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Selon Rocard le capitalisme sombre dans l'immoralité

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  • Selon Rocard le capitalisme sombre dans l'immoralité

    Henry Ford, estimait que la capacité du capitalisme à éviter les règles étatiques paralysantes était directement liée à sa capacité de s'imposer une éthique exigeante. Notamment, par exemple, le principe qu'un patron ne saurait se payer plus de quarante fois le salaire moyen de ses salariés. Cette règle fut respectée jusque vers les années 1990.

    [...]

    Un million trois cent mille Américains ont été ainsi expropriés ces deux dernières années et trois millions d'autres sont menacés. L'effondrement du système traduit la résistance sociale à cette situation. La rapacité bancaire s'est là débarrassée de tout scrupule découlant du fait que ses victimes étaient des êtres humains. La cause majeure de la crise est clairement l'immoralité.

    [...]

    Plutôt que d'analyser, de provisionner et de soumettre le tout aux régulateurs nationaux ou aux agences de notation, ils ont préféré mélanger ces titres avec d'autres, moins incertains, pour revendre dans le monde entier de tels paquets de crédits, dont le mélange avec des crédits dérivés assurait l'opacité totale. C'est une deuxième immoralité massive, également liée à l'esprit de lucre.

    [...]

    La principale cause de ce drame planétaire est le réveil de l'actionnariat. Celui-ci, plutôt maltraité de 1945 à 1975, s'est réveillé et puissamment organisé en fonds de pension, fonds d'investissements et fonds d'arbitrage ou hedge funds. Il a pris souvent le pouvoir et toujours de fortes minorités dans toutes les grandes entreprises de la planète. Il a partout pressuré les revenus du travail pour assurer de meilleurs dividendes.

    [...]

    Quatrième élément. Les générations d'aujourd'hui deviennent âpres au gain. On a appris il y a deux ans comment les grandes banques ne peuvent actuellement éviter de surpayer leurs traders : ils s'en vont en Asie.

    [...]

    Pour moi, la cause est entendue : le capitalisme sombre sous l'immoralité. Nous sommes en train de découvrir qu'il risque techniquement d'y succomber. Tel est le contexte de l'affaire de l'UIMM. Ne sourions pas de ce combat sans merci interne à une catégorie de gens à laquelle nous n'appartenons pas : les riches. Le problème est que leur voracité menace le système lui-même dans lequel nous vivons. Le combat de Mme Parisot nous concerne donc tous : il ne s'agit pas seulement de redonner sa dignité à un système qui en a bien besoin, mais surtout de lui permettre de revenir à un fonctionnement efficace et régulier. Nous avons choisi la libre entreprise. Elle exige de bons patrons, respectables et intègres. Sans éthique forte, il n'y a plus de capitalisme. Il va probablement devenir nécessaire que la règle publique y pourvoie.

    source : le monde

  • #2
    Je crois qu'il n'y a que mère terre qui va pouvoir un jour nous faire remettre en question le capitalisme.

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    • #3
      Je crois qu'il n'y a que mère terre qui va pouvoir un jour nous faire remettre en question le capitalisme.
      Salut Bachi,
      Tu propose quoi comme alternative ?
      Ainsi va le monde

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      • #4
        Bonjour Houmaiz,

        Je crois qu'il ne s'agit même pas de proposer quoi que ce soit. La planète va nous forcer à la respecter. Le consummérisme effréné que nous connaissons, ce sera fini.
        La planète nous dira combien sera notre ration de tout ce que chacun de nous pourra consommer. Une sorte de socialisme imposé en quelque sorte.

        La terre ne pourra jamais se suffir à nous donner un environnement de vie, autrement.

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        • #5
          Je crois qu'il ne s'agit même pas de proposer quoi que ce soit. La planète va nous forcer à la respecter. Le consummérisme effréné que nous connaissons, ce sera fini.
          Malgré les constats alarmants des scientifiques, les hommes continuent à surexploiter les ressources de la terre avec encore plus de frénésie, surtout du coté des puissances émergeantes, je pense notamment à la Chine et l'Inde, qui va les en empêcher ?
          Ainsi va le monde

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          • #6
            Selon Rocard le capitalisme sombre dans l'immoralité
            venant d'un vieux socialiste, je dirai que c'est tout a fait prévisible.
            Mais parfois ces socialistes français entrent en contradiction avec eux même, ils sont les chantres de l'anti-capitalisme sauvages comme ils le disent mais ils n'hésitent pas briguer des postes capitaliste par excellence.
            Dernière modification par houmaiz, 05 mars 2008, 19h19.
            Ainsi va le monde

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            • #7
              Houmaiz,
              j'étais dans la prospective...
              Sinon pour le futur immédiat, la course effrénée continuera bien entendu...

