18-02-2008 : Tunisie Maroc : Concurrents, mais complémentaires !
par : K. Boumiza.
«Jusqu’à présent nous avons tous pensé que nous sommes des concurrents. Nous les sommes peut être, mais dans notre concurrence nous sommes complémentaires. Et si nous adoptons cette conviction, nous aurons beaucoup de projets à développer en commun ». C’est Abdellatif Maâzouz, ministre marocain du commerce extérieur qui l’affirmait, lorsque nous l’avions rencontré à Casablanca, au cours du dernier Forum «Maghreb Développement » qu’avait organisé Attijari Bank. Interview
Comment va l’investissement au Maroc ? Nous avons vu beaucoup de choses se réaliser, essentiellement au niveau de l’investissement français dans le domaine de l’automobile, est-ce qu’il ne va pas y avoir d’autres choses beaucoup plus importantes qui viennent ?
Je crois que nous sommes au début d’un processus. L’investisseur a aujourd’hui beaucoup plus de visibilité par rapport aux années précédentes, car le Maroc a décliné une véritable stratégie de développement sectoriel, qui constitue un bon guide pour l’investisseur aussi bien national qu’international. Les projets que vous voyez, ne sont que le début. Jusqu’à présent nous avons eu des projets beaucoup plus dans les domaines du tourisme et de l’immobilier et les projets des autres services ont suivi. Je pense qu’aujourd’hui, l’heure est à l’industrie. Vous venez de le dire, nous avons commencé par un grand projet dans le secteur de l’automobile et qui, comme il est d’habitude, lorsque vous avez ce genre de projets, il y’a un appel à d’autres projets en général. Le projet de Renault va donc être sûrement suivi par d’autres. Nous avons les premiers signaux qui le montrent.
Comment va l’investissement intermaghrébin ? L’investissement arabe, interarabe va-t-il mieux que l’intermaghrébin ? Pour le tuniso-marocain, on constate que ce sont plus les investissements commerciaux qui se distinguent. Cela est-il encore vrai ?
L’investissement inter- arabe se développe. Dans cette notion d’inter-arabe la part intermaghrébine reste relativement faible et n’est pas encore assez importante par rapport à ce qu’elle pourrait être. Je crois qu’une dynamique comme celle que nous vivons aujourd’hui, par le biais de ce Forum « Maghreb Développement », est de nature à développer ce type de partenariat, parce que c’est ce type d’activités et d’initiatives qui vont pouvoir démontrer aux maghrébins que dans leur concurrence, ils sont complémentaires. Jusqu’à présent nous avons tous pensé que nous sommes des concurrents. Nous le sommes peut être, mais dans notre concurrence nous sommes complémentaires. Et si nous adoptons cette conviction, nous aurons beaucoup de projets à développer en commun.
Comment pourrait- on développer cette complémentarité justement?
C’est une complémentarité qui peut être sur le plan vertical, dans le sens où si nous prenons notre relation avec l’Union Européenne, le cumul des valeurs permet de pénétrer des marchés de 27 pays et de quelques 500 millions de consommateurs. Et de l’autre côté, sur le plan horizontal avec un peu de coordination, et je crois qu’il y’a des projets qui sont en train de se faire dans ce sens, on pourra atteindre des réseaux de distribution que nos unités, prises individuellement, ne pourront pas attaquer pour des raisons quantitatives.
Vous parliez d’une stratégie et d’un environnement marocains pour booster l’investissement extérieur. Nous savons pourtant, par exemple, que votre classement dans le Doing Business, n’est pas des mieux par rapport à d’autres pays. Est-ce que vous faites aussi parties des pays qui remettent en question le Doing Business et le classement dans différentes catégories de ce baromètre ?
Le Doing Business est un baromètre comme un autre. C’est un baromètre qui est, je le pense, jeune et ne fait que démarrer et je crois qu’il est dans sa troisième édition. Je me rappelle que le Maroc a été très bien classé dans la première édition. Cela veut dire qu’il y’a une perfection à faire dans ce système. Le Maroc n’est peut être pas bien classé dans le Doing Business, mais il est mieux perçu par d’autres agences de rating.
Même dans le « Heritage » le Maroc n’est pas bien classé ?
C’est par rapport à certains domaines. L’essentiel c’est de prendre les domaines sur lesquels nous ne sommes pas bien classés, d’en prendre conscience et de faire de telle sorte à les améliorer. Je suis sur qu’il y’a maintenant au Maroc, une prise de conscience et du travail pour l’amélioration. Il suffit pour cela, de jeter un coup d’œil sur le programme du gouvernement marocain et vous allez voir qu’on a idée et des solutions très sérieuses au sujet de ces points faibles là.
par : K. Boumiza.
