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Synonyme de misère sociale, la mendicité existe depuis la nuit des temps à travers le monde sans qu’un changement notable ne soit venu pour enrayer ce « fléau » devenu fonds de commerce en Algérie en général, et à Tizi Ouzou en particulier.
C’est en véritables bandes organisées que des dizaines de femmes, jeunes filles et fillettes investissent la ville sous les ordres d’un ou plusieurs souteneurs.
En effet, deux fourgons de type Peugeot J5 et J9 immatriculés à Boumerdès arrivent chaque matin pour y déposer une vingtaine de mendiantes à l’entrée de la ville. Ces dernières occuperont chacune un lieu névralgique, point de rencontre et de transit de milliers de citoyens vaquant à leurs occupations quotidiennes.
Ainsi, deux femmes quadragénaires éliront domicile au niveau de la gare routière à l’entrée ouest de la ville tandis qu’une troisième occupera les abords de la Sonelgaz jouxtant l’hôtel de ville, axe piéton très fréquenté durant toute la journée.
Une jeune fille, la vingtaine bien entamée, squattera les trottoirs de la maison de l’artisanat suivie par une autre plus âgée du côté de l’ancienne banque centrale, aujourd’hui annexe de daïra. Les abords de la mosquée centrale ainsi que le tribunal auront, comme à l’accoutumée, leurs mendiantes qui ne cessent de quémander dans une litanie à faire fondre les coeurs des plus endurcis.
Même topo du côté du CHU Nedir Med et la Maison de la culture ainsi qu’à l’université de Hasnaoua. Les fillettes auront la tâche de « visiter » les bars, cafés et autres centres commerciaux de la ville.
A raison de 10 heures de « prestations »par jour, ces mendiantes des temps nouveaux, seront récupérées en fin de journée par leurs transporteurs qui, une fois à l’intérieur des véhicules, ramassent la ou les sommes récoltées en pièces de monnaie.
L’homme en question se chargera de les échanger en billets de banque auprès de deux pharmacies du centreville. Afin de connaître les raisons de la présence régulière de cet individu à une heure précise (17 h) au niveau de ces officines, les préposés au comptoir nous renseignent sur l’objet de sa visite, à savoir l’échange de monnaie contre des billets de banque dont le montant varie entre 12 et 15000 dinars quotidiennement au niveau de chaque pharmacie.
Dispensés d’impôts, libres comme l’air, impunis par les lois de la République, ces énergumènes mènent une vie de pacha contrairement aux honnêtes gens qui ont consacré les plus belles années de leur vie à étudier et travailler pour ne récolter que le 1 /10 de ce que gagnent ces malfrats qui profitent de la compassion et de la solidarité légendaires de l’Algérien.
Il est grand temps pour les pouvoirs publics de mettre un terme à ces agissements qui s’apparentent beaucoup plus à une « prostitution morale qu’à une mendicité prouvée».
Le Courrier d'Algérie.
Edition du 14 Février 2008.
C’est en véritables bandes organisées que des dizaines de femmes, jeunes filles et fillettes investissent la ville sous les ordres d’un ou plusieurs souteneurs.
En effet, deux fourgons de type Peugeot J5 et J9 immatriculés à Boumerdès arrivent chaque matin pour y déposer une vingtaine de mendiantes à l’entrée de la ville. Ces dernières occuperont chacune un lieu névralgique, point de rencontre et de transit de milliers de citoyens vaquant à leurs occupations quotidiennes.
Ainsi, deux femmes quadragénaires éliront domicile au niveau de la gare routière à l’entrée ouest de la ville tandis qu’une troisième occupera les abords de la Sonelgaz jouxtant l’hôtel de ville, axe piéton très fréquenté durant toute la journée.
Une jeune fille, la vingtaine bien entamée, squattera les trottoirs de la maison de l’artisanat suivie par une autre plus âgée du côté de l’ancienne banque centrale, aujourd’hui annexe de daïra. Les abords de la mosquée centrale ainsi que le tribunal auront, comme à l’accoutumée, leurs mendiantes qui ne cessent de quémander dans une litanie à faire fondre les coeurs des plus endurcis.
Même topo du côté du CHU Nedir Med et la Maison de la culture ainsi qu’à l’université de Hasnaoua. Les fillettes auront la tâche de « visiter » les bars, cafés et autres centres commerciaux de la ville.
A raison de 10 heures de « prestations »par jour, ces mendiantes des temps nouveaux, seront récupérées en fin de journée par leurs transporteurs qui, une fois à l’intérieur des véhicules, ramassent la ou les sommes récoltées en pièces de monnaie.
L’homme en question se chargera de les échanger en billets de banque auprès de deux pharmacies du centreville. Afin de connaître les raisons de la présence régulière de cet individu à une heure précise (17 h) au niveau de ces officines, les préposés au comptoir nous renseignent sur l’objet de sa visite, à savoir l’échange de monnaie contre des billets de banque dont le montant varie entre 12 et 15000 dinars quotidiennement au niveau de chaque pharmacie.
Dispensés d’impôts, libres comme l’air, impunis par les lois de la République, ces énergumènes mènent une vie de pacha contrairement aux honnêtes gens qui ont consacré les plus belles années de leur vie à étudier et travailler pour ne récolter que le 1 /10 de ce que gagnent ces malfrats qui profitent de la compassion et de la solidarité légendaires de l’Algérien.
Il est grand temps pour les pouvoirs publics de mettre un terme à ces agissements qui s’apparentent beaucoup plus à une « prostitution morale qu’à une mendicité prouvée».
Le Courrier d'Algérie.
Edition du 14 Février 2008.
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