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assise toujours au même endroit
depuis déjà quelques mois
je ne raterai ce rendez vous insolite
pour rien au monde
un café que je sirote en prenant mon temps
mon paquet de cigarette sur la table
je suis là pour un moment
je profite de ces moments privilégiés
ils sont là pas très loin de moi
je les admire
elle si belle
si fraîche
si pleine de vie
lui la regardant jalousement
l'aimant dans un silence si fort
que je l'entends
il me fait souffrir
mais c'est si beau
ils se chuchotent des mots
que je m'imagine
que j'aimerai tellement partager
une mèche tombe sur ses yeux
il lui relève
et l'embrasse dans le cou
elle lui fait des grimaces
il rit
je souris dans mon coin
je profite au maximum
de leur présence
parfois il m'arrive d'être là
et attendre des heures
et personne
ma semaine me parait alors interminable
étouffante
je trépigne, je pleure les heures
et pourtant
ne sachant qui il est
ne connaissant rien de son existence
je l'attends
je les attends
les voilà qui partent
elle le prends par la main
le tire en riant
il fait le clown
elle lui saute dans les bras
le couvre de baisers
tout en passant près de moi
je l'entends lui dire
"papa je t'aime"
je ferme les yeux
une larme coule
je ne supporte ce départ
vers l'inconnu
espérant une odeur un parfum
une identité corporelle
je suis si pétrifiée à la pensée
de ne jamais les revoir
le prochain samedi en quinze
est déjà une éternité !
lily
la diablesse!
"pudiquement diabolique"
depuis déjà quelques mois
je ne raterai ce rendez vous insolite
pour rien au monde
un café que je sirote en prenant mon temps
mon paquet de cigarette sur la table
je suis là pour un moment
je profite de ces moments privilégiés
ils sont là pas très loin de moi
je les admire
elle si belle
si fraîche
si pleine de vie
lui la regardant jalousement
l'aimant dans un silence si fort
que je l'entends
il me fait souffrir
mais c'est si beau
ils se chuchotent des mots
que je m'imagine
que j'aimerai tellement partager
une mèche tombe sur ses yeux
il lui relève
et l'embrasse dans le cou
elle lui fait des grimaces
il rit
je souris dans mon coin
je profite au maximum
de leur présence
parfois il m'arrive d'être là
et attendre des heures
et personne
ma semaine me parait alors interminable
étouffante
je trépigne, je pleure les heures
et pourtant
ne sachant qui il est
ne connaissant rien de son existence
je l'attends
je les attends
les voilà qui partent
elle le prends par la main
le tire en riant
il fait le clown
elle lui saute dans les bras
le couvre de baisers
tout en passant près de moi
je l'entends lui dire
"papa je t'aime"
je ferme les yeux
une larme coule
je ne supporte ce départ
vers l'inconnu
espérant une odeur un parfum
une identité corporelle
je suis si pétrifiée à la pensée
de ne jamais les revoir
le prochain samedi en quinze
est déjà une éternité !
lily
la diablesse!
"pudiquement diabolique"
...Et oui, il m'arrive d'avoir la même attitude et de cueillir, en quelque sorte, l'émotion qui émane de ces personnes qui, parce qu'elles ignorent qu'on les observe, nous livre dans sa forme la plus pure, le vertige de leur amour, de leur tendresse partagée, de leur joie exprimée...
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