Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Hommage à Rachid Mimouni à Boudouaou

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Hommage à Rachid Mimouni à Boudouaou

    Hier, Boudouaou, la ville qui a vu naître Rachid Mimouni, a abrité un colloque de grande envergure au cours duquel un juste hommage lui a été rendu. C’est dans la froideur de son exil forcé que Rachid Mimouni a rendu l’âme, un exil pour lequel il a été contraint quatre années auparavant pour des raisons sécuritaires. Cette mort aussi subite que prématurée a été un véritable coup dur pour la littérature algérienne car l’homme laissait une œuvre inachevée. A notre grand dam.

    «La littérature est ma voie d’engagement. C’est mon arme préférée. Elle ne tue pas mais me permet de dire mon opinion aux gens», aimait à dire ce fils de paysans, né à Boudouaou le 20 novembre 1945, dans une famille comptant trois filles et dont il était le fils unique.

    Après des études primaires dans son village natal, Rachid Mimouni fréquente le village de Rouiba, avant de réussir à l’examen du baccalauréat et poursuivre son cursus universitaire à Alger. En 1968, Rachid Mimouni décroche sa licence en sciences. Assistant de recherche à l’Institut national pour la productivité et le développement industriel, il obtient une bourse d’un an à l’Ecole des hautes études commerciales de Montréal au Canada où il termine sa post-graduation, avant de revenir enseigner à Alger à partir de 1976.

    Rachid Mimouni enseigne également à partir de 1990 à l’Ecole supérieure de commerce. Membre du Conseil national de la culture, il est aussi président de la Fondation Kateb Yacine et président de l’Avance sur recettes, il occupe, par ailleurs, le poste de vice-président d’Amnesty International. Remarqué par ses pairs, il est invité à animer des conférences et contribue, par des écrits de haute facture, publiés dans diverses revues et journaux à faire connaître ses idées avant-gardistes.

    Sa toute première nouvelle est publiée dans les colonnes du Monde diplomatique. Lui, esprit pourtant si cartésien est, tout de suite, happé par ce monde de l’écriture romanesque. Il se lance ainsi dans une véritable carrière littéraire à partir de la décennie 1970. Son premier roman intitulé le Printemps n’en sera que plus beau, publié par la Sned en 1978, s’avère être un véritable chant d’espoir.

    Puis, quatre ans plus tard, Rachid Mimouni donne naissance à son roman-phare le Fleuve détourné, édité par Laffont en 1982. Tombeza sort en 1984, suivi de l’Honneur de la tribu, en 1989. Ce titre fait, du reste, l’objet d’une adaptation cinématographique réalisée par Mahmoud Zemmouri. Le rythme s’accélère quelque peu puisque, en 1990 parait la Ceinture de l’ogresse (prix franco-arabe) et, en 1991, Une peine à vivre, prix de l’Académie française.

    A cette époque, Rachid Mimouni, comme tout le peuple algérien vit une situation sécuritaire délétère. Marqué par cette horreur conjuguée au quotidien, il écrit, en 1992, De la barbarie en général, de l’intégrisme en particulier. Une œuvre qui se veut un véritable réquisitoire contre l’intégrisme islamiste et un examen de conscience.

    Exilé au Maroc en 1993, Rachid Mimouni sort chez Stock la Malédiction. Dédié à son ami Tahar Djaout, ce livre raconte la malédiction qui s’abat sur tout un peuple. Il obtient pour ce 8e roman, le prix du Levant et celui de la Liberté littéraire. Quant à son recueil de nouvelles Chroniques de Tanger, il sera publié à titre posthume. Mimouni reçoit alors, pour l’ensemble de son œuvre, le prix Albert Camus.

    Rachid Mimouni demeure, à ce jour, l’écrivain algérien le plus distingué.

    Par La Nouvelle République


  • #2
    oui

    Rachid Mimouni demeure, à ce jour, l’écrivain algérien le plus distingué.
    ... Il est malheureusement parti trop tôt ...
    « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

    Commentaire


    • #3
      Il était reparti trop vite de Montréal aussi...
      Pauvre Rachid !...Nous l'avions vraiment malmené au poker..

      Qu'il me pardonne !


      Un bon camarade...

      Allah yarh'mou

      Commentaire


      • #4
        Un autre algérien dont on se rappelle uniquement pour rappeller l'anniversaire de sa mort....Qui le lit, qui connait son oeuvre?
        Pauvre Rachid, talent si peu lu.....et trop tôt parti...

        Commentaire


        • #5
          élégiaque

          Un autre algérien dont on se rappelle uniquement pour rappeller l'anniversaire de sa mort....Qui le lit, qui connait son oeuvre?
          ... Toi, pardi ! Apparemment il n'y a que toi qui lis
          « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

          Commentaire


          • #6
            comme on nous prepare une nouvelle decennie noire, je vais relire LA MALEDICTION.

            je me suis attache' a son livre que mon neveu m a donne' comme cadeau il y a de cela quelques annees. A l interieur de ce livre qui decrit d une facon limpide l horreur qui se preparait au nom d un Dieu qui tue, il y avait une page de brouillon d un journaliste dont la mere a trouve' la tete coupee au bas de l escalier de l immeuble.
            Quand je prends ce livre, je me rappelle l exil de Mimouni, je ressents sa perte d un Ami comme Tahar Djaout que j ai connu seulement a travers ses ecrits dans Algerie Actualite', et surtout ce que la maman de ce journaliste a du ressentir en voyant son fils ainsi sacrifie'... qu est ce que vous avez fait de ce pays, bandes d assassins.

            je vais quand meme prendre ce livre et le relire; reprendre cette page de brouillon et essayer de reprendre les mots de ce pauvre journaliste... je devrais peut etre la scanner cette page.

            heureux ceux qui sont morts avant le carnage des annees 90, et celui qui se prepare.

            Mmis
            Lu-legh-d d'aq-vayli, d-ragh d'aq-vayli, a-d'em-tegh d'aq-vayli.

            Commentaire


            • #7
              Si tu la scannes, poste-nous là, please...
              Sinon, moi aussi à l'assassinat de Djaout, puis à la mort de Mimouni, j ai eyu les memes sentiments que toi...
              En plus d'une sourde colère qui a duré des mois...
              J'en étais malade.

              Commentaire


              • #8
                heureux ceux qui sont morts avant le carnage des annees 90, et celui qui se prepare.
                Celui qui se prépare?

                Toi, pardi ! Apparemment il n'y a que toi qui lis
                Océane, en quoi ma phrase présupose un manque d'humilité?
                C'est une vérité, Mimouni est le grand oublié de la littérature algérienne!!!

                Commentaire


                • #9
                  L'Honneur de la tribu est le seul roman que j'ai pu lire de cet auteur, une merveille de description de la tourmente coloniale, un véritable choc pour la tribu avec la violence du monde moderne et l'individualisme.

                  Merci à ce Monsieur.

                  Si tu as beaucoup de richesses, donne ton bien.
                  Si tu possèdes peu, donne ton coeur!
                  Charif Barzouk

                  Commentaire

                  Chargement...
                  X