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Les pressions inflationnistes s'aggravent en Chine

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  • Les pressions inflationnistes s'aggravent en Chine

    Les énormes chutes de neige du début d'année en Chine ont accentué la pression inflationniste qui s'exerce sur le pays depuis l'été dernier. Le Bureau national des statistiques (BNS) vient de publier les chiffres de janvier : l'inflation a atteint + 7,1 % par rapport au mois de janvier 2007. Un rythme inédit depuis 1996. De quoi donner des sueurs froides aux dirigeants chinois, pour qui inflation rime avec agitation.

    Le spectre de la hausse des prix sur les produits alimentaires en 1988, l'année précédant les manifestations de Tiananmen, reste vif dans les esprits de l'appareil d'État. En janvier dernier, alors que l'indice des prix à la consommation avait progressé de 4,8 % sur l'ensemble de l'année 2007, Pékin avait réagi en instaurant une politique de contrôle des prix. La circulaire de la NDRC, National Development and Reform Commission, chargée de réguler les prix, stipulait mi-janvier que les «grandes compagnies doivent soumettre leur plan de hausse de tarifs au gouvernement dix jours avant pour approbation». La Commission promettait de veiller à la stabilité des prix agricoles.

    Car ces derniers qui ont bondi de plus de 18 % en un an sont pointés du doigt comme principaux responsables de l'inflation. La vague de froid, sans précédent, n'a pas été favorable à la conjoncture. Selon une note de Credit Suisse, près de 10 % des terres arables chinoises ont été touchées par le froid et 1 % pourrait ne rien produire cette année, accentuant la pression haussière sur les denrées alimentaires.

    La progression de l'indice des prix à la consommation avait déjà dépassé, de façon exceptionnelle, les 6 % l'été dernier, sonnant une première alerte pour les autorités, qui aiment jouer les effets d'annonce. Pékin avait ainsi promis l'arrêt de projets liés aux biocarburants, gourmands en céréales. Politiquement, il est important pour le pouvoir de prouver son engagement à défendre sans faiblir le pouvoir d'achat. Alors que les taux d'intérêt des banques rémunèrent l'épargne à peine plus de 4 %, les épargnants chinois perdent trois points de leurs revenus chaque mois. Reste à savoir ce que la classe moyenne pourrait faire de ses économies. En effet, l'achat de propriétés immobilières est soumis à un nombre croissant de restriction et la Bourse poursuit son jeu de yo-yo.

    Le gouvernement, de son côté, doit concilier deux Chine : celle des villes et celle des campagnes, qui compte 900 millions d'habitants. La hausse des prix agricoles pourrait aider les paysans à réduire l'écart de revenus avec leurs compatriotes citadins qui gagnent jusqu'à dix fois plus. Au moins une bonne nouvelle pour l'équilibre politique.

    source : Le Figaro
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