«Jusqu’à présent nous avons tous pensé que nous sommes des concurrents. Nous les sommes peut être, mais dans notre concurrence nous sommes complémentaires. Et si nous adoptons cette conviction, nous aurons beaucoup de projets à développer en commun ». C’est Abdellatif Maâzouz, ministre marocain du commerce extérieur qui l’affirmait, lorsque nous l’avions rencontré à Casablanca, au cours du dernier Forum «Maghreb Développement » qu’avait organisé Attijari Bank. Interview
Comment va l’investissement au Maroc ? Nous avons vu beaucoup de choses se réaliser, essentiellement au niveau de l’investissement français dans le domaine de l’automobile, est-ce qu’il ne va pas y avoir d’autres choses beaucoup plus importantes qui viennent ?
Je crois que nous sommes au début d’un processus. L’investisseur a aujourd’hui beaucoup plus de visibilité par rapport aux années précédentes, car le Maroc a décliné une véritable stratégie de développement sectoriel, qui constitue un bon guide pour l’investisseur aussi bien national qu’international. Les projets que vous voyez, ne sont que le début. Jusqu’à présent nous avons eu des projets beaucoup plus dans les domaines du tourisme et de l’immobilier et les projets des autres services ont suivi. Je pense qu’aujourd’hui, l’heure est à l’industrie. Vous venez de le dire, nous avons commencé par un grand projet dans le secteur de l’automobile et qui, comme il est d’habitude, lorsque vous avez ce genre de projets, il y’a un appel à d’autres projets en général. Le projet de Renault va donc être sûrement suivi par d’autres. Nous avons les premiers signaux qui le montrent.
Comment va l’investissement intermaghrébin ? L’investissement arabe, interarabe va-t-il mieux que l’intermaghrébin ? Pour le tuniso-marocain, on constate que ce sont plus les investissements commerciaux qui se distinguent. Cela est-il encore vrai ?
L’investissement inter- arabe se développe. Dans cette notion d’inter-arabe la part intermaghrébine reste relativement faible et n’est pas encore assez importante par rapport à ce qu’elle pourrait être. Je crois qu’une dynamique comme celle que nous vivons aujourd’hui, par le biais de ce Forum « Maghreb Développement », est de nature à développer ce type de partenariat, parce que c’est ce type d’activités et d’initiatives qui vont pouvoir démontrer aux maghrébins que dans leur concurrence, ils sont complémentaires. Jusqu’à présent nous avons tous pensé que nous sommes des concurrents. Nous le sommes peut être, mais dans notre concurrence nous sommes complémentaires. Et si nous adoptons cette conviction, nous aurons beaucoup de projets à développer en commun.
Comment pourrait- on développer cette complémentarité justement?
C’est une complémentarité qui peut être sur le plan vertical, dans le sens où si nous prenons notre relation avec l’Union Européenne, le cumul des valeurs permet de pénétrer des marchés de 27 pays et de quelques 500 millions de consommateurs. Et de l’autre côté, sur le plan horizontal avec un peu de coordination, et je crois qu’il y’a des projets qui sont en train de se faire dans ce sens, on pourra atteindre des réseaux de distribution que nos unités, prises individuellement, ne pourront pas attaquer pour des raisons quantitatives.
Vous parliez d’une stratégie et d’un environnement marocains pour booster l’investissement extérieur. Nous savons pourtant, par exemple, que votre classement dans le Doing Business, n’est pas des mieux par rapport à d’autres pays. Est-ce que vous faites aussi parties des pays qui remettent en question le Doing Business et le classement dans différentes catégories de ce baromètre ?
Le Doing Business est un baromètre comme un autre. C’est un baromètre qui est, je le pense, jeune et ne fait que démarrer et je crois qu’il est dans sa troisième édition. Je me rappelle que le Maroc a été très bien classé dans la première édition. Cela veut dire qu’il y’a une perfection à faire dans ce système. Le Maroc n’est peut être pas bien classé dans le Doing Business, mais il est mieux perçu par d’autres agences de rating.
Même dans le « Heritage » le Maroc n’est pas bien classé ?
C’est par rapport à certains domaines. L’essentiel c’est de prendre les domaines sur lesquels nous ne sommes pas bien classés, d’en prendre conscience et de faire de telle sorte à les améliorer. Je suis sur qu’il y’a maintenant au Maroc, une prise de conscience et du travail pour l’amélioration. Il suffit pour cela, de jeter un coup d’œil sur le programme du gouvernement marocain et vous allez voir qu’on a idée et des solutions très sérieuses au sujet de ces points faibles là.
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