Bonjour,
Quand l'amour s'en va dans un couple arrive le temps de l'affrontement et des déchirures. Dans le Monde, il y a un un très bon article concernant "cette chronique de la haine conjugale"
Quand l'amour s'en va doit il obligatoirement ne rester que la haine? Ne serait il pas possible d'apprendre a se quitter sans se détester?
C'est le coté obscur de la force mais est elle obligatoire et nécessaire? Que dire lorsqu'il y a des enfants qui voient ainsi leurs parents se déchirer et se maudire. Comment soulager leurs souffrances.
Est il si difficile de se positionner en tant que parents et agir en conséquence pour ne penser qu'au bien de l'enfant avant de chercher à se venger et à hair de celui ou celle que l'on a un jour aimé?
Je trouve que meme pour un divorce, le bon sens et la sagesse devrait subsister. Quand l'amour s'en va, il faut savoir le laisser partir.
Quand l'amour s'en va dans un couple arrive le temps de l'affrontement et des déchirures. Dans le Monde, il y a un un très bon article concernant "cette chronique de la haine conjugale"
Quand l'amour s'en va doit il obligatoirement ne rester que la haine? Ne serait il pas possible d'apprendre a se quitter sans se détester?
C'est le coté obscur de la force mais est elle obligatoire et nécessaire? Que dire lorsqu'il y a des enfants qui voient ainsi leurs parents se déchirer et se maudire. Comment soulager leurs souffrances.
Est il si difficile de se positionner en tant que parents et agir en conséquence pour ne penser qu'au bien de l'enfant avant de chercher à se venger et à hair de celui ou celle que l'on a un jour aimé?
Je trouve que meme pour un divorce, le bon sens et la sagesse devrait subsister. Quand l'amour s'en va, il faut savoir le laisser partir.
(....)
L'huissier a déjà appelé l'affaire suivante. Le cas est plus inattendu : c'est un père qui poursuit son ex-femme pour non-paiement de pension alimentaire. En attendant son tour, il a pris place au fond à droite. Elle s'est installée à l'autre extrémité. Pour tous ces couples défaits qui ne communiquent plus que par avocats interposés, la salle d'audience semble en effet bien étroite. Les regards s'évitent, s'évaluent à la dérobée, saisissent le nouvel embonpoint, le cheveu raréfié, la mise négligée ou les signes d'une vie reconstruite. Parfois, le nouveau partenaire est là.
C'est le cas de Marlène, qui serre ostensiblement le bras de son deuxième époux avant de rejoindre la place de prévenue à laquelle le précédent l'a assignée. Ses courts cheveux méchés jaune orangé accroissent la dureté d'un visage que des années d'alcool ont abîmé. Poitrine en avant, elle défie l'ancien mari et prend à témoin le tribunal de sa résurrection. Marlène est une rescapée d'années de chômage, d'errance et de cures de désintoxication. Cette fois, assure-t-elle, c'est la bonne, elle est "abstinente complète" et voudrait revoir ses deux enfants, quittés voilà six ans. L'idée fait trembler l'ex-mari, pompier, regard bleu mouillé, qui demande au tribunal d'élever une barrière juridique contre cette mère coupable d'abandon de famille.La présidente prend son temps, cherche à entrouvrir les portes derrière lesquelles trop de souffrances se sont barricadées. D'une voix douce, elle évoque les deux enfants, se tourne vers le père, qui a lui aussi refait sa vie. "Vous leur avez parlé du souhait de leur mère de les revoir ?
* - Non. On n'en parle jamais à la maison. Elle a disparu de leur vie
* - Et vous, madame, comment voyez-vous les choses ?
* - Moi, je veux revoir mes enfants le plus vite possible, leur expliquer ce qui s'est passé, leur dire que j'existe."
La présidente tempère. "Votre fils avait 6 ans quand vous êtes partie, il en a 12 aujourd'hui. C'est la moitié de sa vie, madame. Vous rendez-vous compte ?" Marlène baisse la tête. Mme Bartholin reprend avec le père. "Vous avez peur, c'est ça ? A cause du passé ? " Il étouffe un "oui" et lâche, d'un coup : "Pour les enfants, leur mère, c'est de l'histoire ancienne." La présidente corrige : "Non, monsieur, ce n'est pas de l'histoire ancienne. Votre couple, oui, c'est de l'histoire ancienne. Mais leur mère, c'est leur mère."
Pour lire la suite Chronique ordinaire de la haine conjugale
L'huissier a déjà appelé l'affaire suivante. Le cas est plus inattendu : c'est un père qui poursuit son ex-femme pour non-paiement de pension alimentaire. En attendant son tour, il a pris place au fond à droite. Elle s'est installée à l'autre extrémité. Pour tous ces couples défaits qui ne communiquent plus que par avocats interposés, la salle d'audience semble en effet bien étroite. Les regards s'évitent, s'évaluent à la dérobée, saisissent le nouvel embonpoint, le cheveu raréfié, la mise négligée ou les signes d'une vie reconstruite. Parfois, le nouveau partenaire est là.
C'est le cas de Marlène, qui serre ostensiblement le bras de son deuxième époux avant de rejoindre la place de prévenue à laquelle le précédent l'a assignée. Ses courts cheveux méchés jaune orangé accroissent la dureté d'un visage que des années d'alcool ont abîmé. Poitrine en avant, elle défie l'ancien mari et prend à témoin le tribunal de sa résurrection. Marlène est une rescapée d'années de chômage, d'errance et de cures de désintoxication. Cette fois, assure-t-elle, c'est la bonne, elle est "abstinente complète" et voudrait revoir ses deux enfants, quittés voilà six ans. L'idée fait trembler l'ex-mari, pompier, regard bleu mouillé, qui demande au tribunal d'élever une barrière juridique contre cette mère coupable d'abandon de famille.La présidente prend son temps, cherche à entrouvrir les portes derrière lesquelles trop de souffrances se sont barricadées. D'une voix douce, elle évoque les deux enfants, se tourne vers le père, qui a lui aussi refait sa vie. "Vous leur avez parlé du souhait de leur mère de les revoir ?
* - Non. On n'en parle jamais à la maison. Elle a disparu de leur vie
* - Et vous, madame, comment voyez-vous les choses ?
* - Moi, je veux revoir mes enfants le plus vite possible, leur expliquer ce qui s'est passé, leur dire que j'existe."
La présidente tempère. "Votre fils avait 6 ans quand vous êtes partie, il en a 12 aujourd'hui. C'est la moitié de sa vie, madame. Vous rendez-vous compte ?" Marlène baisse la tête. Mme Bartholin reprend avec le père. "Vous avez peur, c'est ça ? A cause du passé ? " Il étouffe un "oui" et lâche, d'un coup : "Pour les enfants, leur mère, c'est de l'histoire ancienne." La présidente corrige : "Non, monsieur, ce n'est pas de l'histoire ancienne. Votre couple, oui, c'est de l'histoire ancienne. Mais leur mère, c'est leur mère."
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