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Consanguinité et fertilité

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  • Consanguinité et fertilité

    Les mariages entre cousins éloignés ont tendance à donner plus d’enfants et de petits enfants que les autres, ce qui pourrait refléter un équilibre entre les dangers de la consanguinité et les avantages de garder un certain niveau de compatibilité génétique.

    Dans la plupart des sociétés la consanguinité est considérée comme un tabou et les mariages au sein d’une même famille sont interdits jusqu’à un certain degré de parenté. La science argumente d’ailleurs en faveur de telles mesures puisqu’il est depuis longtemps démontré que les enfants issus de couple consanguins ont nettement plus de risques d’hériter de deux copies d’un même gène déficient et donc de tomber malade.

    Néanmoins, des études antérieures avaient suggéré que les couples de personnes apparentées avaient tendance à avoir plus d’enfants. Mais ces études (réalisées en Inde et au Pakistan) n'ont pas été concluantes parce que les données sont difficiles à démêler des facteurs sociaux et économiques. Par exemple, les femmes pauvres ont tendance à se marier au sein d’un même groupe familial et le font très jeune ce qui laisse plus de temps pour avoir des enfants.

    Des généticiens islandais ont essayé d’obtenir une confirmation de cette tendance en analysant les données démographiques de l’Islande, l’une des sociétés les plus homogènes du point de vue socio-économique et culturel au monde. Ils ont cartographié les degrés de parenté entre l’homme et la femme de tous les couples de personnes nées entre 1800 et 1965, puis comparé leur nombre d’enfants et de petits-enfants. Leurs résultats montrent que des couples composés de cousins au troisième ou quatrième degré ont plus d’enfants et de petits enfants que les autres. Il n’existe pas encore d’explication formelle de ce phénomène, les biais sociologiques pouvant tout de même exister dans la société islandais en dépit de son homogénéité.

    S’il existe une explication biologique elle pourrait résider dans la compatibilité entre la mère et le fœtus. En effet, beaucoup de fausses couches sont encore inexpliquées et seraient dues à une trop grande différence entre le sang maternel et celui de l’enfant à naître parce qu’il aurait hérité d’une variante inhabituelle de son père. Ce risque serait écarté en cas procréation avec des parents génétiquement proches.

    - NVLOBS
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