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À l'origine des dysfonctionnements du secteur bancaire algérien

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  • À l'origine des dysfonctionnements du secteur bancaire algérien

    À l'origine des dysfonctionnements du secteur bancaire algérien
    2008-02-11 19:55:46 par CGPLUS

    Depuis longtemps l'Algérie est pénalisée par son système bancaire qui, en dépit de sa sur-liquidité, est incapable de répondre aux besoins de financement du développement du pays. Cette lacune de l'économie algérienne résulte essentiellement du manque d'ouverture du secteur bancaire. Celui-ci reste sous l'emprise de l'Etat puisque les banques publiques détiennent près de 90 % du marché, tant en termes d'actifs que de crédits à l'économie.

    Le problème n'est pas tant la domination des banques publiques, mais plutôt le fait que l'activité bancaire est détournée vers le financement public. Outre les subventions destinées à renflouer des entreprises publiques défaillantes, les ressources collectées par les banques sont soit absorbées par les titres d'Etat à court terme, soit allouées sous forme de crédits à des entreprises publiques réputées mauvaises payeuses.

    Par conséquent, le secteur privé se trouve évincé puisque l'essentiel des fonds est alloué au secteur public. A ce titre, notons que le secteur public absorbe 87,5% des crédits bancaires contre 32% au Maroc par exemple. Cet effet d'éviction se trouve à l'origine de la faiblesse de l'investissement privé. En témoigne le rapport des crédits bancaires domestiques (ceux alloués au privé) au PIB qui est seulement de 26%, alors que ce même rapport atteint 76% pour le Maroc et 78% pour la Tunisie.

    Au fond, le problème du secteur bancaire algérien est un problème de liberté économique lié, d'une part, à un cadre juridique inadapté au développement de l'activité bancaire, et d'autre part, au manque d'ouverture et de concurrence En effet, le poids des impayés et des défaillances, conjugué aux difficultés à traiter les contentieux, pousse les banques à être plus exigeantes sur les conditions d'octroi de crédit.

    Une telle exigence fait augmenter les coûts de transactions pour les clients, d'où le rationnement du crédit. Ces difficultés sont liées à l'absence d'un système judiciaire indépendant et efficace dans la protection des droits de créanciers, l'exécution des contrats et le règlement des conflits en temps réel. Un cadre juridique adéquat est incontournable pour le développement de tout système de financement car la transformation d'actifs fonciers et immobiliers en capital financier producteur de valeur ajoutée ne peut être réalisée sans que les titres de propriété de ces actifs soient clairement établis et leur protection soit effectivement garantie.

    A côté de l'inadaptation du cadre juridique, le système bancaire algérien est dominé par les banques publiques dont la gestion n'est pas guidée par une logique d'efficacité. La mauvaise gestion des ressources collectées par le système bancaire trouve son origine dans le problème d'altération des incitations liée à la propriété et à la gestion publiques des banques. En effet, dans les banques publiques, les employés et les dirigeants n'agissent pas en fonction des besoins des clients, mais en fonction des injonctions des bureaucrates et des politiques. Dès lors, la propriété publique favorise plus la mauvaise gouvernance car elle offre un terreau fertile à l'ingérence du politique dans l'économique.

    Ainsi, retrouver le chemin de l'efficacité, c'est-à-dire la transformation de l'épargne collectée en crédits finançant des investissements créateurs de valeur ajoutée, passe par l'ouverture à la fois des banques publiques au capital privé, et du marché à la concurrence. L'entrée de partenaires privés dans le capital des banques permet, d'une part, d'opérer une séparation entre la fonction de Directeur Général de celle de président du conseil d'administration dans le but de renforcer le contrôle interne des banques, et d'autre part, de rationaliser la gestion en favorisant l'émergence d'administrateurs professionnels, nommés à ce poste en fonction de leurs compétences, et non plus selon des considérations politiques.
    Quant à l'ouverture du marché à tous les acteurs locaux et étrangers, elle implique l'abandon des comportements de rente et l'adoption de comportements productifs et performants.

