophique de la Banque Mondiale vient de tomber. “Encore un”, direz-vous… Elle est loin l’année 1995, où le premier document de ce genre faisait trembler l’élite politico-économique du royaume. Depuis, des rapports comme ça, il en tombe trois ou quatre par an et plus personne ne s’y intéresse. C’est qu’ils répètent chaque année la même chose : les mêmes problèmes se creusent et se compliquent, les résoudre est encore plus urgent.

    Treize ans plus tard, je vous laisse imaginer où ça en est… La conscience de la crise s’est banalisée, l’“urgence” n’est plus qu’un slogan. En fait, tout le monde s’en f…

    Oh, cela ne veut pas dire que le Maroc n’ait avancé sur rien, bien au contraire. Sur de nombreux plans, notamment les infrastructures, le code du statut personnel, l’ouverture du paysage médiatique, les libertés publiques, le règlement des années de plomb… le Maroc a accompli, depuis le nouveau règne, des pas de géant. Bravo et tant mieux. Mais les trois tares capitales pointées par le rapport “fondateur”, celui au sujet duquel Hassan II déclarait au Parlement, en 1995, que “le Maroc est au bord de la crise cardiaque”… eh bien là-dessus, rien de nouveau depuis treize ans. Il s’agit, pour ceux qui ne s’en souviennent pas, de trois secteurs-clés : l’administration (pléthorique et inefficace), la justice (inféodée et corrompue), et l’enseignement (totalement inadapté, créant des exclus et des chômeurs à la chaîne).

    Pour l’administration, il y a eu le programme de départs volontaires, c’est bien. Beaucoup de fonctionnaires ont quitté le navire. Assez ? On n’en sait rien. On sait, par contre, que les partants étaient les meilleurs. Pauvre navire. Pour le reste, on a vu quelques réformes ici et là, mais on n’a pas encore entendu que le citoyen s’est réconcilié avec el idara. Loin de là, même.

    Or, c’est tout ce qui compte. Pour la justice, est-il besoin d’en rajouter ? Inféodée et corrompue, elle l’est plus que jamais. Même les timides tentatives de requalifier les tribunaux commerciaux (on y a cru, au début) se sont révélées largement insuffisantes. Le dernier rapport de l’ONU sur le commerce et le développement vient d’établir que les défaillances de la justice constituent le premier obstacle à l’investissement au Maroc. Quant aux affaires civiles, c’est toujours la loterie, c’est-à-dire l’inverse même de la justice.

    Quant à l’enseignement… C’est l’objet, justement, du dernier rapport accablant de la Banque Mondiale. “Dans le parcours du primaire à la faculté (...), nous perdons pratiquement un tiers des élèves à chaque cycle”, commente le conseiller royal Abdelaziz Meziane Belfqih, en personne. Primaire, secondaire, faculté : ça fait trois cycles, donc trois tiers. Autrement dit, le taux de ceux qui vont au bout de leurs études (publiques), au Maroc, est statistiquement négligeable. Et parmi ces rares qui vont au bout, seul un pourcentage infime réussissent vraiment dans la vie. Grâce à leur génie propre, pas à ce qu’ils ont appris à l’école publique. Des trois secteurs, celui-là est sans doute le plus sinistré, et le plus lourd de menaces pour l’avenir de notre pays.

    Mais sur ce secteur-là, en revanche, quelque chose a été fait : une étude de l’Etat, celle de la COSEF. Une étude globale, sérieuse, conclue par un programme d’action audacieux autant qu’indispensable. Et qu’en a-t-on fait, depuis huit ans qu’il a été remis ? Rien qui vaille la peine d’être rapporté. Suffisamment pour qu’un énième rapport nous rappelle que notre enseignement va encore plus mal qu’avant, et pousse l’humiliation jusqu’à révéler que nous sommes le cancre de notre région (déjà pas très reluisante sur ce plan-là). Pourquoi le programme de la COSEF n’a-t-il pas été appliqué ? Entre la valse des ministres et des programmes, les syndicats politisés et paralysants, la difficulté à lever des budgets suffisants, il y a sans doute plein d’excuses (sans doute valables). Mais un Etat, ça se juge sur des résultats, pas sur des excuses (même valables). En tout cas, dans les démocraties.

