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La Misere Tue 30 Personnes A Bruxelles

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    La Misere Tue 30 Personnes A Bruxelles
    Hommage aux morts de la rue, 10 mai 2006, Bruxellesmercredi 29 mars 2006.
    En mémoire des personnes prématurément décédées au cours de l’année 2005, à cause des précarités de la vie à la rue, a été tenue une cérémonie d’hommage le 10 mai à 11h.


    une rose pour chacune des personnes décédées Nous étions à presque trois cents réunis dans la salle gothique de l’Hôtel de ville de Bruxelles pour rendre hommage aux personnes qui sont décédées en 2005 suite aux conditions très dures d’une vie à la rue.


    Près de 300 personnes réunies à la salle gothique de l’Hôtel de Ville Elles étaient présentes dans nos pensées, nous évoquions des bribes de leur vie, une rose rouge symbolisait chacune d’elles.

    C’était un temps intense et digne, qui nous rappelait que chaque homme compte et doit être traité avec respect de la naissance et au-delà de sa mort. Plusieurs ont souligné que des mesures d’urgence ne suffisent pas pour ouvrir la perspective d’une vie autre à ceux qui se retrouvent à la rue. Sont demandés des actions qui réalisent l’accès aux droits humains fondamentaux.

    Bart De Win et Mickaël Michel, tous les deux engagés dans le ’collectif morts de la rue’ à Bruxelles, ont tenu une parole qui interpellait : _ “L’un d’entre vous a dit : " Ces personnes sont importantes, ce sont mes amis"...Cette parole d’Homme, parle de RESPECT, et de DIGNITE, voilà pourquoi nous sommes là aujourd’hui. Entre humains, en dignité, parce que si ce respect n’existe pas, aucun droit fondamental (logement, santé ou autre...), aucun travail commun n’est possible. Souvenez vous de la découverte du corps d’Ernest et de l’un de ses compagnons dans le tunnel de la Gare du midi, l’été 2004, suite à cela de nombreuses personnes nous ont interpellé "On meurt à Bruxelles, pas seulement en hiver, tout le monde s’en fout, on est traités comme des chiens.”

    Ils répétaient et expliquaient les trois mots clés qui motivent le collectif : savoir, faire savoir et changer. Commencer par vouloir savoir qui meurt pour finir par susciter et initier des actions qui pourront éviter tous ces morts causés par l’usure précipitée d’une vie sans toit.


    représentant(e)s du Collectif morts de la rue Bruxelles Suite aux interpellations du collectif des morts de la rue, les échevins Decrée et Noël de la Ville de Bruxelles ont pris des mesures - ensemble avec leur administration - pour assurer des funérailles dignes à chaque personne, dans le respect de ses convictions religieuses ou philosophiques. Mme Noël, échevin des cultes a dit qu’elle proposera cela à l’ordre du jour des concertations entre toutes les communes de la Région Bruxelles Capitale et la Région elle-même.

    Au coeur de ce rassemblement : la citation solennelle des noms et des âges des personnes décédées en 2005 à Bruxelles à cause des conditions de vie très rudes à la rue :

    en janvier : Youssef, 35 ans ; Jan, 50 ans

    en février : Robert, 36 ans ; Alexander, 39 ans

    en mars : William, 67 ans

    en avril : Jacques, 64 ans ; Hassan, 45 ans

    en juin : Marc, surnommé Coco, 41 ans ; Jacques, surnommé Jacky, 54 ans ; Frits, 40 ans

    en juillet : Wladislaw, 30 ans ; Jean-Jacques, surnommé Dimitri, 52 ans

    en août : Johnny, 55 ans

    en octobre : Maurice, 38 ans ; Daniel, 59 ans, Rachid, 44 ans

    en novembre : Mohamed, 44 ans ; Raymond, surnommé Remy, 46 ans ; Francis, 50 ans ;

    Jean-Marie, 40 ans


    en décembre : un homme inconnu, âge inconnu.
    et ceux dont nous n’avons malheureusement pas connaissance jusqu’ à ce jour.
    Des compagnons de ces personnes témoignaient de leurs vies. Ainsi Jean, visiblement ému, a partagé ses souvenirs de William :
    « William c’était un ami, et il a été l’ami de beaucoup dans la rue, dans la Gare Centrale de Bruxelles comme ailleurs. William partageait tout, même son art ! Surtout son art ! (...) William c’était un bon musicien, avec son harmonica il faisait la manche pour gagner un peu pour lui et surtout beaucoup pour les autres. Sa générosité l’a parfois entraîné dans des galères, il a perdu des appartements parce qu’il se risquait à héberger l’un ou l’autre. C’est peut être au charbon, dans les mines où il a travaillé longtemps avant de tomber malade des poumons, qu’il a appris ce mot "Solidarité", ...peut-être ailleurs aussi. (...)
    En tout cas il nous a donné une leçon de dignité. Pourquoi de DIGNITE ? Parce qu’il aidait les autres malgré ses propres difficultés, parce qu’il osait parler aux jeunes de la musique, leur en donner le goût, parce que l’injustice le mettait en fureur. L’injustice qu’il vivait, comme les regards des passants qui fuient, le manque de respect c’est ce qui le blessait le plus. »

    Puis un bout de film nous montrait William qui mettait l’harmonica à la bouche... La mélodie de ’Ce n’est qu’un au revoir...’ remplissait la salle.

    Au-delà des émotions, qui sans doute seront passagères, cela montre la volonté et la capacité de tous ceux qui agissent avec le collectif pour retrouver des témoignages et des documents qui constituent la mémoire de la vie de personnes qui trop souvent disparaissent sans nom dans l’indifférence de tous.

    Que la persévérance des membres du ’collectif des morts de la rue’ à Bruxelles comme à Paris nous inspire partout, dans toutes les communes du pays, à agir contre l’oubli total et pour le respect de l’égale dignité de toute personne.

    Contact : [email protected]
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