Tweet
Challenges.fr | 04.03.2008 | 09:37 | Nicolas Stiel,
+17% pour la 107 en février dernier, +25% pour la C1 et même +66% pour Twingo et +131% pour Modus et Grand Modus, les petites voitures sont en plein boom.
C’est la bonne surprise de ce début d’année: le bonus écologique vient au secours de l’industrie automobile française. Avec des primes qui vont de 200 à 700 euros pour les modèles émettant entre 100 et 130 grammes de CO2 et même 1.000 euros pour ceux inférieurs à 100 grammes comme la Smart ou la Fiat 500, les clients n’ont pas à réfléchir longtemps. Ils se tournent vers les véhicules les plus propres. Ceux de petite taille.
En janvier, ils avaient déjà fortement progressé: +33% pour la C1, +78% pour Twingo, +35% pour la 107. Même la très décevante 1007 avait repris des couleurs: +57%. La hausse était alors passée quasi-inaperçue car elle n’avait pas compensé la chute des autres modèles (au total, le marché avait plongé de 5,5%). Rien de tel en février. C’est tout le marché qui est tiré par les ventes de petites voitures. A total, il a cru de 5,8%.
Une vraie révolution pour l’industrie automobile, qui a longtemps été adepte du toujours plus: plus lourd, plus gourmand en carburant, plus polluant. Aujourd’hui, les constructeurs optent pour le downsizing. Et, pour vendre leurs modèles propres, ils multiplient les journées portes ouvertes et les méga-promotions. "Cinq fois la prime écologique soit une économie de 3.500 euros pour une Megane ", scande une pub de Renault. Grâce au package bonus et ristournes, certains modèles sont moins chers qu’à l’époque de leur lancement. C’est le cas de la C1, dont les commandes ont cru de 140% depuis le début de l’année. Cet effet d’aubaine n’a pas échappé aux clients devenus véritables chasseurs de primes.
Les industriels accompagnent le mouvement. Ils jouent sur les pneumatiques, les boîtes de vitesse, la gestion électronique des moteurs pour descendre d’un pallier dans les émissions de CO2. C’est avec ces petits réglages que la Seat Ibiza Ecomotive est parvenue à atteindre un taux de… 99 grammes. Et bing! 1.000 euros de primes. Même phénomène sur les voitures diesel. "L’an dernier, nous en vendions 45% sur la C2, indique Jean-Christophe Calandot, responsable produits chez Citroën. Aujourd’hui, c’est 65%". La raison de ce changement: le modèle essence, en zone neutre, n’est pas éligible au bonus.
par Nicolas Stiel, grand reporter à Challenges, lundi 3 mars.
Lire aussi
* Le gouvernement veut étendre le dispositif de bonus-malus
* Confidentiel : L’OTAN achète des camions Renault
* Le marché automobile américain en pleine déprime
+17% pour la 107 en février dernier, +25% pour la C1 et même +66% pour Twingo et +131% pour Modus et Grand Modus, les petites voitures sont en plein boom.
C’est la bonne surprise de ce début d’année: le bonus écologique vient au secours de l’industrie automobile française. Avec des primes qui vont de 200 à 700 euros pour les modèles émettant entre 100 et 130 grammes de CO2 et même 1.000 euros pour ceux inférieurs à 100 grammes comme la Smart ou la Fiat 500, les clients n’ont pas à réfléchir longtemps. Ils se tournent vers les véhicules les plus propres. Ceux de petite taille.
En janvier, ils avaient déjà fortement progressé: +33% pour la C1, +78% pour Twingo, +35% pour la 107. Même la très décevante 1007 avait repris des couleurs: +57%. La hausse était alors passée quasi-inaperçue car elle n’avait pas compensé la chute des autres modèles (au total, le marché avait plongé de 5,5%). Rien de tel en février. C’est tout le marché qui est tiré par les ventes de petites voitures. A total, il a cru de 5,8%.
Une vraie révolution pour l’industrie automobile, qui a longtemps été adepte du toujours plus: plus lourd, plus gourmand en carburant, plus polluant. Aujourd’hui, les constructeurs optent pour le downsizing. Et, pour vendre leurs modèles propres, ils multiplient les journées portes ouvertes et les méga-promotions. "Cinq fois la prime écologique soit une économie de 3.500 euros pour une Megane ", scande une pub de Renault. Grâce au package bonus et ristournes, certains modèles sont moins chers qu’à l’époque de leur lancement. C’est le cas de la C1, dont les commandes ont cru de 140% depuis le début de l’année. Cet effet d’aubaine n’a pas échappé aux clients devenus véritables chasseurs de primes.
Les industriels accompagnent le mouvement. Ils jouent sur les pneumatiques, les boîtes de vitesse, la gestion électronique des moteurs pour descendre d’un pallier dans les émissions de CO2. C’est avec ces petits réglages que la Seat Ibiza Ecomotive est parvenue à atteindre un taux de… 99 grammes. Et bing! 1.000 euros de primes. Même phénomène sur les voitures diesel. "L’an dernier, nous en vendions 45% sur la C2, indique Jean-Christophe Calandot, responsable produits chez Citroën. Aujourd’hui, c’est 65%". La raison de ce changement: le modèle essence, en zone neutre, n’est pas éligible au bonus.
par Nicolas Stiel, grand reporter à Challenges, lundi 3 mars.
Lire aussi
* Le gouvernement veut étendre le dispositif de bonus-malus
* Confidentiel : L’OTAN achète des camions Renault
* Le marché automobile américain en pleine déprime