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La désinformation à la mode marocaine

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  • La désinformation à la mode marocaine

    Ramadhan 2000. A peine finies les premières lampées de la chorba du ftour, un flash info sur une chaîne arabe fait le tour de la planète. Le président Bouteflika aurait été assassiné dans la soirée. La «nouvelle» sera relayée sur d’autres canaux satellites. Le scoop est un pétard mouillé. Distillé sur une télévision arabe, il sème, pendant quelques heures, le doute dans les foyers algériens, avant d’être démenti. A Paris, le conseiller à la communication de l’ambassade du Maroc s’agite au même moment où la rumeur sur cet assassinat imaginaire se répand. Ce diplomate marocain, je le tiens d’un haut responsable de médias français ami, téléphone à 20h à l’Agence France Presse et demande à parler expressément au rédacteur en chef de permanence pour le convaincre de donner, à son tour, un flash sur cet attentat qui aurait visé Bouteflika en arguant du fait que plusieurs chaînes arabes avaient déjà diffusé la nouvelle. Vrai professionnel, le journaliste sent le piège et avertit ses supérieurs. Voilà comment, en ce mercredi d’automne 2000, le chargé de communication de l’ambassade du Royaume marocain à Paris, qui n’est autre qu’un officier des services secrets, ratait, à sa grande déconvenue, une opération d’intox médiatique à grande échelle. Mes confrères de l’AFP, qui connaissaient bien ce «conseiller», l’affublaient du qualificatif édifiant de «zèbre». Les services spéciaux marocains croient s’être fait, depuis belle lurette, un malin plaisir à intoxiquer les Algériens. Etaient visés surtout les médias nationaux qui égratignaient la position du Royaume, chaque fois que la question du Sahara occidental était mise sur le tapis vert. Cette «spécialité» de notre voisin de l’Ouest nous déçoit. Pourquoi? Parce que tout simplement elle pèche par l’indigence d’esprit de ses concepteurs. Elle ressemble étrangement à l’histoire de cette ménagère du Rif qui a fini par confondre une «pastilla» avec un tadjine aux cailles farcies. Faute de cailles ce jour-là, elle s’est contentée de servir, à ses hôtes, la traditionnelle «pastilla» en leur précisant que le volatile avait fini par disparaître du paysage rifain et qu’il préférait émigrer vers les confins frontaliers ennemis pour être dégusté par les habitants de Maghnia. Depuis, une autre forme plus sournoise de virus du H5N1 a fait son entrée au Maroc. Chez les agents en veille de la DST de Sa Majesté et les services parallèles, le virus H5N1 décodé ne signifie rien d’autre que: Algérie. Cette histoire est vraie.
    Les hommes de l’ombre de Sa Majesté croient rendre service à leur Royaume en prêchant le faux et la duplicité pour tromper leur propre opinion. C’est de l’autoflagellation. Et du même coup, grâce à un stratagème qui a fait long feu depuis belle lurette, c’est-à-dire depuis la Seconde Guerre mondiale, les services marocains rêvent de monter l’opinion algérienne contre ses propres dirigeants. La meilleure méthode, pour ce faire, est de semer le doute chez «le voisin de l’Est» quand on répugne, et c’est la vérité, jusqu’à ne pas vouloir prononcer son véritable nom. Les sites des principaux journaux algériens sont assaillis, depuis quelque temps, d’e-mails injurieux, provocants, sales et agressifs. Je n’ose pas, par pudeur, citer toute la sinistre litanie des qualificatifs dont nous abreuvent, chaque jour, nos «lecteurs» marocains après avoir surfé sur nos sites Internet. L’objectif poursuivi par les auteurs de ces messages est clair: nous faire douter de la justesse de notre position sur le dossier sahraoui et qu’elle est condamnée irrémédiablement à l’échec. Ces messages doivent être compris par leur destinataire comme provenant de sujets marocains révoltés par les incursions médiatiques de la presse algérienne dans leurs affaires intérieures. A les lire, le commun des mortels conclurait vite que, dans cette affaire du Sahara, l’Algérie fait fausse route et ferait bien, tant qu’il est encore temps, de rebrousser chemin. A les en croire aussi, la mise en terre de l’Algérie ne serait pas si lointaine.
    Jusqu’à seulement quelques mois, il arrivait périodiquement aux éditorialistes des journaux des deux pays de croiser le fer sur de simples questions relevant de pur égocentrisme patriotique. Terrorisme, drogue, prostitution, contrebande, ce sont là les sujets sur lesquels les chamailleries médiatiques algéro-marocaines ne manquaient guère. Mais depuis quelques mois, les journalistes des deux pays, aussi politisés soient-ils, ne se cognent plus. Et c’est déjà un grand soulagement. La vision manichéenne, qui a tant alimenté la brouille algéro-marocaine, a fini par céder à l’usure du temps. C’est passé de mode! C’est ce qui explique pourquoi les services secrets de Sa Majesté ont pris le relais de la «guerre de l’insulte» pour entretenir constamment un climat délétère des deux côtés de la frontière. Croyez-moi, ce n’est pas seulement une histoire de sémantique. Le Maroc est-il devenu à ce point schizophrène? Nous le regrettons vivement, car ce n’est pas bon pour la santé mentale du peuple frère marocain auquel ce déficit de transparence médiatique risque de jouer un mauvais tour. Nous le savons depuis toujours. Les services marocains, au lieu de nous bombarder de SMS traficotés, ne feraient-ils pas mieux de demander conseil à leurs collègues algériens sur les dernières innovations mises en chantier pour démanteler ou contrer les réseaux d’Al Qaîda au Maghreb?
    La désinformation à la mode marocaine est devenue aujourd’hui une matière si obsolète qu’elle ne s’enseigne plus dans les écoles d’espionnage. Ses techniques ne font plus recette, comme autrefois, dans la guerre de renseignements que se livrent à travers le monde les principales centrales d’intelligence. Malheur aux sceptiques, aux aigris et aux pisse-vinaigre de notre cher voisin de l’Ouest s’ils ne cessent pas vite de cultiver cette haine froide contre nous. Au lieu de vous «bunkériser», songez donc à donner un nouveau look, un nouveau packaging à votre Royaume, à votre peuple qui ont tant besoin de bonheur et pour lesquels nous éprouvons sincèrement les meilleurs sentiments d’amour et de fraternité. Dissuadez-vous, messieurs les thuriféraires du Palais royal, le conflit du Sahara occidental, ce n’est pas une vue de l’esprit. Et ce n’est pas le pouvoir algérien qui a fourgué un caillou dans la chaussure de Sa Majesté. Ce que nous écrivons sur ce sujet dans notre presse ne peut être qualifié de galipettes médiatiques. Le conflit du Sahara occidental existe. Il est comme le nez sur la figure du Maghreb. C’est surtout un obstacle majeur que nos deux peuples doivent surmonter s’ils doivent songer à construire correctement leur avenir et celui des générations futures. Cet avenir commun ne doit pas être édifié sur les cadavres d’un autre peuple, celui du peuple sahraoui. Cela, nous l’avons compris depuis longtemps. Et c’est ce qui explique que nous ne nous associerons jamais à un crime, aussi parfait soit-il.
    Alors de grâce, cessez de nous prendre pour des canards sauvages.

