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Par Hakim Laâlam
Benita Ferrero-Waldner, représentante de l’Union européenne en visite à Alger, a déclaré : «L’Algérie est un partenaire fiable.»
C’est scandaleux ! Encore une ingérence intolérable !
Abdelaziz est un grand démocrate. Abdelaziz a une théorie en bois d’ébène sur le concept de démocratie. Abdelaziz a une haute idée perchée de la démocratie. Et Abdelaziz, muni de tout cet attirail démocratique, s’en va ces dernières heures expliquer aux partis politiques ce que démocratie veut dire dans le pays des Abdelaziz. Un parti politique ne doit jamais parler à un ambassadeur. Même pas au chauffeur de l’ambassade. S’il venait par un hasard antirévolutionnaire et réactionnaire à être contacté par une ambassade, le parti politique est dans l’obligation obligatoire d’en référer au Abdelaziz de permanence, quel que soit son numéro. Lorsqu’un politique passe à proximité d’une ambassade, il doit fermer les yeux (même s’il conduit une voiture) serrer le Coran dans ses mains très fort et répéter «Dieu éloigne de moi le chaytan, Dieu éloigne de moi le chaytan.» S’il n’a pas de saint Coran sous la main, le Abdelaziz du jour lui en fournira un d’office, car les Abdelaziz ont toujours un Coran sous la main et à la bouche. Si un parti politique reçoit une communication téléphonique d’une ambassade, il doit prétexter l’absence de champ et remettre sur le champ sa puce à l’un des nombreux laboratoires d’analyse des puces dont les Abdelaziz sont actionnaires majoritaires. Si un parti politique est invité à la fête nationale d’un pays ayant chancellerie et ambassadeur ici, il doit se faire porter pâle, très pâle, le Abdelaziz Samu de nuit lui fournira un certificat médical et un mot d’excuse rédigé avec du Paracétamol aux vertus nationalistes et patriotes certifiées par la pharmacie centrale des hôpitaux dont les Abdelaziz sont actionnaires majoritaires. Voilà quelques aspects non exhaustifs de la démocratie selon Abdelaziz. Les partis politiques qui ne s’y conformeraient pas se verraient résilier leur abonnement de parti politique. Les frais de résiliation étant bien évidemment à leur charge. Elle est pas belle la démocratie selon Abdelaziz ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Benita Ferrero-Waldner, représentante de l’Union européenne en visite à Alger, a déclaré : «L’Algérie est un partenaire fiable.»
C’est scandaleux ! Encore une ingérence intolérable !
Abdelaziz est un grand démocrate. Abdelaziz a une théorie en bois d’ébène sur le concept de démocratie. Abdelaziz a une haute idée perchée de la démocratie. Et Abdelaziz, muni de tout cet attirail démocratique, s’en va ces dernières heures expliquer aux partis politiques ce que démocratie veut dire dans le pays des Abdelaziz. Un parti politique ne doit jamais parler à un ambassadeur. Même pas au chauffeur de l’ambassade. S’il venait par un hasard antirévolutionnaire et réactionnaire à être contacté par une ambassade, le parti politique est dans l’obligation obligatoire d’en référer au Abdelaziz de permanence, quel que soit son numéro. Lorsqu’un politique passe à proximité d’une ambassade, il doit fermer les yeux (même s’il conduit une voiture) serrer le Coran dans ses mains très fort et répéter «Dieu éloigne de moi le chaytan, Dieu éloigne de moi le chaytan.» S’il n’a pas de saint Coran sous la main, le Abdelaziz du jour lui en fournira un d’office, car les Abdelaziz ont toujours un Coran sous la main et à la bouche. Si un parti politique reçoit une communication téléphonique d’une ambassade, il doit prétexter l’absence de champ et remettre sur le champ sa puce à l’un des nombreux laboratoires d’analyse des puces dont les Abdelaziz sont actionnaires majoritaires. Si un parti politique est invité à la fête nationale d’un pays ayant chancellerie et ambassadeur ici, il doit se faire porter pâle, très pâle, le Abdelaziz Samu de nuit lui fournira un certificat médical et un mot d’excuse rédigé avec du Paracétamol aux vertus nationalistes et patriotes certifiées par la pharmacie centrale des hôpitaux dont les Abdelaziz sont actionnaires majoritaires. Voilà quelques aspects non exhaustifs de la démocratie selon Abdelaziz. Les partis politiques qui ne s’y conformeraient pas se verraient résilier leur abonnement de parti politique. Les frais de résiliation étant bien évidemment à leur charge. Elle est pas belle la démocratie selon Abdelaziz ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.