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36 ans après leur nationalisation, les hydrocarbures, seul moteur de l’économie

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  • 36 ans après leur nationalisation, les hydrocarbures, seul moteur de l’économie

    Le 24 février 1971, feu le président Boumediène, dans un geste spectaculaire, annonce la nationalisation des hydrocarbures. Au vieux régime des concessions est substituée une prise de contrôle à 51% des sociétés pétrolières françaises. Le pétrole et le gaz sont nationalisés. Se développe alors la Sonatrach qui devient la grande compagnie nationale chargée de prospecter et de commercialiser le pétrole algérien. Cet acte de souveraineté a pour effet l’accroissement des ressources que l’Etat espère mobiliser en faveur du renforcement de son contrôle sur les principaux moyens de production et d’échange.

    A la fin de 1973, le premier choc pétrolier multiplie par trois les recettes tirées des hydrocarbures. La stratégie algérienne de développement accorde un rôle majeur à ceux-ci en tant que source principale de financement de l’industrialisation. Elle privilégie la transformation sur place des ressources minières et pétrolières. Ce caractère «industrialisant» des hydrocarbures doit donc contribuer à la réalisation d’un système productif cohérent et harmonieux.


    Qu’en est-il trente sept ans après ? La nationalisation des hydrocarbures est-elle un instrument ou un écueil pour le développement ? A tout point de vue, les ressources tirées des exportations des hydrocarbures ont permis et permettent jusqu’à aujourd’hui de lancer des programmes socioéconomiques ambitieux. D’un autre côté, ne compter que sur les recettes des hydrocarbures peut s’avérer fatal pour l’économie d’un pays.

    L’épisode de la chute brutale des cours de l’or noir des années 80 est frais dans les mémoires. Les caisses de l’Etat vides, le gouvernement a dû passer sous les fourches caudines du FMI (Fonds monétaire international) qui a imposé des conditions draconiennes avec tous les conséquences et les effets collatéraux qui suivirent, sur le tissu industriel du pays et sur le plan social. Autant dire que l’Etat algérien a perdu durant ces périodes une partie de sa souveraineté sur le plan économique pour répondre aux exigences strictes du FMI et de la Banque mondiale qui avaient un droit de regard sur la conduite des affaires économiques de notre pays. Avec près de 98 % de recettes provenant des hydrocarbures, notre pays n’est pas à l’abri d’un autre choc pétrolier semblable à celui des années 80, d’autant que nous n’arrivons à exporter hors hydrocarbures, bon an mal an, que l’équivalent d’un milliard de dollars seulement. Les menaces d’un retour de manivelle sont toujours présentes et sont près de nos portes si l’on continue sur ce chemin. «L’aisance ou l’embellie financière que connaît présentement l’Algérie grâce à l’envolée des prix de cette richesse naturelle non renouvelable sur le marché international ne doit pas nous faire oublier la nécessité de diversifier nos produits à l’exportation», martèlent à longueur de discours les plus hautes autorités du pays.

    - MidiLibre
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