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Northern Rock : le Royaume au secours de la City

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  • Northern Rock : le Royaume au secours de la City

    Coup de tonnerre à Londres où le gouvernement vient d’annoncer la nationalisation d’une banque, la Northern Rock, en grande difficulté depuis le déclenchement de la crise des « subprime » l’été dernier. C’est la première fois depuis les années 70 qu’une entreprise est nationalisée en Grande-Bretagne. Au paradis du libéralisme, comment a-t-on pu en arriver là ?


    Margaret Thatcher doit trépigner dans sa retraite ! Depuis qu’elle avait ramené dans le privé une cinquantaine d’entreprises lorsqu’elle était au pouvoir, on pensait toute idée de contrôle public d’une entreprise inconcevable outre-manche. Même s’il est temporaire, comme l’assure le ministre des finances britanniques, c’est une humiliation pour la City, qui rivalise avec New York comme première place financière mondiale. A la fin de l’été, la Northern Rock, connue pour sa politique très agressive de crédits immobiliers, a été frappée de plein fouet par la crise financière. Quand les risques ont été révélés, on se souvient des scènes de panique, avec des clients se pressant trois jours durant devant les agences pour retirer leur argent. Des scènes qui rappelaient la crise de 29. Il a déjà fallu une quasi nationalisation de fait pour ramener le calme, avec un prêt d’urgence de la banque d’Angleterre et l’annonce que tous les dépôts seraient garantis sur fonds publics. Il y en a eu pour 55 milliards de livres d’engagement. La Northern Rock se trouve donc depuis près de six mois sous tente à oxygène grâce à l’Etat britannique. La nouveauté, c’est qu’il vient de refuser les deux offres de reprise d’investisseurs privés, dont celle du patron du groupe Virgin, le milliardaire Richard Branson, estimant qu’elles ne sont pas convaincantes. Une manière de concéder qu’en cas de défaillance majeure, le marché n’offre pas de solution viable pour sauver le système financier.
    Est-ce que ça veut dire que c’est finalement le contribuable qui paie les pots cassés quand les banques sont en situation de faillite ?
    C’est ce qui s’est passé en France avec plusieurs crises dans les années 90, notamment l’affaire du Crédit Lyonnais. Dans son dernier rapport, la Cour des comptes a chiffré l’addition à 20 milliards ; 300 euros par Français. Ce qui fait dire que l’économie libérale privatise les bénéfices et socialise les pertes. En Allemagne, on voit aussi les banques régionales sauvées de la noyade par le gouvernement. Le schéma adopté par Londres vise en principe à restructurer la banque pour la revendre quand le marché sera plus favorable. Et limiter l’addition pour le contribuable. L’industrie financière reste très particulière : quand une banque flanche, les autres sont menaces par effet de domino et aucun Etat ne peut laisser s’écrouler un système financier sur lequel repose l’économie. Face à cette réalité, les principes n’ont que peu de poids.

    Par Emmanuel Kessler
    Sources.France-Info.com
    La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
    De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
    .
    Merci.
    " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "
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