Les taux de formes de tuberculose résistantes aux traitements n'ont jamais été aussi élevés, a révélé l'Organisation mondiale de la santé (OMS), dans un rapport rendu public mardi 26 février. L'institution internationale estime à un demi-million le nombre de formes résistantes, sur un total annuel de 9 millions de cas de tuberculose.
Les pays de l'ex-URSS et la Chine enregistrent les taux les plus importants. Des enquêtes menées dans les pays de l'Est ont par ailleurs montré une proportion de tuberculoses multirésistantes deux fois plus élevée lorsque le malade est également infecté par le virus du sida. De plus, 45 pays ont signalé au moins un cas de tuberculose ultra-résistante, une forme de la maladie quasiment impossible à traiter.
Ce rapport est le quatrième depuis 1997 consacré à cette maladie infectieuse et contagieuse qui affecte le plus souvent les poumons. Il s'appuie sur les données concernant plus de 90 000 malades, collectées entre 2002 et 2006 dans 82 pays.
Pour que la tuberculose soit considérée comme multirésistante (MR), son agent, le bacille de Koch, doit ne pas être sensible aux deux antituberculeux les plus efficaces, l'isoniazide et la rifampicine. Dans les cas - encore plus sévères - de tuberculose à bacilles ultrarésistants (UR), en plus de l'isoniazide et de la rifampicine, ni les molécules de la famille des fluoroquinolones ni les antibiotiques injectables ne sont actifs.
Bakou, capitale de l'Azerbaïdjan, détient la proportion record de tuberculoses multirésistantes : 22,3 % des cas de tuberculose recensés. Cette proportion atteint 19,4 % en Moldavie et 16 % dans la région de Donetsk (Ukraine).
L'AFRIQUE FORTEMENT TOUCHÉE
L'ampleur du phénomène est encore mal cernée en Afrique, région où l'incidence de la tuberculose est la plus élevée. Seuls six pays ont pu transmettre des données sur le phénomène de résistance. Parmi eux, le Rwanda présente la proportion la plus élevée de tuberculoses MR, avec 3,9 %.
Les formes ultrarésistantes représentent un quart des tuberculoses multirésistantes en Estonie. Chaque année surviennent environ 40 000 cas de tuberculoses UR dans le monde.
L'OMS estime qu'il faudrait plus de 3 milliards d'euros pour lutter efficacement contre la tuberculose dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires, dont au moins 20 % consacrés aux formes MR et UR. Selon elle, le déficit de financement atteindrait actuellement 1,6 milliard d'euros, dont 330 millions pour les formes MR et UR.
Le Monde
Les pays de l'ex-URSS et la Chine enregistrent les taux les plus importants. Des enquêtes menées dans les pays de l'Est ont par ailleurs montré une proportion de tuberculoses multirésistantes deux fois plus élevée lorsque le malade est également infecté par le virus du sida. De plus, 45 pays ont signalé au moins un cas de tuberculose ultra-résistante, une forme de la maladie quasiment impossible à traiter.
Ce rapport est le quatrième depuis 1997 consacré à cette maladie infectieuse et contagieuse qui affecte le plus souvent les poumons. Il s'appuie sur les données concernant plus de 90 000 malades, collectées entre 2002 et 2006 dans 82 pays.
Pour que la tuberculose soit considérée comme multirésistante (MR), son agent, le bacille de Koch, doit ne pas être sensible aux deux antituberculeux les plus efficaces, l'isoniazide et la rifampicine. Dans les cas - encore plus sévères - de tuberculose à bacilles ultrarésistants (UR), en plus de l'isoniazide et de la rifampicine, ni les molécules de la famille des fluoroquinolones ni les antibiotiques injectables ne sont actifs.
Bakou, capitale de l'Azerbaïdjan, détient la proportion record de tuberculoses multirésistantes : 22,3 % des cas de tuberculose recensés. Cette proportion atteint 19,4 % en Moldavie et 16 % dans la région de Donetsk (Ukraine).
L'AFRIQUE FORTEMENT TOUCHÉE
L'ampleur du phénomène est encore mal cernée en Afrique, région où l'incidence de la tuberculose est la plus élevée. Seuls six pays ont pu transmettre des données sur le phénomène de résistance. Parmi eux, le Rwanda présente la proportion la plus élevée de tuberculoses MR, avec 3,9 %.
Les formes ultrarésistantes représentent un quart des tuberculoses multirésistantes en Estonie. Chaque année surviennent environ 40 000 cas de tuberculoses UR dans le monde.
L'OMS estime qu'il faudrait plus de 3 milliards d'euros pour lutter efficacement contre la tuberculose dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires, dont au moins 20 % consacrés aux formes MR et UR. Selon elle, le déficit de financement atteindrait actuellement 1,6 milliard d'euros, dont 330 millions pour les formes MR et UR.
Le Monde
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