    Ahmed Benchemsi
    Source : TelQuel

  • #2
    Un employer a l'administration marocaine touche au moins 3500 + corruption + .... et il travaille même pas ...des ânes et des bureaux . tant que l'homme l'éducation ne profite de rien avec des salaires honteux :s
    Si on résume tout l'article ..: ' SAUVEZ LE MAROC !'
    En tout homme se trouve une part de solitude qu'aucune intimité humaine ne peut remplir, c'est là que dieu nous rencontre.

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    • #3
      Maroc - Banque mondiale : Rien sous tous rapports


      Jaloux. le maroc est number one dans tous les domaines en afrique.
      « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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      • #4
        Jaloux. le maroc est number one dans tous les domaines en afrique.
        je te cache pas que c'est l'objectif a court terme de tous les marocains
        et c'est pour bientot!!


        sinon, pour les rapports, rien est nouveau pour le gouvernement, car bien avant que la banque nous adresse ses rapports
        abbass et son gouvernement ont annoncé que leur programme sera principalement axé sur le social, c.a.d tous les secteurs qui l'encercle
        (tel la santé, la justice et l'education)

        la banque n'a fait que le diagnostique de ces secteurs dont le maroc est conscient du retard accusé et de l'urgence de l'action
        et c'est tant mieux pour nous, ces rapports en plus de ceux rédiger localement par le Haut Commissariat du Plan, donneront plus d'informations et de solutions sur l'abord efficace des reformes
        Dernière modification par SpArOwMe, 09 février 2008, 14h21.

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        • #5
          Benchemsi ecrit ceci:

          ".....Oh, cela ne veut pas dire que le Maroc n’ait avancé sur rien, bien au contraire. Sur de nombreux plans, notamment les infrastructures, le code du statut personnel, l’ouverture du paysage médiatique, les libertés publiques, le règlement des années de plomb… le Maroc a accompli, depuis le nouveau règne, des pas de géant. Bravo et tant mieux....."

          Sidibemol titre.

          "Rien sous tout rapport".


          Bonjour l'objectivité.


          Pour revenir à l'article , je partage entierement l'analyse de Benchemsi qui , contrairement aux journalistes du Journal Hebdo , essaye de brosser la situation du Maroc (qui est loin d'etre rose )sans sombrer dans la sinistrose et le "noir ,c'est noir" d'un Abou bakr Jamai ou son successeur Ali Amar.
          Ne jamais occulter ce qui cloche mais ne pas hésiter à parler des points positifs.C'est ainsi qu'on respecte ses lecteurs.

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          • #6
            Maroc - Banque mondiale : Rien sous tous rapports

            Demain on rase gratis.
            http://fr.wiktionary.org/wiki/demain_on_rase_gratis

            La phrase récurrente: "le Maroc avance"
            C'est comme un peloton de cyclistes.
            Tout le monde avance, sauf qu'il y a toujours un premier et un dernier.
            Et Entre les deux, ceux qui se cassent la gueule et ceux qui abandonnent.

            Le Maroc ?, il n'est pas dans le peloton de tête.

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            • #7
              Maroc - Banque mondiale : Rien sous tous rapports

              Demain on rase gratis.
              http://fr.wiktionary.org/wiki/demain_on_rase_gratis

              La phrase récurrente: "le Maroc avance"
              C'est comme un peloton de cyclistes.
              Tout le monde avance, sauf qu'il y a toujours un premier et un dernier.
              Et Entre les deux, ceux qui se cassent la gueule et ceux qui abandonnent.

              Le Maroc ?, il n'est pas dans le peloton de tête.
              waoow quelle theorie
              faut juste la soutenir

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              • #8
                Sidibemol titre.
                "Rien sous tout rapport".

                Bonjour l'objectivité.
                -----------------------------------------------------------------------

                non non non c benchemsi qui titre "rien sous tout rapport"

                http://www.telquel-online.com/310/edito_310.shtm

                alors ?????

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                • #9
                  Le lien ne fonctionne pas.

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                  • #10
                    Elle est loin l’année 1995, où le premier document de ce genre faisait trembler l’élite politico-économique du royaume.
                    sur ce point je suis d'accord avec benchemsi, le pauvre basri et le beau frere du Roi qui etait le premier ministre avait vraiment peur des electeurs surtous que la democratie etait forte dans le temp.

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                    • #11
                      chicha

                      Le lien ne fonctionne pas.
                      ---------------------------------------------------------------------------
                      editorial du n°310 de tel quel (http://www.telquel-online.com/)

                      alors ????? des excuses ?????????

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