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58% des harragas sont des algériens et marocains

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  • 58% des harragas sont des algériens et marocains

    Ils devancent en France les sans-papiers venus d’Europe de l’Est

    des enfants mineurs errant à Marseille sont des algériens et des marocains» a indiqué la directrice de l’association des jeunes errants de Marseille, Mme Dominique Lodwick, s’exprimant en marge de l’audience que lui a accordée le ministre de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbès.
    Mme Lodwick dira que le nombre de mineurs algériens qui rôdent dans les artères de Marseille et dans bien d’autres villes françaises est en augmentation constante. «Le nombre des jeunes vagabonds qui proviennent clandestinement d’Afrique du nord, notamment de l’Algérie et du Maroc, dépasse de loin ceux des pays de l’Europe de l’Est» a-t-elle déclaré. Le comble, c’est que ces jeunes mineurs regagnent les rivages français parmi les flux de harraga. Selon notre interlocutrice, l’association qu’elle chapeaute traite, depuis 1994, pas moins de 200 cas de harraga mineurs venus de différents pays. La grande majorité d’entre eux sont des Algériens. Interrogé sur les raisons de ces flux migratoires clandestins qui proviennent en premier lieu d’Algérie, elle
    répond : «La majorité de ces mineurs tente l’aventure dans le but de rejoindre leurs familles, pères ou frères installés ou travaillant en France». Ce qui n’est pas évident, puisque ces jeunes aventuriers se retrouvent par la suite à la merci de la rue et de ses aléas. Selon l’oratrice, le rôle de son association est de prendre en charge ces mineurs. «Parmi les actions que l’on entreprend en faveur de ces enfants, la prise de contact avec leur familles afin de les rapatrier», soutient-elle. Malgré les efforts consentis par cette association pour rapatrier et mettre ces mineurs en contact avec leurs parents, cette tâche demeure, précise-t-elle, «des plus difficiles» en l’absence d’interlocuteurs et d’organismes spécialiés en Algérie. Pour en finir avec ce problème, il a été convenu la création d’un observatoire de lutte contre les flux migratoires. Cet organisme, dont la mise en place se fera dans les mois à venir, réunira tous les pays concernés. Sur ce point précis, le représentant de cette association en Algérie, M. Malik Koudil, a indiqué que «seul 1% de ces mineurs acceptent de revenir dans leur pays d’origine». La majorité écrasante préfère rester en France malgré les conditions souvent difficiles dans lesquelles ils évoluent. Ainsi, force est de relever que la création d’un tel organisme est plus qu’une nécessité pour coordonner les efforts des pays concernés. De son coté, Djamel Ould Abbas a déclaré qu’en 2007, 1 487 émigrés clandestins ont quitté l’Algérie vers l’Europe. Il a précisé que les chiffres relatifs à l’immigration clandestine font ressortir que près de 2 050 jeunes ont quitté l’Algérie en 2006, contre
    1 871 en 2005. Il a souligné que les régions les plus touchées par ce phénomène sont particulièrement les côtes de Ain Témouchent, de Annaba, d’Oran, de Tlemcen et de Mostaganem. Il a précisé, dans ce contexte, que le taux d’immigration clandestine a atteint 64% à l’Ouest du pays, 33% à l’Est et 1% seulement à Alger.
    Par Aomar Fekrache
    ... « La douleur m’a brisée, la fraternité m’a relevée, de ma blessure a jailli un fleuve de liberté » Mémorial de Caen .
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