Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Air Algérie une compagnie aérienne à réinventer

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Air Algérie une compagnie aérienne à réinventer

    Ouverture de son capital ou pas, Air Algérie devra dans un avenir proche faire face à une rude concurrence qui risque de la faire disparaître Une vérité toute crue, dite hier lors des travaux des assises de la compagnie. Dans un mois, le réseau domestique sera ouvert aux taxis aériens privés. L’Etat doit mettre de l’argent pour accompagner l’entreprise vers la libéralisation à laquelle elle ne s’est pas préparée. C’est dans un contexte de fortes turbulences et d’incertitude que la compagnie de transport aérien, Air Algérie, a choisi de tenir ses assises, ouvertes hier à Alger, en présence de plus d’une centaine de cadres. Après une longue intervention du directeur général, Abdennaceur Hadj Rabia, qui assure l’intérim du poste de PDG depuis le décès de Tayeb Benouis, consacrée aux problèmes que rencontre la compagnie, aux efforts fournis pour y remédier à travers un plan d’action à court et à moyen termes, c’est le directeur de l’aviation civile, au ministère des Transports, M. Benchemam, qui a créé la surprise en lui emboîtant le pas. D’un ton empreint d’inquiétude, le responsable a dit les quatre vérités sur l’amère réalité à laquelle devra faire face Air Algérie dans un proche avenir. « L’environnement international actuel obligera nécessairement l’option de la privatisation. Il faut s’attendre à une politique de libéralisation du réseau domestique, de la levée graduelle des obstacles en matière d’autorisations pour les compagnies privées, dans un délai d’un mois. Un appel d’offres a été déjà lancé pour les taxis aériens de 20 places et, de ce fait, le monopole que détient la compagnie en matière de transport sur le réseau domestique va disparaître à travers l’entrée dans le marché de Tassili Arlines et d’autres opérateurs », a lancé M. Benchemam à une assistance éberluée.

    Adhérer à des alliances

    Pour étayer ses propos, le responsable a expliqué que des négociations à court terme avec l’Union européenne aborderont nécessairement la question de la libéralisation du marché du transport aérien. Tout comme d’ailleurs, a-t-il ajouté, avec les pays arabes, puisque l’Algérie a signé une convention dans ce sens il y a un mois. « Bien sûr, cette libéralisation sera accompagnée, mais pas évitée. La protection d’Air Algérie se poursuivra mais en tenant compte de sa viabilité. Pour cela, son plan de développement doit lui permettre d’être forte et capable de faire face à la concurrence. La protection d’il y a 20 ans doit disparaître. Il ne faut plus reprocher aux grandes compagnies leur force dans notre marché. Il faut plutôt reprocher ses faiblesses à la compagnie nationale. » M.Benchemam a poursuivi son réquisitoire en revenant sur la question de la tarification appliquée par Air Algérie, jugée en hausse par rapport aux prix pratiqués par les autres compagnies de transport. « Nous savons tous que ce ne sont pas les marges qui sont importantes, mais plutôt les coûts qui reviennent trop cher pour Air Algérie. Il faut donc trouver des mécanismes qui permettent de réduire ces derniers. Il faut également adhérer à des alliances pour élargir ses capacités de vente et se refaire une nouvelle image de marque plus crédible. » M. Benchemam a reconnu que tous ces efforts nécessitent le renforcement de la flotte qui, selon lui, constitue actuellement un handicap de taille pour la compagnie. « Durant ses moments de gloire, la compagnie avait 44 avions, alors qu’aujourd’hui elle n’en possède que 29 pour un flux trois fois plus important. A ce titre, l’Etat doit jouer son rôle pour accompagner l’entreprise dans son effort de développement. Il est quasiment impossible que la compagnie puisse passer d’une étape à une autre dans un délai aussi court.

    De ce fait, il est impératif, voire vital que l’Etat mette l’argent nécessaire », a noté le directeur de l’aviation civile. Selon lui, Air Algérie semble dépassée par les demandes de plus en plus importantes, expliquant que « sur les 15 entreprises aériennes qui travaillent en Algérie, plus de la moitié demande l’augmentation de leurs capacités notamment pour la saison des omra et du pèlerinage. Va-t-on les autoriser ou non ? Jusqu’à quel stade l’Etat peut-il assurer la protection du marché au profit d’Air Algérie ? De nombreux députés nous reprochent cette protection qui, selon eux, pénalise les Algériens et prive plusieurs autres entreprises, comme l’Entreprise nationale de navigation aérienne (Enna), de nouvelles recettes ». Le responsable a abordé également le problème de la tarification, en s’interrogeant s’il ne faut pas libéraliser les prix des billets sur le réseau international, mais pas ceux du trafic domestique. Une intervention qui a fait dire au président du conseil d’administration d’Air Algérie : « Nous sommes contraints d’évoluer vers le libéralisme comme tout le monde. Mais la différence, c’est que nous y entrons sans aucune préparation, contrairement à beaucoup d’autres compagnies. Dans un avenir proche arrivera le train qui fera Alger-Oran en 3 heures. Il reliera la capitale à Annaba en un temps record et, s’il respecte ses horaires, il va emboîter le pas à la compagnie parce que probablement de loin moins cher que l’avion. L’autoroute Est-Ouest sera également ouverte et permettra à beaucoup d’Algériens d’être plus indépendants. Autant de paramètres qui devront être pris en compte lors des débats en ateliers pour déclencher le réveil. Une période est passée et nous sommes en plein dans une autre. »

    source : El Watan

  • #2
    trés interessant, merci

    Commentaire

    Chargement...
    X