    Ahmed FATTANI
    L'expression
    16 Février 2008 - Page : 3

  • #2
    La blague, sans rougir en plus... Et il denonce gallek la propagande marocaine. Ou va-t-on?

    Votre site M. le journaliste de l'expression qui recoit des reponses d'internautes marocains, les recoit pour une seule chose, l'hostilite et la haine que vous affichez a leur encontre, si vous parliez de la reproductino des phoques au pole nord, ils ne se donneraient pas de droit de reponse, quand on attaque tout un peuple, il faut s'attendre a recevoir des reponses. Il ne faut etre ni agent secret ni ministre pour cela. La propagande intra-muros a la sauce bolchevique qui se cantonnait aux frontieres de l'algerie pour un lectorat acquis a la cause et qui repete en choeur ce qu'on lui abreuve, n'est plus compatible avec notre ere, l'ere d'internet ou tout se sait et tout arrive a l'autre partie. Bienvenue dans le 21eme siecle.

    Quand a l'histoire de l'agent secret qui repand la nouvelle de l'assassinat de Bouteflika, no comment... propagande avez-vous dit?
    Dernière modification par ayoub7, 15 février 2008, 22h08.

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    • #3
      La topologie de la propagande a changé de visage, de manière et de gabarit.....Désormais, elle s'appelle plus propagande mais tout simplement
      Agent Ayoub 7.
      Et on parle du 21 ième siècle dites vous ?!

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      • #4
        La question que je me pose...
        Cette fixation sur l'Algérie est-elle due seulement à la question sahraoui ?

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        • #5
          Trop d'attention a mon egard

          non cela ne s'appelle pas la propagande, cela s'appelle la personnalisation de debat quand on ne trouve pas de contre-argumentaire valable, ils vont generalement ensemble mais ils sont differents, la propagande essaie de faire croire un faux argument, l'attaque personnelle essaie de dejouer et de faire bifurquer la conversation vers un autre sens pour manque d'arguments, nuances...

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          • #6
            Cet officier marocain me rappelle un certain chtouki.

