Tweet
Un chrétien converti à l'islam peut revenir à sa religion d'origine et la faire inscrire sur ses papiers officiels : tel est l'avis rendu samedi par la Cour administrative suprême égyptienne, saisie par douze coptes auxquels les autorités avaient refusé de délivrer une carte d'identité les reconnaissant comme chrétiens. «C'est la fin heureuse d'une bataille juridique aussi absurde qu'inutile», s'est réjoui Hossam Bahgat, un des défenseurs des plaignants. L'inscription de la religion est obligatoire sur tous les documents officiels en Égypte.
«Jusqu'ici, les responsables du ministère de l'intérieur avaient l'air de penser qu'ils avaient le droit de décider de la religion d'un individu quand celle qu'il avait lui-même choisie ne leur plaisait pas», a souligné Human Rights Watch (HRW). Dénonçant une politique basée sur «leur propre interprétation de la loi islamique», en violation de la constitution égyptienne qui garantit la liberté de croyance, HRW a estimé que la décision de la Cour administrative «va avoir des répercussions pour tous les Égyptiens qui veulent changer de religion sans avoir à en payer le prix». Selon le tribunal, en effet, la mention de la nouvelle religion «n'est pas une déclaration d'apostasie». Le «reniement» de l'islam est considéré par les plus extrémistes comme un permis de tuer.
La bataille juridique va maintenant se déplacer sur un terrain encore plus sensible : celui des musulmans de naissance devenus chrétiens et qui veulent faire reconnaître leur conversion. Le mois dernier, la Cour suprême a débouté l'un d'eux, Mohammed Hegazi, mais en invoquant un vice de procédure pour ne pas avoir à juger l'affaire sur le fond.
Le Figaro
«Jusqu'ici, les responsables du ministère de l'intérieur avaient l'air de penser qu'ils avaient le droit de décider de la religion d'un individu quand celle qu'il avait lui-même choisie ne leur plaisait pas», a souligné Human Rights Watch (HRW). Dénonçant une politique basée sur «leur propre interprétation de la loi islamique», en violation de la constitution égyptienne qui garantit la liberté de croyance, HRW a estimé que la décision de la Cour administrative «va avoir des répercussions pour tous les Égyptiens qui veulent changer de religion sans avoir à en payer le prix». Selon le tribunal, en effet, la mention de la nouvelle religion «n'est pas une déclaration d'apostasie». Le «reniement» de l'islam est considéré par les plus extrémistes comme un permis de tuer.
La bataille juridique va maintenant se déplacer sur un terrain encore plus sensible : celui des musulmans de naissance devenus chrétiens et qui veulent faire reconnaître leur conversion. Le mois dernier, la Cour suprême a débouté l'un d'eux, Mohammed Hegazi, mais en invoquant un vice de procédure pour ne pas avoir à juger l'affaire sur le fond.
Le Figaro
Commentaire