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Le diner est posé. Toute la famille est autour de la table sauf elle. Elle, ne peut manger avec les autres quand son père est là. Alors elle mange dans sa chambre avec pour seule compagnie et réconfort, un cahier rose couvert de petits dessins enfantins. Elle aime tellement écrire. Ses écrits sont toujours destinés à la même personne et commencent par « mon ange ».Cet ange qui semble être son seul soutient dans la tourmente.
« Mon ange, aujourd’hui fut encore une journée difficile et douloureuse. La cruauté des gens est si blessante quand on a connu ces mêmes gens souriantes, amicales et chaleureuses. Mais je suis forte car tu es là. L’amour que je te porte et l’énergie que tu me procure me protège et me maintienne debout. Le destin est ainsi fait et je me dois de me plier à… »
La porte de la chambre s’ouvrant, arrêtait la plume de la jeune fille. Sa mère se tenait là, les yeux pleins de larmes, le téléphone à la main. On pouvait apercevoir dans l’embouchure de la porte, le père de famille la tête dans les mains. La jeune fille lisait en cette scène une terrible nouvelle. Son regard perdu questionnait celui de sa mère qui lui tendit le téléphone. A l’autre bout, une voix familière sanglotait. Cette voix étranglée par la douleur provenait des montagnes fières. En l’entendant, la jeune fille sut que son cher et tendre n’était plus. Le destin s’acharnait encore contre elle…
La douleur la conduisit jusqu’aux montagnes pour voir une dernière fois celui qu’elle aimait et que la folie des hommes lui avait arraché. Elle se tenait prêt de lui, caressant son visage souillé par la haine. Elle ne pleurait pas, elle lui parlait en souriant. Une vieille dame spectatrice de la scène ne cessait de pleurer le cœur déchiré par tant d’injustice. La jeune fille, la prenant dans ses bras lui fit comprendre qu’il fallait être forte et supporter la douleur infligée. Puis se levant, elle la confia au fils qu’il lui restait et se rendit dans les jardins sur le flanc de la montagne. Ces mêmes jardins où les amoureux insouciants s’étaient donné l’un à l’autre emportés par un vent de tendresse, d’affection et de passion. Elle se souvenait aussi des quatre murs de la salle de bain, des sentiments de joie, de peur, d’amour, de crainte qui se bousculaient dans son cœur face à l’évidence rosée lui montrant qu’elle n’était pas seule…
La jeune fille s’était assise un moment sur l’herbe pour écrire dans le cahier rose qui ne la quittait jamais. Après quelques lignes, elle se levait, attirée par l’horizon. Sous ses pieds, les vagues du lac, poussées par le vent, embrassaient les rochers. La jeune fille dans un dernier sourire accordé à ce monde qui l’avait rejeté, les mains caressant son ange, s’offrit au vent…
Le temps passant, le père n’est plus que l’ombre de lui-même. Sa fille qu’il aimait tant, avait laissé un amer souvenir. Le père lit et relit le petit cahier rose. « Mon ange, il ne faut malgré tout pas en vouloir à ceux qui n’ont pas compris nos choix car ils sont animés par l’amour et la peur. Mais nous, nous n’avons plus à avoir peur. Nous serons bientôt réunis tous les trois et nous ne souffrirons plus… ».
Le regret ronge ce père hanté par le mal qu’il a causé à un évènement qui d’ordinaire aurait du apporter joie et fierté. Que de haine avait il envers cette jeune fille pleine d’amour. Envers ce ventre qu’il ne supportait de voir. Ce ventre de la honte.
« Mon ange, aujourd’hui fut encore une journée difficile et douloureuse. La cruauté des gens est si blessante quand on a connu ces mêmes gens souriantes, amicales et chaleureuses. Mais je suis forte car tu es là. L’amour que je te porte et l’énergie que tu me procure me protège et me maintienne debout. Le destin est ainsi fait et je me dois de me plier à… »
La porte de la chambre s’ouvrant, arrêtait la plume de la jeune fille. Sa mère se tenait là, les yeux pleins de larmes, le téléphone à la main. On pouvait apercevoir dans l’embouchure de la porte, le père de famille la tête dans les mains. La jeune fille lisait en cette scène une terrible nouvelle. Son regard perdu questionnait celui de sa mère qui lui tendit le téléphone. A l’autre bout, une voix familière sanglotait. Cette voix étranglée par la douleur provenait des montagnes fières. En l’entendant, la jeune fille sut que son cher et tendre n’était plus. Le destin s’acharnait encore contre elle…
La douleur la conduisit jusqu’aux montagnes pour voir une dernière fois celui qu’elle aimait et que la folie des hommes lui avait arraché. Elle se tenait prêt de lui, caressant son visage souillé par la haine. Elle ne pleurait pas, elle lui parlait en souriant. Une vieille dame spectatrice de la scène ne cessait de pleurer le cœur déchiré par tant d’injustice. La jeune fille, la prenant dans ses bras lui fit comprendre qu’il fallait être forte et supporter la douleur infligée. Puis se levant, elle la confia au fils qu’il lui restait et se rendit dans les jardins sur le flanc de la montagne. Ces mêmes jardins où les amoureux insouciants s’étaient donné l’un à l’autre emportés par un vent de tendresse, d’affection et de passion. Elle se souvenait aussi des quatre murs de la salle de bain, des sentiments de joie, de peur, d’amour, de crainte qui se bousculaient dans son cœur face à l’évidence rosée lui montrant qu’elle n’était pas seule…
La jeune fille s’était assise un moment sur l’herbe pour écrire dans le cahier rose qui ne la quittait jamais. Après quelques lignes, elle se levait, attirée par l’horizon. Sous ses pieds, les vagues du lac, poussées par le vent, embrassaient les rochers. La jeune fille dans un dernier sourire accordé à ce monde qui l’avait rejeté, les mains caressant son ange, s’offrit au vent…
Le temps passant, le père n’est plus que l’ombre de lui-même. Sa fille qu’il aimait tant, avait laissé un amer souvenir. Le père lit et relit le petit cahier rose. « Mon ange, il ne faut malgré tout pas en vouloir à ceux qui n’ont pas compris nos choix car ils sont animés par l’amour et la peur. Mais nous, nous n’avons plus à avoir peur. Nous serons bientôt réunis tous les trois et nous ne souffrirons plus… ».
Le regret ronge ce père hanté par le mal qu’il a causé à un évènement qui d’ordinaire aurait du apporter joie et fierté. Que de haine avait il envers cette jeune fille pleine d’amour. Envers ce ventre qu’il ne supportait de voir. Ce ventre de la honte.
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