Forte flambée des prix à la consommation.
« 60 Millions de consommateurs » publie une enquête sur l'augmentation des prix des produits alimentaires des grandes surfaces. Beurres, pâtes, riz..les hausses sont vertigineuses et en décalage total avec les estimations rassurantes des pouvoirs publics.
PLUS 20 %, + 30 %, + 48 % !
Publiée demain dans la revue « 60 Millions de consommateurs », la « liste noire des prix qui flambent » relance, de manière explosive, la polémique sur le pouvoir d'achat et celle sur les indicateurs officiels. Qui colle le plus au terrain ? L'Insee, qui annonce 2,8 % d'inflation pour les douze derniers mois ou la revue de l'Institut national de la consommation (INC), qui révèle dans son numéro de mars des hausses de prix « de 5 à 48 % », entre fin novembre et mi-janvier, sur des produits de première nécessité tels que lait, riz, pâtes, fromages, yaourts ? Certes, beaucoup de produits ont subi le contrecoup du dérapage des matières premières. Mais cela n'explique pas tout.
Pourquoi le prix du lait continue-t-il d'augmenter ?
La grande disparité dans l'évolution des 1 055 prix relevées par l'INC sur les sites Internet de cinq grands distributeurs* interpelle sur les causes réelles de cette inflation. Si après une forte hausse - 20 % en un an - le prix du lait s'est stabilisé en novembre, selon l'Insee, pourquoi alors, les grandes marques comme Lactel, Candia ne répercutent-elles pas les hausses à l'identique (+ 48 % pour le lait bébé Candia mais + 14 % sur le lait Lactel magnésium relevés chez Auchan) ?
Et pourquoi certains distributeurs cumulent-ils les plus fortes augmentations : les différents beurres s'envolent de plus de 20 % chez Carrefour et de moins de 10 % chez Leclerc ? On cherche en vain l'impact des matières premières.
Opacité de la tarification dans la grande distribution
A l'heure où les règles de négociations annuelles entre industriels et distributeurs changent, l'enquête de l'INC confirme en réalité l'opacité de la tarification dans la grande distribution. Ses auteurs expliquent d'ailleurs s'être vu opposer le « secret commercial » à leurs demandes d'explication.
Industriels et distributeurs préférant montrer du doigt les agriculteurs. La Coordination rurale réplique que la hausse du lait est « précisément de 7,1 % ». Loin des + 30 % à + 48 % constatés en rayons. Si Jérôme Bédier, président de la puissante Fédération des entreprises du commerce et de la distribution, indique que les hausses sont en effet liées aux matières premières, le décryptage fait sur le lait par le magazine « 60 Millions de consommateurs » le contredit fermement : « Au 4e trimestre, le prix du litre de lait a grimpé de 0,058 € . Pour faire un camembert, il faut deux litres de lait, soit + 0,16 €. Comment expliquer des hausses de 0,55 € en un mois ? » interrogent les auteurs de l'enquête. On aimerait bien aussi le savoir.
* Auchan, Carrefour, Intermarché, Hyper-U et Leclerc.
Daniel Rosenweg .
Sources.LeParisien.fr.
« 60 Millions de consommateurs » publie une enquête sur l'augmentation des prix des produits alimentaires des grandes surfaces. Beurres, pâtes, riz..les hausses sont vertigineuses et en décalage total avec les estimations rassurantes des pouvoirs publics.
PLUS 20 %, + 30 %, + 48 % !
Publiée demain dans la revue « 60 Millions de consommateurs », la « liste noire des prix qui flambent » relance, de manière explosive, la polémique sur le pouvoir d'achat et celle sur les indicateurs officiels. Qui colle le plus au terrain ? L'Insee, qui annonce 2,8 % d'inflation pour les douze derniers mois ou la revue de l'Institut national de la consommation (INC), qui révèle dans son numéro de mars des hausses de prix « de 5 à 48 % », entre fin novembre et mi-janvier, sur des produits de première nécessité tels que lait, riz, pâtes, fromages, yaourts ? Certes, beaucoup de produits ont subi le contrecoup du dérapage des matières premières. Mais cela n'explique pas tout.
Pourquoi le prix du lait continue-t-il d'augmenter ?
La grande disparité dans l'évolution des 1 055 prix relevées par l'INC sur les sites Internet de cinq grands distributeurs* interpelle sur les causes réelles de cette inflation. Si après une forte hausse - 20 % en un an - le prix du lait s'est stabilisé en novembre, selon l'Insee, pourquoi alors, les grandes marques comme Lactel, Candia ne répercutent-elles pas les hausses à l'identique (+ 48 % pour le lait bébé Candia mais + 14 % sur le lait Lactel magnésium relevés chez Auchan) ?
Et pourquoi certains distributeurs cumulent-ils les plus fortes augmentations : les différents beurres s'envolent de plus de 20 % chez Carrefour et de moins de 10 % chez Leclerc ? On cherche en vain l'impact des matières premières.
Opacité de la tarification dans la grande distribution
A l'heure où les règles de négociations annuelles entre industriels et distributeurs changent, l'enquête de l'INC confirme en réalité l'opacité de la tarification dans la grande distribution. Ses auteurs expliquent d'ailleurs s'être vu opposer le « secret commercial » à leurs demandes d'explication.
Industriels et distributeurs préférant montrer du doigt les agriculteurs. La Coordination rurale réplique que la hausse du lait est « précisément de 7,1 % ». Loin des + 30 % à + 48 % constatés en rayons. Si Jérôme Bédier, président de la puissante Fédération des entreprises du commerce et de la distribution, indique que les hausses sont en effet liées aux matières premières, le décryptage fait sur le lait par le magazine « 60 Millions de consommateurs » le contredit fermement : « Au 4e trimestre, le prix du litre de lait a grimpé de 0,058 € . Pour faire un camembert, il faut deux litres de lait, soit + 0,16 €. Comment expliquer des hausses de 0,55 € en un mois ? » interrogent les auteurs de l'enquête. On aimerait bien aussi le savoir.
* Auchan, Carrefour, Intermarché, Hyper-U et Leclerc.
Daniel Rosenweg .
Sources.LeParisien.fr.
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