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«Survivre avec les loups»: c'est une supercherie

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  • «Survivre avec les loups»: c'est une supercherie

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    L'écrivain belge Misha Defonseca a avoué que son best-seller «Survivre avec les loups», présenté comme un récit autobiographique et porté à l'écran par Véra Belmont, est une supercherie.
    La supercherie a été révélée par une enquête du quotidien bruxellois Le Soir. Misha n'a jamais été une petite fille juive de huit ans, partie à pied à travers une Europe en guerre pour retrouver ses parents aux mains de la Gestapo et qui a réussi à survivre grâce à une meute de loups.

    «Je m'appelle Monique Dewael, mais depuis que j'ai quatre ans, je veux l'oublier», a expliqué Misha Defonseca. «Je demande pardon à tous ceux qui se sentent trahis. Je vous supplie de vous mettre à ma place, celle d'une petite fille de quatre ans qui a tout perdu», a-t-elle souligné dans une déclaration écrite publiée par «Le Soir» et transmise vendredi par ses deux avocats bruxellois, Nathalie et Marc Uyttendaele.

    Celle qui est devenue Misha Defonseca est catholique comme en atteste un extrait de registre de baptêmes de sa ville de naissance, Etterbeck en Belgique. Son père a été déporté non parce qu'il était juif, mais résistant.

    «Mes parents ont été arrêtés quand j'avais quatre ans. (...) À part mon grand-père, j'ai détesté ceux qui m'avaient accueillie. Ils me traitaient mal. Je me sentais 'autre'. C'est vrai que, depuis toujours, je me suis sentie juive et plus tard, dans ma vie, j'ai pu me réconcilier avec moi-même en étant accueillie par cette communauté», explique-t-elle.

    «C'est vrai que je me suis raconté, depuis toujours, une vie, une autre vie, une vie qui me coupait de ma famille, une vie loin des hommes que je détestais. C'est aussi pour cela que je me suis passionnée pour les loups, que je suis entrée dans leur univers. Et j'ai tout mélangé. Il est des moments où il m'est difficile de faire la différence entre ce qui a été la réalité et ce qu'a été mon univers intérieur».

    Mais, souligne-t-elle, «ce livre, cette histoire, c'est la mienne. Elle n'est pas la réalité réelle, mais elle a été ma réalité, ma manière de survivre», puis de «conjurer sa souffrance».

    Misha Defonseca assure que la seule à avoir profité du succès de son livre est son éditrice américaine Jane Daniel, qui l'a selon elle convaincue de publier son histoire. La question du partage des droits a donné lieu à un procès, et un tribunal de Boston a condamné en 2005 Jane Daniel à verser 22,5 millions de dollars (15 millions d'euros) à Misha Defonseca et Vera Lee, qui a mis en forme et rédigé le livre.

    Selon les avocats de Misha Defonseca, Jane Daniel n'a toujours pas versé l'argent. L'éditrice a annoncé vendredi à Boston son intention d'intenter une action pour faire annuler le jugement. Elle a expliqué à l'Associated Press ne pas avoir pu faire des recherches sur le récit de Misha Fonseca. Elle ne lui a fourni aucun renseignement sur le nom de ses parents, son âge et son lieu de naissance, affirme l'éditrice. «Il n'y avait rien pour faire des recherches».

    Agée de 71 ans, Misha Defonseca vit aujourd'hui à Dudley, dans l'est des Etats-Unis. Ses avocats ont expliqué l'avoir informée le week-end dernier des résultats de l'enquête du quotidien «Le Soir», rassemblant des preuves irréfutables, notamment la biographie de résistant de son père et le témoignage confondant d'une de ses cousines retrouvées à Bruxelles.

    «C'était très difficile. Elle était confrontée à une réalité différente de ce qu'elle a vécu depuis 70 ans», a déclaré Nathalie Uyttendaele. L'historien Maxime Steinberg, spécialiste de la déportation des juifs de Belgique, a précisé que la famille Dewael «n'est pas juive» et n'a jamais été enregistrée comme telle.

    L'éditeur français Bernard Fixot s'est dit déçu: «c'est une nouvelle qui m'attriste beaucoup. J'ai publié la première édition de ce livre en 1995 quand j'étais président des Editions Robert Laffont. Je l'avais acheté à une éditrice américaine qui s'appelle Jane Daniel qui m'avait assuré que cette histoire était vraie», a déclaré Bernard Fixot sur RTL.

    «C'est plus tard que j'ai racheté ce livre en achetant les droits mondiaux et en le vendant ensuite à Véra Belmont pour faire un film. Evidemment, étant moi-même persuadé que cette histoire était vraie. J'éprouve clairement deux sentiments: celui d'avoir été trompé et celui d'avoir une grande tristesse pour Misha elle-même», ajoute Bernard Fixot.

    Traduit en 18 langues, «Survivre avec les loups» a ému des millions de lecteurs et attiré des milliers de spectateurs au cinéma. «Survivre avec les loups» réalisé par Vera Belmont totalise plus de 540.000 entrées après cinq semaines d'exploitation.

    Source: AP

  • #2
    Je ne comprends pas cette réaction, il s'agit là d'une fiction.
    Le mot supercherie n'a pas sa place ici
    Ainsi va le monde

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