    En effet, la concurrence facilite, à travers la multiplication des offreurs, l'élimination des situations de rente car la conquête et/ou le maintien de sa part de marché passe désormais par la diversification de l'offre et par la réduction des coûts. Cela profitera à la fois aux banques et aux clients dans la mesure où elle permettrait aux premiers de fructifier mieux les ressources collectées et aux seconds d'accéder plus facilement aux financements. A cet égard, nous pouvons citer le cas du Maroc dont le système bancaire a fait l'objet d'une série de réformes allant dans le sens de l'ouverture (levée de l'encadrement du crédit, abandon progressif de l'administration des taux d'intérêts, ouverture progressive à la concurrence, etc.). Cette ouverture a permis l'amélioration de l'accès des ménages et des entreprises à une offre de crédits diversifiée et de plus en plus compétitive.

    Bref, la consolidation de l'ouverture du système bancaire sur l'extérieur, constitue pour l'Algérie une opportunité pour faire du crédit un levier de croissance en permettant aux acteurs économiques de bénéficier d'un financement diversifié et à moindre coût.

    Hicham El Moussaoui est Docteur en Sciences économiques,
    chercheur au Centre d'analyse économique, Université Paul Cézanne.
    Avec la collaboration de www.UnMondeLibre.org

  • #2
    On dirait l'analyse d'un etudiant qui ne connait pas encore son sujet.

    Normal que les taux soient faibles (26%) pour le privé. Lorsque tu as des entreprises comme sontarach, sonlegaz, AT etc etc ... on doit les priver de prets parecque entreprises publiques?

    Lire plutot les differents posts sur ce sujet dans ce forum. pour comprendre.

    NB : les 76% du maroc sont à relativiser à moins que de considerer que le roi entrepreneur, n'a rien a vor avec le roi gouverneur etc etc ....
    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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    • #3
      la banque algerienne suit les demarches imposées par la politicaillerie, ainsi les surliquidités pourront jouir d'une certaine maniabilité au profit des interets de cette soi-disant "politicaillerie"

      nb: certains font un peu pitié par leur anti-marocanité, c'est un des complexes dont faut se debarasser ses soi-disant "certains", pour une meilleur intégration et unification
      Dernière modification par SpArOwMe, 11 février 2008, 19h50.

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      • #4
        nb: certains font un peu pitié par leur anti-marocanité, c'est un des complexes dont faut se debarasser ses soi-disant "certains", pour une meilleur intégration et unification

        sparro now ! Mais que vient faire le Maroc là dans ,

        Bon restant dans le domaine finance , en resumé je vais vous racconté uen anecdote qui va vous donné ue idée sur le systeme banquaire en Algerie , un jour ça remonte à deux ans exactement , nous voullions acheté une voiture , comme le concessionnair nous a exigé un cheque , alors nous sommes partis voir la banque el badre située au centre ville d'alger nous avions de l'argent liquide avec nous biensûre , le responsable de la banque nous a refoulé mani-miltarie , il nous avait dis qu'il n'avait pas besoin de notre argent et d'aller voir ailleurs , alors vous aavez compris un peut comment fonctionnait ce systeme à la socialiste , qui tu travailles ou tu ne travailles pas t'as ta paye qui tombe chaque mois .
        ... « La douleur m’a brisée, la fraternité m’a relevée, de ma blessure a jailli un fleuve de liberté » Mémorial de Caen .

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        • #5
          Le secteur bancaire est par excelence selui sur lequel l'Algérie accuse un énorme retard.

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          • #6
            merci pour l'article ayoub.
            je comprend un peus maintenant pourquoi les banques publics vont arreter les credit pour l'achat de voiture.
            la reponse et que la sonatrac a pris 13 milliard de dollars, un bon pourcentage du cash flow des banques public. sinon je voie pas d'autre explication pour l'arret des prets pour achat de voiture.

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            • #7
              casacissou
              dans mon nb , je repondais a un nb precedent
              sinon pour ta drole d'histoire, je tire 3 conclusions:

              1-el badr, c'est du publique
              2-ils ont pas eu besoin de ton argent, ce qui prouve que les surliquidités debordent
              3- j'en sais plus quoi dire, faut finir avec les mascarades une fois pour toute

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