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La diverification des exportations algériennes en question

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  • La diverification des exportations algériennes en question

    La préoccupation d'exporter des marchandises algériennes hors hydrocarbures est pratiquement devenue une obsession nationale. La perspective de l'après-pétrole, et donc de la réduction de nos recettes extérieures, donc de notre capacité à importer, a induit des efforts destinés à augmenter nos exportations hors hydrocarbures. Même nos entreprises se sont mises de la partie, étant persuadées qu'en obtenant quelques parts de marché à l'étranger ou en y plaçant quelques uns de leurs produits, elles deviendront performantes.Mais, il y a un problème. Les entreprises qui voudraient bien tenter une aventure extérieure feraient mieux éventuellement de conquérir et de conserver des parts dans le marché intérieur. L'important n'est pas tellement de conquérir temporairement des parts de marché à l'extérieur du pays, mais bien d'éviter à ce que notre marché intérieur soit noyé par les produits de l'étranger.

    Il ne s'agit pas tant d'augmenter nos recettes extérieures à partir de l'exportation hors hydrocarbure, mais de diminuer les dépenses à l'importation en produisant sur place ce que nous cherchons à l'étranger. Ainsi, produire chez nous en substitution aux importations est aussi important sinon plus que de ne se concentrer que sur les exportations hors hydrocarbures. Il est également autant difficile de produire pour conquérir le marché intérieur que produire pour conquérir le marché extérieur, mais c'est d'abord le marché intérieur qu'il faudrait protéger car se trouveraient ainsi mieux protégés les emplois, et la sécurité alimentaire serait également, mieux assurée.

    source : Le Maghreb
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