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LE MATIN : Une deuxième édition, le festival est-il en phase de devenir une tradition ?
José Kamal : Tout d'abord, je parle au nom de l'Association du festival Mer et Désert et de tout le comité d'organisation qui est à pied d'?uvre à Dakhla. Si le mot «festival» veut dire musique et divertissement alors c'est une tradition ancestrale dans le Sud et dans toute l'Afrique. Au Sahara, les nuits sont fraîches et les nomades se retrouvent tous les soirs autour d'un feu, ils chantent toute la soirée, s'amusent à des joutes verbales et à des concours de poésie. Le festival n'est qu'une version «moderne et urbaine» de ces traditions. L'ambition de la région Oued Eddahab est de faire du festival de Dakhla l'un des évènements musicaux majeurs du Royaume d'ici 5 ans ; donc oui, pour répondre précisément à votre question, c'est un évènement qui se veut pérenne.
Pour le volet musical, vous avez pris le soin d'inviter de gros calibres cette année.
L'année dernière, nous avions tout de même Randy Weston, l'un des plus gros calibres en jazz. Le choix des invités se fait de manière collégiale avec l'ensemble du comité d'organisation qui fait preuve d'une grande ouverture d'esprit. Il suffit de constater le plateau proposé et d'écouter les paroles de Haoussa, Tiken jah ou d'Amazigh Kateb pour s'en rendre compte. Avec Karim Bakka, mon camarade de jeu, nous mettons effectivement la barre haute tout en gardant l'ensemble cohérant ; et c'est vrai que le plateau est pointu, festif et qu'il rassemble de grandes stars mondialement connues, comme Najat Aatabou, Cheb Khaled ou Kadem Saher. C'est aussi une grande joie de recevoir Haoussa, Fes City Clan, Tiken Jah Fakoly, Daby Touré, la fabuleuse Zahra Hindi et tous les autres. Sans oublier Zayan free Man qui va vous surprendre.
En plus de l'animation artistique, le sport est également présent. Vous n'avez pas peur de vous disperser ?
Sachez qu'à Dakhla, nous n'avons jamais peur (sourire). Nous étions les premiers à importer et développer les sports de glisse à Dakhla en 2002. La ville a bénéficié d'une promotion remarquable et fait partie aujourd'hui des 5 meilleurs spots au monde. Les spécialistes des sports de glisse disent même que Dakhla sera le Hawaii de l'Europe. Le comité organisateur est très attaché au développement du tourisme par ce biais et ça marche. Pour le festival, il s'agit de mettre en avant les spécialités et les spécifiés de la région. Les sports de glisse en font partie au même titre que la course de dromadaire. La direction de course est assurée par le meilleur, Phillipe Bru, qui organise le plus grand rassemblement de windsurfers au monde. Ce n'est pas de la dispersion, c'est plutôt de la spécialisation.
En soufflant sa deuxième bougie, le festival de Dakhla a-t-il réussi à se trouver une identité personnelle ?
C'est bien trop tôt pour le dire. L'association organisatrice du festival s'appelle Mer et Désert ; donc si nous devons parler d'indenté, cela pourrait être «le festival estampillé mer et désert». C'est aussi beaucoup d'autres choses: la culture hassanie, le sens du partage des nomades et le plus important à nos yeux l'échange d'expériences et la création grâce aux résidences d'artiste.
Les ateliers et les résidences sont très présents dans le programme, quelles sont les motivations de cette action ?
Justement, en plus d'une partie de la direction artistique et de la régie, Momo Mehrari et Hicham Bahou, les deux initiateurs de «L'boulevard», nous accompagnent à nouveau cette année pour organiser les résidences et les ateliers: le point le plus important du festival sans être le plus voyant. Une résidence : c'est organiser une rencontre entre différents artistes et les laisser travailler ensemble une semaine à dix jours pour qu'ils créent un ou plusieurs morceaux qu'ils joueront sur scène pendant le festival. L'éloignement de Dakhla, ses paysages sublimes sont tout à fait propices à la création.
