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L'Islamisme au Maroc

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  • L'Islamisme au Maroc

    Quels sont ces mouvements cités dans l’affaire Belliraj ?
    Les investigations menées par les enquêteurs marocains ont révélé que le réseau « Belliraj » a tissé des liens sur les plans national et international avec des groupes et organisations islamistes taxées de « terroristes ».

    Zoom sur les principaux mouvements cités dans cette affaire.


    Le groupe islamique combattant au Maroc (GICM)
    LE GICM affirme avoir pour objectif d’instaurer un Etat islamique au Maroc où il veut voir la charia appliquée. Il est organisé en commissions : « Lajnat charia » (commission de la charia veillant à la stricte application de la charia), la commission sécuritaire, la commission armée, la commission financière et la commission d’information. Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, l’Union Européenne avait classé le GICM parmi les organisations dont les fonds devaient être gelés. Le Rapport annuel sur le terrorisme mondial, document du département d’État américain avait également cité ce groupe dans la liste noire publiée des organisations terroristes. Ce rapport tout en considérant que la collaboration à la lutte contre le terrorisme s’est approfondie avec le Maroc, avait précisé qu’il existe une organisation terroriste au Maroc dite « Moraccan islamic Combatant Group » (le groupe islamique combattant au Maroc) dont le leader est le marocain -qui a aussi la nationalité britannique- Mohamed Garbouzi. Ce dernier est condamné à 30 ans de prison par contumace par la cour d’appel de Rabat. Plusieurs personnes ont été condamnées au lendemain du 16 mai à des peines allant de 6 à 20 ans de prison ferme, pour appartenance au GICM. Les enquêteurs avaient soutenu que les condamnés avaient suivi des entraînements militaires en Afghanistan sous l’égide du « groupe islamique libyen ». Selon un procès verbal de la police judiciaire, un des membres du groupe, Noureddine Nfia, alias Abou Mouaad, avait rencontré des dirigeants d’Al Qaïda notamment Oussama Ben Laden et Ayman Zawahri.

    Harakat Al Moujahidine Al Maghriba
    Le Mouvement des Moujahidine Al Maghariba créé en 1984 par Abdelaziz Nouamani est une émanation de la Chabiba Islamiya, suite à une scission. En effet, parmi les mouvements islamistes qui ont opté pour le djihad basé sur la violence figure le mouvement de la Chabiba Islamiya qui avait une aile armée dirigée par Abdelaziz Nouamani et qui a été dissous en 1981. Dans le cadre de l’enquête en rapport avec les actes terroristes de Casablanca, Mohamed Ennaggaoui (commerçant né en 1958) a été condamné par contumace par la Cour d’appel de Marrakech à la prison à perpétuité. Il entretenait une forte relation avec Abdelaziz Nouamani. « Cette relation s’est poursuivie dans le but d’enrôler de nouvelles recrues dans cette organisation des Moujahidine Al Maghariba, jusqu’au moment où Ennaggaoui a appris le décès de Nouamani en France, suite à quoi, le dénommé Al Bousghiri Ali a pris en charge la gestion de l’organisation qui appelait à la révolution et au changement du régime au Maroc et son remplacement par un régime d’Etat islamique », précisent les enquêteurs. L’enquête a révélé que le dénommé Mohamed Neggaoui avait suivi des entraînements militaires au Liban. Poursuivi sur le territoire français, il a regagné le Maroc et essayé de relancer le mouvement des Moujahidine, avant de rallier la Salafia Jihadia après avoir rencontré le français Pierre Robert (surnommé l’émir aux yeux bleus) qui a été poursuivi et condamné dans le cadre des évènements du 16 mai. Mohamed Neggaoui a avoué, lors de son procès, avoir réceptionné et caché des armes acheminées au Maroc par des membres du Mouvement des Moujahidines au Maroc (Harakat Al Moujahidine Al Maghriba) créée, selon lui, en 1984 à la suite d’une scission au sein de la Chabiba Islamia. Cette scission, a-t-il expliqué, a été le résultat de divergences nées après l’assassinat du leader socialiste Omar Benjelloun par des membres de la Chabiba Islamia en 1976 à Casablanca.

    Parmi les autres mouvements qui appellent au djihad armé il y a aussi Al Hjra Wa Takfir, le courant regroupant les afghans arabes qui s’est réorganisé dans le cadre du « mouvement combattant islamiste » dont le leader, selon Mohamed Darif, est Abdelilah Ziyad et c’est ce mouvement qui est à l’origine des attentats d’Atlas Asni en 1994. Puis il y a le mouvement de Salfiya Jihadiya pour laquelle Oussama Ben Laden sert de symbole. Ces courants assimilent la démocratie à la mécréance. C’est pour cela qu’ils la combattent. Dans leur esprit, la démocratie donne le droit aux humains d’instituer des lois à la place de Dieu. Ce qu’ils estiment être un péché capital. Eux qui ne peuvent pas accepter le principe de l’égalité entre les citoyens et donc entre musulmans, chrétiens et juifs... Ce « jihadisme » est prôné notamment par Aymen Dawahiri, disciple de Abou Alaâla Al Maoudoudi et théoricien des courants des afghans arabes, comme le souligne le professeur universitaire Mohamed Darif dans son ouvrage « la religion et la politique au Maroc ».


    A Suivre....

  • #2
    Suite.....