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            • #7
              non cela ne s'appelle pas la propagande, cela s'appelle la personnalisation de debat quand on ne trouve pas de contre-argumentaire valable
              Votre site M. le journaliste de l'expression qui recoit des reponses d'internautes marocains
              la propagande essaie de faire croire un faux argument, l'attaque personnelle essaie de dejouer et de faire bifurquer la conversation vers un autre sens pour manque d'arguments, nuances...
              Chercher l'erreur?
              Pas difficile, hein!

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              • #8
                Attention au «virus H5N1» marocain!

                Ramadhan 2000. A peine finies les premières lampées de la chorba du ftour, un flash info sur une chaîne arabe fait le tour de la planète. Le président Bouteflika aurait été assassiné dans la soirée. La «nouvelle» sera relayée sur d’autres canaux satellites. Le scoop est un pétard mouillé. Distillé sur une télévision arabe, il sème, pendant quelques heures, le doute dans les foyers algériens, avant d’être démenti. A Paris, le conseiller à la communication de l’ambassade du Maroc s’agite au même moment où la rumeur sur cet assassinat imaginaire se répand. Ce diplomate marocain, je le tiens d’un haut responsable de médias français ami, téléphone à 20h à l’Agence France Presse et demande à parler expressément au rédacteur en chef de permanence pour le convaincre de donner, à son tour, un flash sur cet attentat qui aurait visé Bouteflika en arguant du fait que plusieurs chaînes arabes avaient déjà diffusé la nouvelle. Vrai professionnel, le journaliste sent le piège et avertit ses supérieurs. Voilà comment, en ce mercredi d’automne 2000, le chargé de communication de l’ambassade du Royaume marocain à Paris, qui n’est autre qu’un officier des services secrets, ratait, à sa grande déconvenue, une opération d’intox médiatique à grande échelle. Mes confrères de l’AFP, qui connaissaient bien ce «conseiller», l’affublaient du qualificatif édifiant de «zèbre». Les services spéciaux marocains croient s’être fait, depuis belle lurette, un malin plaisir à intoxiquer les Algériens. Etaient visés surtout les médias nationaux qui égratignaient la position du Royaume, chaque fois que la question du Sahara occidental était mise sur le tapis vert. Cette «spécialité» de notre voisin de l’Ouest nous déçoit. Pourquoi? Parce que tout simplement elle pèche par l’indigence d’esprit de ses concepteurs. Elle ressemble étrangement à l’histoire de cette ménagère du Rif qui a fini par confondre une «pastilla» avec un tadjine aux cailles farcies. Faute de cailles ce jour-là, elle s’est contentée de servir, à ses hôtes, la traditionnelle «pastilla» en leur précisant que le volatile avait fini par disparaître du paysage rifain et qu’il préférait émigrer vers les confins frontaliers ennemis pour être dégusté par les habitants de Maghnia. Depuis, une autre forme plus sournoise de virus du H5N1 a fait son entrée au Maroc. Chez les agents en veille de la DST de Sa Majesté et les services parallèles, le virus H5N1 décodé ne signifie rien d’autre que: Algérie. Cette histoire est vraie.
                Les hommes de l’ombre de Sa Majesté croient rendre service à leur Royaume en prêchant le faux et la duplicité pour tromper leur propre opinion. C’est de l’autoflagellation. Et du même coup, grâce à un stratagème qui a fait long feu depuis belle lurette, c’est-à-dire depuis la Seconde Guerre mondiale, les services marocains rêvent de monter l’opinion algérienne contre ses propres dirigeants. La meilleure méthode, pour ce faire, est de semer le doute chez «le voisin de l’Est» quand on répugne, et c’est la vérité, jusqu’à ne pas vouloir prononcer son véritable nom. Les sites des principaux journaux algériens sont assaillis, depuis quelque temps, d’e-mails injurieux, provocants, sales et agressifs. Je n’ose pas, par pudeur, citer toute la sinistre litanie des qualificatifs dont nous abreuvent, chaque jour, nos «lecteurs» marocains après avoir surfé sur nos sites Internet. L’objectif poursuivi par les auteurs de ces messages est clair: nous faire douter de la justesse de notre position sur le dossier sahraoui et qu’elle est condamnée irrémédiablement à l’échec. Ces messages doivent être compris par leur destinataire comme provenant de sujets marocains révoltés par les incursions médiatiques de la presse algérienne dans leurs affaires intérieures. A les lire, le commun des mortels conclurait vite que, dans cette affaire du Sahara, l’Algérie fait fausse route et ferait bien, tant qu’il est encore temps, de rebrousser chemin. A les en croire aussi, la mise en terre de l’Algérie ne serait pas si lointaine.
                Jusqu’à seulement quelques mois, il arrivait périodiquement aux éditorialistes des journaux des deux pays de croiser le fer sur de simples questions relevant de pur égocentrisme patriotique. Terrorisme, drogue, prostitution, contrebande, ce sont là les sujets sur lesquels les chamailleries médiatiques algéro-marocaines ne manquaient guère. Mais depuis quelques mois, les journalistes des deux pays, aussi politisés soient-ils, ne se cognent plus. Et c’est déjà un grand soulagement. La vision manichéenne, qui a tant alimenté la brouille algéro-marocaine, a fini par céder à l’usure du temps. C’est passé de mode! C’est ce qui explique pourquoi les services secrets de Sa Majesté ont pris le relais de la «guerre de l’insulte» pour entretenir constamment un climat délétère des deux côtés de la frontière. Croyez-moi, ce n’est pas seulement une histoire de sémantique. Le Maroc est-il devenu à ce point schizophrène? Nous le regrettons vivement, car ce n’est pas bon pour la santé mentale du peuple frère marocain auquel ce déficit de transparence médiatique risque de jouer un mauvais tour. Nous le savons depuis toujours. Les services marocains, au lieu de nous bombarder de SMS traficotés, ne feraient-ils pas mieux de demander conseil à leurs collègues algériens sur les dernières innovations mises en chantier pour démanteler ou contrer les réseaux d’Al Qaîda au Maghreb?
                La désinformation à la mode marocaine est devenue aujourd’hui une matière si obsolète qu’elle ne s’enseigne plus dans les écoles d’espionnage. Ses techniques ne font plus recette, comme autrefois, dans la guerre de renseignements que se livrent à travers le monde les principales centrales d’intelligence. Malheur aux sceptiques, aux aigris et aux pisse-vinaigre de notre cher voisin de l’Ouest s’ils ne cessent pas vite de cultiver cette haine froide contre nous. Au lieu de vous «bunkériser», songez donc à donner un nouveau look, un nouveau packaging à votre Royaume, à votre peuple qui ont tant besoin de bonheur et pour lesquels nous éprouvons sincèrement les meilleurs sentiments d’amour et de fraternité. Dissuadez-vous, messieurs les thuriféraires du Palais royal, le conflit du Sahara occidental, ce n’est pas une vue de l’esprit. Et ce n’est pas le pouvoir algérien qui a fourgué un caillou dans la chaussure de Sa Majesté. Ce que nous écrivons sur ce sujet dans notre presse ne peut être qualifié de galipettes médiatiques. Le conflit du Sahara occidental existe. Il est comme le nez sur la figure du Maghreb. C’est surtout un obstacle majeur que nos deux peuples doivent surmonter s’ils doivent songer à construire correctement leur avenir et celui des générations futures. Cet avenir commun ne doit pas être édifié sur les cadavres d’un autre peuple, celui du peuple sahraoui. Cela, nous l’avons compris depuis longtemps. Et c’est ce qui explique que nous ne nous associerons jamais à un crime, aussi parfait soit-il.
                Alors de grâce, cessez de nous prendre pour des canards sauvages.

