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La stratégie des effets d’annonce des groupes du Golfe en Algérie

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    La stratégie des effets d’annonce des groupes du Golfe en Algérie
    Par lounes guemache le 12/02/2008 à 19:55

    Depuis quelques mois, les investisseurs du Golfe multiplient les annonces sur des projets d’investissements en Algérie à coups de dizaines de milliards de dollars. Dernière en date : l’homme d’affaires saoudien Tarek Ben Laden a indiqué qu’il projetait un investissement de 50 milliards de dollars pour la construction d'une ville touristique intégrée sur la côte algérienne. « J'ai donné au Chef du gouvernement une idée sur mon projet et j'attends sa réponse », a-t-il indiqué au quotidien arabophone Ennahar. Comment ? Comme toutes les précédentes annonces faites par les groupes du Golfe, aucune indication n’a été fournie par Tarek Ben Laden sur son projet qui vient s’ajouter aux nombreuses annonces faites par les autres groupes du Golfe : Al-Qudra, Emaar…Au total, ces groupes envisageraient d’investir près de 100 milliards de dollars –presque l’équivalent du PIB de l’Algérie en 2007- uniquement dans le tourisme et l’immobilier de luxe.

    En réalité, les milieux financiers et les experts, aussi bien en Algérie qu’à l’étranger, ne prennent pas au sérieux ces annonces. « Un investissement n’a d’intérêt que s’il est précisé dans le temps et détaillé. Combien ça va coûter ? Qui va financer ? Qui va faire quoi ? Quel rôle joueront les banques algériennes ? », souligne un banquier d’affaires interrogé par « ******************** ». Autant de questions auxquelles les groupes du Golfe évitent soigneusement de répondre avec précision.

    Comment en effet, un groupe comme Emmar qui n’a réalisé qu’un chiffre d’affaires de 3,8 milliards de dollars en 2006 peut-il avoir les capacités financières de lancer un projet de 30 milliards sur le seul marché algérien ? « Les groupes du Golfe sont habitués aux effets d’annonce dans les pays arabes. Une fois qu’ils ont obtenu le foncier de la part des Etats, ils revoient très fortement à la baisse leurs projets », souligne encore le banquier.

    Par ailleurs en Algérie, ces effets d’annonce ont soulevé l’indignation du patronat local. « Tout le monde peut faire ce que propose Emaar : obtenir des terrains, aller chercher des financements, construire, puis vendre au prix fort à des personnes riches », souligne un industriel algérien. Alors des effets d’annonce qui se résumeraient à de simple stratégies économiques ?
    TSA-biensur
    Se tromper est humain, persister dans son erreur est diabolique. (Saint Augustin)
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