    Les Afghans marocains
    Les Afghans marocains sont d’anciens combattants de la guerre d’Afghanistan contre les Soviétiques ou des individus qui, dans les années 90, ont fréquenté des camps d’entraînement dans ce pays. Ahmed Rafiki, considéré comme le « doyen des vétérans marocains d’Afghanistan » a été condamné à dix ans de prison. Il est le père d’Abdelouhab Rafiki, alias Abou Hafs, qualifié de « tête pensante » de la Salafia jihadia à Fès. Ahmed Rafiki, un infirmier qui travaillait dans le CHU de Casablanca, s’est rendu en Afghanistan en 1989 où il a séjourné pendant 23 jours. Il est rentré au Maroc pour obtenir la retraite anticipée dans le seul but de pouvoir revenir en Afghanistan en 1990. Ce qu’il fera au nom de « l’association marocaine de soutien du djihad afghan » créée par Dr Abdelkrim Khatib. Il est rentré définitivement de l’Afghanistan en 1997. Rafiki a été considéré comme le principal recruteur des candidats-volontaires qui voulaient rejoindre les moudjahiddines afghans pour lutter, à côté des Afghans contre les « colonisateurs impies de l’ex-URSS ». Selon les PV de la police, Rafiki se débrouillaient des passeports falsifiés pour faire passer les « volontaires », mais surtout pour les envoyer aux Afghans marocains bloqués dans les frontières afghanes après l’incursion américaine en Afghanistan. Rafiki et son groupe ont été condamnés parce qu’on leur reprochait d’avoir des liens avec le mouvement Al Qaïda...

    Les descendants « d’Al Ikhtiyar Al Islami »
    Avant de créer chacun son propre mouvement, Mostafa Lmouatassime et Mohamed Marouani étaient tous les deux membres du mouvement « Al Ikhtiyar Al Islami (l’option islamique) connu aussi sous le nom de Jonod Al islam (les soldats de l’Islam). Le premier congrès de ce mouvement avait été organisé à Tanger durant l’été de 1990 .En août 1995, suite à la dislocation de ce mouvement, Mostafa Lmouatassime a créé, la même année, Al Badil Al Hadari et Mohamed Marouani a fondé, en 1998, Al Haraka Min Ajli Al Oumma.

    Al Badil Hadari
    Le mouvement "Al Badil Hadari", a été créé le 22 octobre 1995 à Fès. Parmi ses principaux objectifs : participer à l’opération de l’encadrement social et civique de la société ; s’intéresser aux affaires qui touchent le peuple marocain ; instaurer des liens de communication avec les différents acteurs nationaux en vue de s’entendre et de coopérer sur des questions communes ; participer à la résolution des problèmes qui entravent le développement de la société marocaine et son progrès et soutenir le dialogue humain entre les peuples et les civilisations. L’association islamiste « Al Badil Hadari » a tenu les 7, 8 et 9 juillet sa première assemblée générale sous le thème : « pour une organisation messagère forte et de confiance ». En 2004, le mouvement islamiste a décidé de se transformer en parti politique. Il a n’a eu son récépissé qu’en 2005. L’association « Al Badil Hadari » était considérée -en plus du mouvement Al Harakat Min Ajli Al Oumma- parmi les mouvements islamistes, comme un interlocuteur privilégié des mouvements de la gauche marocaine. En effet, Al Badil Al Hadari représentait, jusqu’à l’éclatement du réseau Belliraj, un courant de « l’islam moderniste ». Dans ses documents, même s’il a une référence islamique, il appelle au « djihad démocratique » avec presque les mêmes revendications que la gauche. Il estime que pour sortir de la crise que connaît le Maroc, il faut que des réformes politiques soient menées : révision de la constitution : séparation des pouvoirs, monarchie constitutionnelle, changer l’autorité du makhzen par l’autorité de la loi... Il appelait aussi à des réformes économiques par « la libération de l’économie nationale de la domination des institutions financières internationales, la modernisation des infrastructures économiques, industrielles et agricoles... L’instauration des droits de l’Homme, la réforme du domaine social... » Al Badil Al Hadari n’avait jamais plaidé publiquement pour le djihad pour atteindre ses objectifs mais disait emprunter la voie politique dans le cadre de la démocratie.

    Al Haraka min Ajli Al Oumma
    Al Haraka min Ajli Al Oumma, créée en 1998, voulait se transformer en parti politique. Mais son dossier est aux mains de la justice suite à un procès intenté par le ministère de l’Intérieur qui s’est opposé à la création d’un tel parti. Par ailleurs, dans ses écrits, Al Haraka Min Ajli Al Oumma estime que son action se base essentiellement sur le dialogue et non sur la contrainte. L’objectif affiché de ce mouvement est l’instauration d’un Etat islamique mais qui passe par deux étapes (selon les documents de l’association notamment « rissalt al bassira » : une étape transitoire en vue de renforcer le rôle des oulémas, le renforcement de la citoyenneté et des racines islamistes des marocains et par une réforme politique. La deuxième étape celle où « la souveraineté appartiendra à la « charia » (loi islamique) et le pouvoir à la nation ».

    Brahim Mokhliss
    Mis en ligne le 2 mars 2008

    Commentaire


    • #3
      On dirait que le laboratoire les rattrape !....

      Je souhaite de tout coeur que le laboratoire ne leur fasse pas autant mal qu'il ne l'a fait en Algérie...

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