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L'Europe révise sa croissance 2008 à la baisse

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  • L'Europe révise sa croissance 2008 à la baisse

    La commission européenne a dressé, jeudi, un tableau plutôt sombre de l'économie du continent. Selon ses prévisions intérimaires, la croissance de la zone euro sera limitée à 1,8 % en 2008, contre 2,2 % prévus à l'automne dernier. Pour l'Union à 27, la croissance ne dépasserait pas 2 % cette année. Cette faiblesse conjoncturelle devrait se conjuguer avec une hausse très sensible des prix, l'inflation devant atteindre 2,6 % dans la zone euro cette année. Pour sa part, la croissance française serait limitée à 1,7 %, soit 0,3 point, au minimum, en dessous des prévisions de Bercy. «De toute évidence, l'Europe commence à ressentir les effets des vents contraires au niveau mondial», a déclaré le commissaire à l'Économie, Joaquin Almunia.

    Le cocktail à l'origine de ce trou d'air est désormais bien connu : la crise du subprime aux États-Unis, qui plombe la croissance américaine, les secousses sur les marchés financiers, «plus longues» que prévues, et enfin la flambée des prix de l'alimentaire et du pétrole. Face à ce contexte général déprimé, les économies européennes affichent des capacités de résistance diverses. En Allemagne, en Grande-Bretagne et en Italie, les révisions à la baisse sont les plus drastiques. Bruxelles, qui avait longtemps soutenu que la hausse de la TVA, décidée il y a an par le gouvernement de la chancelière allemande Angela Merkel, n'aurait qu'un impact limité sur l'inflation est en train de réviser son jugement. Très affectée par la crise financière, l'activité britannique ne dépassera pas 1,7 %. En Italie, la croissance tombe à 0,7 %. En France, en Pologne et en Espagne, les révisions sont moins sévères (0,3 % de moins que prévu en novembre 2007). Touchée par ralentissement de la croissance mondiale, la France devrait également pâtir d‘une inflation de 2,4 %.

    «Même si le revenu disponible des ménages devrait s'amenuiser, la consommation restera soutenue à court terme grâce aux mesures fiscales et budgétaires prises par le gouvernement», a déclaré Joaquin Almunia. En revanche, les déficits hexagonaux devraient se creuser. «Une révision à la baisse de la croissance de 0,3 %, devrait avoir un impact de 0,15 % sur le déficit», précise Almunia.

    Impuissante à freiner la hausse des prix alimentaires et pétroliers, la Commission préfère mettre en garde les gouvernements et les entreprises contre le risque que feraient peser de trop fortes hausses de salaire. «Celles-ci doivent être en ligne avec la productivité», a-t-elle rappelé et cela au moment où la Confédération européenne des syndicats lance une campagne en faveur des rémunérations, et du pouvoir d'achat et que, partout en Europe, la grogne des consommateurs et des salariés s'amplifie.

    source : le figaro
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