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              • #8

                Malgré les constats alarmants des scientifiques, les hommes continuent à surexploiter les ressources de la terre avec encore plus de frénésie, surtout du coté des puissances émergeantes, je pense notamment à la Chine et l'Inde, qui va les en empêcher ?
                Pourquoi on empecherai ces pays de se developper ? C'est indecent et vraiment stupide.

                Les americains et europeens depuis des siecles puisent les ressources de la Terre...

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                • #9
                  Pourquoi on empecherai ces pays de se developper ? C'est indecent et vraiment stupide.

                  Les americains et europeens depuis des siecles puisent les ressources de la Terre...
                  Justement c'est un argument dévastateur
                  Est-ce parce que des erreurs ont été commises par le passé par certains que ça donne le droit à d'autres de faire de même, entre développement et autodestruction, à l'humanité de choisir.
                  Bachi,
                  Tu vois ! l'autodestruction c'est le propre de l'homme
                  Ainsi va le monde

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                  • #10
                    Je ne l'ai pas précisé, mais Rocard régissait à l'affaire en France de l'Union des Industries et Métiers de la Métallurgie (UIMM), et de son président Denis Gautier-Sauvagnac dont Marianne a révélé qu'il avait reçu 1,5 million d'€ d'indemnités de départ et ni plus ni moins que l'assurance d'une prise en charge d'éventuelles sanctions financières (ça c'est quand même gonflé !!) …Ce n'est tout, il avait quitté son poste précisément parce qu'il a été mis en examen pour "abus de confiance, recel d'abus de confiance et travail dissimulé" !!! Et cette 2ème affaire concerne cette fois une vingtaine de M€ retirés en liquide sur des comptes de l'UIMM entre 2000 et 2007. Denis Gautier-Sauvagnac admet son implication mais il a refusé de livrer le nom des bénéficiaires de ces fonds ... Donc chacun pense que ces 1.5 M€ achète son silence, ce qui est plus que vraisemblable, c'est certain.

                    Bref, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, après une suite d'hyper scandales, tant au niveau mondial qu'on niveau français. De plus en plus de gens sonne le tocsin, l'alerte, il faut corriger le tir et réguler le capitalisme, prendre des mesures.

                    __________________________________________________ ______

                    Cette délinquance se développe par une corruption tout azimut, les commissions illégales, les rétro commissions lors des transactions commerciales. Ce vol en col blanc concerne les décideurs politiques, les sociétés, les responsables et décideurs divers (syndicats, élus, etc.). Il utilise des circuits financiers compliqués, les places financières offshore de complaisance, des sociétés écran, des intermédiaires commissionnés, avec comptes anonymes et blanchiment garanti.

                    Les juges ont le plus grand mal à enquêter, voici un surprenant témoignage du juge français Van Ruymbeke" sur une enquête sur la City : (rapport Montebourg et Peillon).

                    « Il est impossible d’obtenir des renseignements de Londres. Il faut arriver à pénétrer au cœur de la City, qui réalise une part importante du PNB de la Grande-Bretagne. Elle a sa propre police et les policiers de Londres n’agissent pas comme ils le souhaitent dans ce périmètre. Un juge italien m’a fait part des difficultés qu’il a rencontrées pour accéder aux comptes ouverts à la City aux noms de mafieux. Comme il n’avait pas de réponse à sa commission rogatoire au bout de six mois, il s’est rendu sur place.... On l’a fait entrer dans un bureau où se trouvaient sept ou huit personnes : il posait sa question au policier de Londres, qui la posait au policier de la City, qui la posait à l’avocat de la banque qui la posait au responsable de la banque. Et ce dernier répondait par le même circuit»
                    Un autre témoignage : van Ruymbeke raconte ici comment un juge pourra être corrompu par un délinquant en col blanc (ou un mafieux) dont ils instruit l'affaire et comment il fera circuler sa petite commission (donc avis aux amateurs) :

