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Maroc: dissolution d'un parti islamiste et saisie d'armes à feu

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    Maroc: dissolution d'un parti islamiste et saisie d'armes à feu
    Il y a 5 heures

    RABAT (AFP) — Le Premier ministre marocain Abbas El Fassi a annoncé mercredi la dissolution du parti islamiste Al Badil Al Hadari (Alternative civilisation) alors que la police a fait état de la saisie de nombreuses armes à feu lors du "démantèlement d'un réseau terroriste".
    La dissolution du parti, dont le chef Mustapha Moâtassim a été placé en garde à vue lundi, a été décidée "compte tenu des liens avérés entre ce réseau (démantelé) et la création même du parti", a indiqué le Premier ministre dans un communiqué.

    M. El Fassi a également évoqué "des indices graves quant à l'implication des principaux dirigeants" de ce parti.

    Al Badil Al Hadari, petit parti islamiste, avait été officiellement autorisé en 2005. Deux de ses dirigeants ont été placés en garde à vue lundi.
    Une source sécuritaire a par ailleurs annoncé mercredi la saisie d'un important lot d'armes lors du démantèlement du réseau terroriste présumé.
    L'arsenal saisi est notamment constitué de neuf fusils d'assaut Kalachnikov, deux fusils-mitrailleurs, sept pistolets-mitrailleurs, 16 pistolets automatiques ainsi que des chargeurs et munitions de différents calibres et des détonateurs, a-t-on ajouté.

    Selon la même source, les membres du réseau recourent aux "braquages" pour financer leurs activités. En 2001, ils avaient introduit au Maroc une somme équivalant à 30 millions de dirhams (2,7 millions d'euros) issue du braquage commis une année auparavant du siège central de la société Brinks au Luxembourg.

    Les fonds du réseau provenant de différentes activité illicites ont été investis, pour blanchiment, dans des projets touristiques, immobiliers et commerciaux dans plusieurs villes du Maroc, selon la police.
    Des bijoux volés en Belgique ont été introduits au Maroc où ils ont été changés en lingots par un orfèvre, également sous les verrous, a-t-on indiqué.
    "Les résultats de l'enquête ont fait apparaître que les personnes impliquées dans le réseau Belliraj (du nom de son chef présumé) ont des liens avérés" avec cinq formations islamistes, selon une source sécuritaire.
    Il s'agit de la Chabiba Islamya (Jeunesse islamique, interdite), deux groupes présentés sous les noms de Mouvement révolutionnaire islamique marocain (MRIM), et Mouvement des moujahidines au Maroc, le parti Oumma (non autorisé) et Al Badil Al Hadari, officiellement autorisé en 2005.
    En outre, les autorités marocaines avaient annoncé mardi soir l'arrestation d'un total de trente-deux personnes, dont un officier de police et un journaliste dans le cadre de cette affaire.
    Sur la liste des personnes arrêtées figure le nom d'un journaliste marocain, Abdelhafid Sriti, correspondant à Rabat de la télévision libanaise Al Manar du Hezbollah.

    Trois résidents marocains en Belgique, dont le chef présumé du réseau Abdelkader Belliraj, figurent parmi les prévenus.

    Par ailleurs, plusieurs journaux ont souligné mercredi la "stupéfaction" de l'opinion publique après l'arrestation de cadres islamistes réputés modérés.
    Le Soir (indépendant) note que c'est la première fois depuis le début de la lutte antiterroriste au Maroc que des dirigeants de partis islamistes sont interpellés pour d'éventuelles liaisons avec le terrorisme.

    Le Maroc a adopté en 2004 une loi antiterroriste pour affronter les mouvements extrémistes qui en mai 2003 avaient perpétré des attentats ayant fait 45 morts dont 12 kamikazes à Casablanca.

    En 2007, d'autres explosions se sont produites, en mars et avril, dans la même ville. Enfin, une tentative d'attaque-suicide visant des touristes étrangers a eu lieu le 13 août à Meknès (120 km à l'est de Rabat).
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