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Le Maghreb face à ses islamistes

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    : LA TUNISIE, LE MAROC ET LA MAURITANIE RÉAGISSENT AVEC FERMETÉ
    Le Maghreb face à ses islamistes



    Plusieurs dizaines de terroristes islamistes accusés d’appartenance à des groupes terroristes ont comparu devant les justices tunisienne et mauritanienne, ces deux derniers jours. La Cour d’appel de Tunis a prononcé une condamnation à la peine capitale en plus d’une série de condamnations à la prison à perpétuité. Au Maroc, les autorités ont décidé de dissoudre un parti islamiste suite au démantèlement d’un vaste réseau terroriste.
    Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Les Etats du Maghreb tentent de réagir à la montée en puissance du terrorisme islamiste dans la région. La riposte est d’ordre sécuritaire, judiciaire et aussi politique. La semaine dernière, les services de sécurité marocains ont démantelé un «important réseau terroriste à soubassement jihadiste», composé d’une trentaine de personnes. Un important lot d’armes à feu a été saisi lors de cette opération antiterroriste. Selon les autorités de ce pays, le réseau, dont le chef est un certain Abdelkader Belliraj, planifiait des attentats au Maroc. «Le réseau terroriste Belliraj projetait de perpétrer des attentats terroristes à l'aide d'armes à feu et d'explosifs et d'assassiner des personnalités marocaines en vue. Des liens avec des groupes et organisations terroristes internationaux, particulièrement Al-Qaïda, le Groupe islamique combattant marocain (GICM) et le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC, algérien, devenu Branche d'Al-Qaïda au Maghreb islamique)», a indiqué mercredi dernier le ministre de l'Intérieur marocain, Chakib Benmoussa. L’activité de Abdelkader Belliraj ne s’est pas limitée au Maroc puisqu’il est également soupçonné d'avoir assassiné en 1989 un représentant de la communauté juive en Belgique et deux responsables musulmans opposés à la fetwa visant Salman Rushdie. Un autre membre de ce groupe, Abdellatif Bekhti en l’occurrence, avait braqué un fourgon de transport de fonds de la Brink's au Luxembourg, en 2000, et réussi à s'évader en 2003 de la prison où il purgeait une peine de 20 ans de réclusion dans ce pays, a rapporté, hier, l’AFP selon une source sécuritaire européenne.
    Parti dissous
    Au-delà de sa prise en charge sécuritaire, les autorités marocaines ont également pris des mesures «politiques». En effet, le Premier ministre marocain, Abbas El Fassi, a annoncé mercredi dernier la dissolution du parti islamiste Al Badil Al Hadari (Alternative civilisation) dont le chef Mustapha Moatassim est accusé d’être membre du groupe terroriste de Belliraj. L’interdiction de cette formation islamiste n’est pas sans rappeler le cas du FIS (Front islamique du salut), sauf que la dissolution du parti dirigé par Abassi Madani, avait été prononcée par la justice algérienne. Autorisé en 2005, Al Badil Al Hadari s’est présenté au scrutin législatif de 2007 mais n’a remporté aucun siège.
    Peine capitale et perpétuité
    C’est avec la même fermeté que le pouvoir tunisien lutte contre les islamistes. Jeudi dernier, la Cour d'appel de Tunis a confirmé le jugement à la peine capitale de Saber Ragoubi, un des 30 salafistes jugés pour terrorisme et complot. Cette juridiction a également prononcé sept condamnations perpétuelles et des peines de prison réduites, de 30 à 3 ans de prison ferme, contre certains accusés. Les membres de ce groupe, connu sous le nom de «Jound Assad Ibn Fourat» ont été jugés pour implication dans les accrochages armés qui ont eu lieu entre décembre 2006 et janvier 2007, au sud de Tunis, qui avaient fait 14 morts, dont un officier et un agent de sécurité. Le noyau de ce groupe, composé d'un Mauritanien et de cinq Tunisiens — dont le chef Lassad Sassi, jihadiste vétéran d'Afghanistan — sont, dans la majorité, morts durant les accrochages avec les services de sécurité tunisiens. En Mauritanie, autre pays frappé de plein fouet par le terrorisme, sept individus suspectés d’avoir participé l'attaque de l'ambassade d'Israël à Nouakchott ont été renvoyés devant un juge d'instruction. «Le procureur les avait entendus et relâchés mais leur dossier demeurait ouvert, il les a rappelés aujourd'hui (jeudi) pour réexaminer leur cas, puis il les a renvoyés devant un juge d'instruction », a affirmé à l’AFP une source judiciaire. Le parquet a retenu contre les suspects l'accusation «d'appartenance à une organisation terroriste». Mauritanie, Tunisie, Maroc… ces trois pays du Maghreb ont opté pour la fermeté afin de juguler le phénomène du terrorisme islamiste. Un choix qui tranche avec la position actuelle des autorités algériennes qui font preuve d’un certain «laxisme » envers l’islamisme, notamment depuis la mise en œuvre des politiques de «Concorde civile» et de «Réconciliation nationale».

    T. H.

    Le Soir d'Algerie
    Dernière modification par chicha51, 23 février 2008, 15h16.
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