Le point d'orgue des résidences sera la rencontre entre les artistes hassanis, les touaregs du Niger du collectif Désert Rebel et Amazigh Kateb, d'origine algérienne, tout un symbole ! Au bout de 9 jours à Dakhla, ils créeront un ou deux morceaux inédits qu'ils offriront aux 35. 000 spectateurs attendus le samedi 1er mars. Ce sera un message fort. Les ateliers aussi nous tiennent tous à cœur parce que le fait d'organiser un festival musical et sportif sans donner aux jeunes de la ville les moyens de s'essayer à la musique ou aux sports n'a pas de sens.
Nous commençons cette année avec DJ key pour la partie musique assistée par ordinateur.
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Une deuxième bougie
Et c'est reparti ! Le jeune festival âgé d'un an à peine est bien décidé à se confirmer et à se réserver une place dans l'agenda des rendez-vous incontournables du Sud. Organisé par l'association du festival Mer et désert, l'événement se tiendra cette année du 28 février au 3 mars à Dakhla. «Quatre jours de fête, de découverte et d'animation sportive», c'est la promesse faite par les organisateurs qui ne cachent pas leur enthousiasme quant à l'essor de cette initiative. «L'ambition de la région Oued Eddahab est de faire du festival de Dakhla l'un des évènements musicaux majeurs du Royaume d'ici 5 ans», nous confie José Kamal de «Dakhla aventure», organisateur délégué du festival.
Inspiré par la tradition sahraouie, l'événement est une façon de vivre à plus grande échelle les belles soirées des nomades à la belle étoile. Cette édition encore, les initiateurs du festival Mer et désert ont joué la carte des invités de marque. Cheb Khaled, Kadem Saher, Amazigh Kateb, Najat Âatabou, H-kayne, Daby Touré, Tagadda et bien d'autres animeront les nuits de Dakhla et attireront certainement un public large friand de scènes en feu. Un bon coup de promo pour la destination qui promet dépaysement et belle ambiance en cette période assez calme de l'année.
José Kamal : Tout d'abord, je parle au nom de l'Association du festival Mer et Désert et de tout le comité d'organisation qui est à pied d'?uvre à Dakhla. Si le mot «festival» veut dire musique et divertissement alors c'est une tradition ancestrale dans le Sud et dans toute l'Afrique. Au Sahara, les nuits sont fraîches et les nomades se retrouvent tous les soirs autour d'un feu, ils chantent toute la soirée, s'amusent à des joutes verbales et à des concours de poésie. Le festival n'est qu'une version «moderne et urbaine» de ces traditions. L'ambition de la région Oued Eddahab est de faire du festival de Dakhla l'un des évènements musicaux majeurs du Royaume d'ici 5 ans ; donc oui, pour répondre précisément à votre question, c'est un évènement qui se veut pérenne.
Pour le volet musical, vous avez pris le soin d'inviter de gros calibres cette année.
L'année dernière, nous avions tout de même Randy Weston, l'un des plus gros calibres en jazz. Le choix des invités se fait de manière collégiale avec l'ensemble du comité d'organisation qui fait preuve d'une grande ouverture d'esprit. Il suffit de constater le plateau proposé et d'écouter les paroles de Haoussa, Tiken jah ou d'Amazigh Kateb pour s'en rendre compte. Avec Karim Bakka, mon camarade de jeu, nous mettons effectivement la barre haute tout en gardant l'ensemble cohérant ; et c'est vrai que le plateau est pointu, festif et qu'il rassemble de grandes stars mondialement connues, comme Najat Aatabou, Cheb Khaled ou Kadem Saher. C'est aussi une grande joie de recevoir Haoussa, Fes City Clan, Tiken Jah Fakoly, Daby Touré, la fabuleuse Zahra Hindi et tous les autres. Sans oublier Zayan free Man qui va vous surprendre.
En plus de l'animation artistique, le sport est également présent. Vous n'avez pas peur de vous disperser ?
