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La Serbie ne veut pas de l'indépendance du Kosovo

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    Belgrade préparait mardi une série de mesures de rétorsion en riposte à la proclamation d'indépendance du Kosovo, qu'on attend pour le week-end prochain dans la province séparatiste. Ces mesures devaient être adoptées au cours d'une réunion du Conseil de sécurité nationale serbe, plus haute instance sécuritaire du pays, qui comprend le président Boris Tadic, le Premier ministre, ceux de la Défense et de l'Intérieur ainsi que les responsables des organes de sécurité du pays.

    Ce "Plan Action" devrait rester secret jusqu'à la déclaration effective de l'indépendance kosovare, que Belgrade se refuse à envisager et veut déclarer illégale, considérant le Kosovo comme le berceau historique de la nation serbe. Une fois adoptées par le Conseil, ces mesures devraient être ensuite validées par le gouvernement puis le parlement, probablement dans le courant du week-end.

    Parmi les mesures devrait figurer la rétrogradation des liens diplomatiques avec les pays reconnaissant l'indépendance kosovare, voire une action contre eux devant la justice internationale.

    Selon certains responsables serbes, Belgrade pourrait également imposer le blocus économique au Kosovo, et empêcher les Albanophones d'entrer sur le territoire serbe.

    Les mesures pourraient également encourager la minorité serbe du Kosovo, concentrée principalement dans le nord de la province, à déclarer leur volonté de rester rattachés à Belgrade, provoquant la partition de facto du Kosovo.

    Le parlement du Kosovo devrait déclarer l'indépendance à Pristina, dimanche ou lundi prochains.

    Dans un communiqué, le Premier ministre serbe Vojislav Kostunica a affirmé que Belgrade "annulera par avance la création unilatérale illégale d'un faux Etat sur son territoire".

    Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner, ancien administrateur du Kosovo, a affirmé depuis le siège de l'ONU à New York qu'"il n'y a aucune décision à l'heure actuelle". "Nous verrons lundi prochain" lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne à Bruxelles, a-t-il ajouté.

    Les Etats-Unis et la plupart des pays de l'Union européenne soutiennent la création d'un Etat kosovar, sous administration de l'ONU depuis 1999 et l'intervention de l'OTAN ayant contraint les forces serbes à mettre un terme à la répression dans cette province où 90% des deux millions d'habitants sont albanophones.

    La Russie, alliée de la Serbie, considère que la reconnaissance d'un Kosovo indépendant constituerait un dangereux précédent. Moscou l'a répété mardi, le ministre des affaires étrangères Serguéï Lavrov jugeant que "cela entraînerait inévitablement une réaction en chaîne dans de nombreuses parties du monde, en Europe et ailleurs".

    source : AP
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