Tweet
Syndicats et patronat européens ont uni leurs voix pour s'alarmer de l'appréciation de l'euro mais divergent sur les conséquences que la Banque centrale européenne doit en tirer en matière de politique monétaire.
Si la Confédération européenne des syndicats (CES), qui regroupe 82 organisations syndicales dans 36 pays européens, a appelé la BCE à baisser ses taux directeurs, l'organisation patronale européenne n'a pas franchi ce pas.
"Les entreprises (européennes) réclament-elles une baisse des taux? Ce n'est pas évident", a déclaré le président de BusinessEurope Ernest-Antoine Seillière lors d'une conférence de presse tenue avant l'annonce de la décision par la Banque centrale européenne de maintenir sa politique monétaire inchangée.
"Les membres (de Business Europe) sont inquiets de l'inflation", a-t-il ajouté.
"Si l'inflation progresse, il y aura de fortes pressions sur les salaires et cela affectera la compétitivité plus globalement", a-t-il prévenu.
En revanche Ernest-Antoine Seillière, qui représente quelque 20 millions d'entreprises européennes, a estimé que l'appréciation de l'euro devenait "alarmante".
Il a appelé les dirigeants de l'UE qui se réunissent la semaine prochaine à Bruxelles à se saisir de la question.
"Lorsque l'euro a franchi le seuil de 1,40 dollar nous avions dit que cela nous affectait, au-dessus de 1,50 dollar nous disons que c'est alarmant", a-t-il déclaré.
"Nous considérons que le silence sur la vigueur de l'euro par rapport à la faiblesse d'autres monnaies est une chose inacceptable pour les entreprises", a ajouté le patron des patrons européens.
"Il faut que ce problème soit abordé à un échelon politique supérieur", a-t-il poursuivi.
La CES s'est elle aussi alarmée de la vigueur de l'euro dans un communiqué également diffusé avant la réunion du conseil des gouverneurs de la BCE.
"L'appréciation continue de l'euro devient alarmante", écrit la CES dans son communiqué appelant la BCE à tirer les conséquences de cette situation en baissant ses taux directeurs.
"Il n'est pas crédible pour les responsables européens de demander aux Etats-Unis de faire quelque chose à propos de la valeur du dollar si, de son côté, la BCE, est en fait en train de promouvoir un dollar faible en maintenant obstinément les taux d'intérêt européens bien au-dessus de ceux en vigueur aux Etats-Unis", a estimé Reiner Hoffman, secrétaire général adjoint de la CES. L'euro a inscrit jeudi un nouveau plus haut historique face à la devise américaine à 1,5373 dollar après l'annonce du maintien à 4% du principal taux directeur de la BCE alors que la Fed pourrait abaisser les siens d'au moins 50 points de base supplémentaires le 18 mars dans un contexte de net ralentissement de l'activité économique aux Etats-Unis.
Jan Strupczewski et Paul Taylor, version française Marc Joanny.
Sources: Reuters
Si la Confédération européenne des syndicats (CES), qui regroupe 82 organisations syndicales dans 36 pays européens, a appelé la BCE à baisser ses taux directeurs, l'organisation patronale européenne n'a pas franchi ce pas.
"Les entreprises (européennes) réclament-elles une baisse des taux? Ce n'est pas évident", a déclaré le président de BusinessEurope Ernest-Antoine Seillière lors d'une conférence de presse tenue avant l'annonce de la décision par la Banque centrale européenne de maintenir sa politique monétaire inchangée.
"Les membres (de Business Europe) sont inquiets de l'inflation", a-t-il ajouté.
"Si l'inflation progresse, il y aura de fortes pressions sur les salaires et cela affectera la compétitivité plus globalement", a-t-il prévenu.
En revanche Ernest-Antoine Seillière, qui représente quelque 20 millions d'entreprises européennes, a estimé que l'appréciation de l'euro devenait "alarmante".
Il a appelé les dirigeants de l'UE qui se réunissent la semaine prochaine à Bruxelles à se saisir de la question.
"Lorsque l'euro a franchi le seuil de 1,40 dollar nous avions dit que cela nous affectait, au-dessus de 1,50 dollar nous disons que c'est alarmant", a-t-il déclaré.
"Nous considérons que le silence sur la vigueur de l'euro par rapport à la faiblesse d'autres monnaies est une chose inacceptable pour les entreprises", a ajouté le patron des patrons européens.
"Il faut que ce problème soit abordé à un échelon politique supérieur", a-t-il poursuivi.
La CES s'est elle aussi alarmée de la vigueur de l'euro dans un communiqué également diffusé avant la réunion du conseil des gouverneurs de la BCE.
"L'appréciation continue de l'euro devient alarmante", écrit la CES dans son communiqué appelant la BCE à tirer les conséquences de cette situation en baissant ses taux directeurs.
"Il n'est pas crédible pour les responsables européens de demander aux Etats-Unis de faire quelque chose à propos de la valeur du dollar si, de son côté, la BCE, est en fait en train de promouvoir un dollar faible en maintenant obstinément les taux d'intérêt européens bien au-dessus de ceux en vigueur aux Etats-Unis", a estimé Reiner Hoffman, secrétaire général adjoint de la CES. L'euro a inscrit jeudi un nouveau plus haut historique face à la devise américaine à 1,5373 dollar après l'annonce du maintien à 4% du principal taux directeur de la BCE alors que la Fed pourrait abaisser les siens d'au moins 50 points de base supplémentaires le 18 mars dans un contexte de net ralentissement de l'activité économique aux Etats-Unis.
Jan Strupczewski et Paul Taylor, version française Marc Joanny.
Sources: Reuters