                    « Imaginons que j’instruise un dossier dans lequel un délinquant a blanchi 100 millions de dollars. Il me propose de fermer les yeux moyennant 2 millions de dollars. J’ai la faiblesse d’accepter mais je fixe mon prix à 5 millions de dollars. Je demande à un ami, appelons-le Jean, de se rendre dans une fiduciaire à Genève pour y placer mes dollars. Il ne devra jamais dire que cet argent sera géré pour mon compte. Jean devra décliner son identité : il est « ayant droit économique ». La fiduciaire lui proposera une société panaméenne, coquille vide qu’il va payer 10 000 francs suisses, plus 2 000 francs de royalties par an pour l’État panaméen. La fiduciaire ouvre à Zurich, Jersey, Monaco, Londres, au Luxembourg et au Liechtenstein des comptes bancaires au nom de cette société. Avant de rendre ma décision je vais demander un premier versement ; le dernier versement sera fait, après le prononcé de non-lieu, sur le compte ouvert à Genève au nom de la société panaméenne. Je n’apparais nulle part. Je ne vais pas laisser les fonds sur ce compte, mon corrupteur pourrait parler. La fiduciaire va, en 24 heures, faire passer les fonds par les comptes ouverts au nom de la société panaméenne – Zurich, Jersey etc. – puis les faire revenir à Genève, en prenant soin que la banque d’arrivée ne soit pas la même qu’au départ. Je récupérerai un million de francs par an en liquide à Paris et laisserai le reste fructifier. La fiduciaire va le placer à la Bourse de Paris ou de Tokyo au nom de la société panaméenne, acheter des obligations, acquérir un patrimoine immobilier à Madrid. Chaque année, elle me donnera rendez-vous avec un mot de passe dans un hôtel parisien. Un porteur de valise – quelqu’un de la fiduciaire –, moyennant peut-être 10 % de commission, me remettra un million de francs »
                    Les juges ont des murs devant eux, beaucoup de mauvaises volontés, voici l'expérience de Van Ruymbeke sur les enquêtes de corruption

                    « Le juge qui traite ce type de dossier a deux possibilités : soit il fait l’impasse sur les opérations de blanchiment internationales, soit il remonte les grands flux car il ne veut pas se contenter des prête-noms et des petites sommes. Il s’enlisera pendant des années. Supposons que je sois le juge qui enquête sur cette affaire de corruption. J’ai la chance d’apprendre qu’il y a eu un virement sur le compte d’une banque de Genève au nom d’une société panaméenne. J’adresse une commission rogatoire à un de mes collègues suisses par fax et parallèlement je l’envoie via la Chancellerie ou le parquet général. Le chemin d’une commission rogatoire est long : le juge, son procureur, le procureur général, le ministère de la justice, le ministère des affaires étrangères, le ministère des affaires étrangères du pays requis, le ministère de la justice de ce pays et le juge étranger. Des juges du Luxembourg m’ont dit qu’ils ne pourront exécuter la commission rogatoire que lorsqu’ils auront l’original ! Or souvent le juge français ne peut pas adresser directement sa commission rogatoire au juge étranger. L’envoi et le retour peuvent prendre deux ans à l’époque du fax, alors que l’on fait transiter des fonds sur cinq places financières différentes en 24 heures ! Le juge de Genève qui accepte de traiter ma commission rogatoire directement va adresser une réquisition à la banque de Genève pour identifier l’ayant droit économique de la société panaméenne et savoir d’où viennent les fonds et où ils repartent. En un mois, il aura sur son bureau les réponses à mes questions mais il ne pourra pas me les faire parvenir car un recours a été déposé : la Suisse et le Luxembourg permettent à toute personne qui fait l’objet d’investigations sur son compte bancaire de les contester. Quand le juge rendra l’ordonnance rejetant le recours, cette personne va interjeter appel devant la chambre d’accusation de Genève ; quand la chambre aura rendu sa décision – au bout de six ou neuf mois – cette personne pourra la contester devant le tribunal fédéral ; tant que le tribunal fédéral n’aura pas statué le juge suisse aura interdiction de me communiquer le résultat de sa commission rogatoire. 95 % des recours sont dilatoires [c a d pour retarder la procédure uniquement]. Le juge suisse ne pourra m’adresser les documents qu’au bout de 18 mois ; j’aurai appris que l’ayant droit économique est Jean – ce que je savais déjà – et que l’argent est parti pour Zurich. Je vais adresser une nouvelle commission rogatoire à Zurich et retomberai dans le système de recours : il me faudra un an et demi pour avoir les résultats. Au bout de sept ou huit ans j’arriverai au compte de sortie des fonds. Je découvrirai qu’il s’agit de la même société panaméenne, mais dans une autre banque de Genève. Je pourrais bloquer l’argent mais dix ans ont passé, il n’en reste plus guère. Entre temps la personne qui a fait l’objet d’investigations sera retournée à la fiduciaire pour créer une autre société panaméenne et ouvrir dans une autre banque un compte sur lequel elle aura fait transférer l’argent qui restait sur le compte de sortie »
                    Je vous engage aussi à lire les livres d'Eva Joly qui a instruit l'affaire Elf, elle est désabusée sur ces mœurs et sonne aussi l'alerte.
                    Dernière modification par Alain, 06 mars 2008, 07h53.

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                    • #11
                      La ville a toujours eu un ventre. Elle enfante l'immoralité. L’immoralité c'est un déséquilibre dans l'âme qui n'est pas détecté par la nature. Par exemple le système naturel de l’équilibre qui consiste a introduire la notion du parasitisme pour corriger un déséquilibre, ce phénomène était peut visible lorsque les colons et les algériens avaient porté préjudice a la nature les poux ont rééquilibré le milieu. la nature ne pourra pas détecter l'immoralité sexuelle du peuple de Loth.

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