                Ahmed FATTANI
                l'Expression

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                • #9
                  mdr annabi bien vu

                  Ayoub qui perd à son propre jeu ... mdr
                  Ma d lebher asma'aa yeqqar, Tamazight assen a tt-nag°i ... (Quand la mer sera devenue désert, ce jour-là nous refuserons tamazight)

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                  • #10
                    je te pose la question ; que gagneras le maroc de tout ce que tu viens de nous raconter ?
                    En tout homme se trouve une part de solitude qu'aucune intimité humaine ne peut remplir, c'est là que dieu nous rencontre.

                    Commentaire


                    • #11
                      je te pose la question ; que gagneras le maroc de tout ce que tu viens de nous raconter ?
                      Et tu crois qu'il est adressé aux marocains?

                      Commentaire


                      • #12
                        annabi

                        On lit l'article avant de poster
                        En tout homme se trouve une part de solitude qu'aucune intimité humaine ne peut remplir, c'est là que dieu nous rencontre.

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                        • #13
                          On lit l'article avant de poster
                          Alors là tu n'as rien pigé
                          Ca ne m'étonne pas!

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                          • #14
                            A madini
                            je te pose la question ; que gagneras le maroc de tout ce que tu viens de nous raconter ?
                            Adressé au peuple marocain !
                            si le palais réglera la question sahraoui en leur proposant un referendum ,le Maroc gagnera la stabilité , la monarchie alaouite durera encore 1200 ans et l UMA sera bénéfique pour ses citoyens !
                            A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

                            Commentaire


                            • #15
                              algerie

                              bsr bien vu annabi l eleve a depasse le maitre

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