Sachez qu'à Dakhla, nous n'avons jamais peur (sourire). Nous étions les premiers à importer et développer les sports de glisse à Dakhla en 2002. La ville a bénéficié d'une promotion remarquable et fait partie aujourd'hui des 5 meilleurs spots au monde. Les spécialistes des sports de glisse disent même que Dakhla sera le Hawaii de l'Europe. Le comité organisateur est très attaché au développement du tourisme par ce biais et ça marche. Pour le festival, il s'agit de mettre en avant les spécialités et les spécifiés de la région. Les sports de glisse en font partie au même titre que la course de dromadaire. La direction de course est assurée par le meilleur, Phillipe Bru, qui organise le plus grand rassemblement de windsurfers au monde. Ce n'est pas de la dispersion, c'est plutôt de la spécialisation.
En soufflant sa deuxième bougie, le festival de Dakhla a-t-il réussi à se trouver une identité personnelle ?
C'est bien trop tôt pour le dire. L'association organisatrice du festival s'appelle Mer et Désert ; donc si nous devons parler d'indenté, cela pourrait être «le festival estampillé mer et désert». C'est aussi beaucoup d'autres choses: la culture hassanie, le sens du partage des nomades et le plus important à nos yeux l'échange d'expériences et la création grâce aux résidences d'artiste.
Les ateliers et les résidences sont très présents dans le programme, quelles sont les motivations de cette action ?
Justement, en plus d'une partie de la direction artistique et de la régie, Momo Mehrari et Hicham Bahou, les deux initiateurs de «L'boulevard», nous accompagnent à nouveau cette année pour organiser les résidences et les ateliers: le point le plus important du festival sans être le plus voyant. Une résidence : c'est organiser une rencontre entre différents artistes et les laisser travailler ensemble une semaine à dix jours pour qu'ils créent un ou plusieurs morceaux qu'ils joueront sur scène pendant le festival. L'éloignement de Dakhla, ses paysages sublimes sont tout à fait propices à la création.
Le point d'orgue des résidences sera la rencontre entre les artistes hassanis, les touaregs du Niger du collectif Désert Rebel et Amazigh Kateb, d'origine algérienne, tout un symbole ! Au bout de 9 jours à Dakhla, ils créeront un ou deux morceaux inédits qu'ils offriront aux 35. 000 spectateurs attendus le samedi 1er mars. Ce sera un message fort. Les ateliers aussi nous tiennent tous à cœur parce que le fait d'organiser un festival musical et sportif sans donner aux jeunes de la ville les moyens de s'essayer à la musique ou aux sports n'a pas de sens.
Nous commençons cette année avec DJ key pour la partie musique assistée par ordinateur.
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Une deuxième bougie
Et c'est reparti ! Le jeune festival âgé d'un an à peine est bien décidé à se confirmer et à se réserver une place dans l'agenda des rendez-vous incontournables du Sud. Organisé par l'association du festival Mer et désert, l'événement se tiendra cette année du 28 février au 3 mars à Dakhla. «Quatre jours de fête, de découverte et d'animation sportive», c'est la promesse faite par les organisateurs qui ne cachent pas leur enthousiasme quant à l'essor de cette initiative. «L'ambition de la région Oued Eddahab est de faire du festival de Dakhla l'un des évènements musicaux majeurs du Royaume d'ici 5 ans», nous confie José Kamal de «Dakhla aventure», organisateur délégué du festival.
Inspiré par la tradition sahraouie, l'événement est une façon de vivre à plus grande échelle les belles soirées des nomades à la belle étoile. Cette édition encore, les initiateurs du festival Mer et désert ont joué la carte des invités de marque. Cheb Khaled, Kadem Saher, Amazigh Kateb, Najat Âatabou, H-kayne, Daby Touré, Tagadda et bien d'autres animeront les nuits de Dakhla et attireront certainement un public large friand de scènes en feu. Un bon coup de promo pour la destination qui promet dépaysement et belle ambiance en cette période assez calme de l'année.
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