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    L’Algérie sur les traces des Emirats ?

    Le FMI suggère un fonds pour investir à l’étranger
    samedi 9 février 2008.

    L’Algérie sur les traces des Emirats ? Une importante délégation d’experts du FMI entamera, dès le 11 février, soit lundi prochain, une série de consultations avec l’ensemble des institutions algériennes chargées des dossiers économiques et sociaux.

    Ces consultations, prévues pour chaque pays dans le cadre de l’article 4 des statuts du Fonds monétaire mondial, dont l’Algérie est membre, seront axées, selon nos sources, sur l’étude de la situation macroéconomique dans le contexte d’un risque de recul des prix sur le marché pétrolier ainsi que d’une internationalisation de la crise des subprimes, liée au crédit immobilier aux Etats-Unis. A ce sujet, il faut noter que Karim Djoudi, ministre des Finances, a exclu tout impact préjudiciable sur les placements de l’Algérie à l’étranger, notamment aux Etats-Unis où a été placée une partie des réserves de changes (110 milliards de dollars, ndlr), et ce, dans des comptes rémunérés.

    Il sera question, en dehors de l’établissement du tableau de bord habituel de l’économie nationale, de la question de savoir si, en dehors du Fonds de régulation des recettes fiscales, de la disposition de l’Algérie à créer un Fonds souverain, comme en disposent tous les pays exportateurs de pétrole (les pays du Golfe notamment) et qui leur permet de traduire leurs surplus pétroliers non pas en placements financiers, mais en investissements, prises de participations et rachats d’activités à travers le monde. Cette option, sérieusement à l’étude, est dictée aussi bien par la nécessité de se prémunir d’un retournement du marché pétrolier, menacé par une baisse des prix en conséquence de la récession mondiale, que pour réagir à la baisse continue du dollar qui fera que les réserves de changes ainsi thésaurisées perdent continuellement de leur valeur, à moins d’être injectées dans des activités dont la rentabilité serait plus forte que les faibles taux de rémunération qu’accordent les produits des établissements de placement financier.

    Il faut indiquer qu’un fonds souverain ou fonds d’État est un fonds de placements financiers (actions, obligations, etc.) détenu par un État. Il gère l’épargne nationale et l’investit dans des placements variés (actions, obligations, immobilier, etc.). Dans une acception restreinte, cela désigne spécifiquement « les avoirs des Etats en monnaie étrangère ». Dans une acception plus large, il désigne tous les fonds d’investissement détenus par un État. A travers le monde, les fonds souverains tirent leurs ressources des réserves des banques centrales (Chine), des réserves pour les retraites (Norvège) ou des fonds tirés de l’exploitation de matières premières (Norvège, Russie, Qatar), par exemple. Ces fonds gèrent un volume d’actifs estimé à 2.500 milliards de dollars. En 2007, ils représentaient environ 1,3% du total du marché des actions, obligations et dépôts bancaires. C’est dire s’il s’agit pour l’Algérie de signer son entrée dans la cour des grands !

    Un contexte incitatif

    Rappelons que la mission du Fonds monétaire international, dirigée par Domenico Fanizza, chef de division département Moyen-Orient et Asie centrale au niveau du FMI, avait considéré à la baisse le taux réel de croissance économique de l’Algérie et qui n’aura pas dépassé le taux de 3% en 2006 (un taux de 5%, selon les objectifs du gouvernement pour la même année). Un recul de performance lié à la diminution de la production du secteur des hydrocarbures, à une fourchette de 1 à 1,4%. Quant au PIB hors hydrocarbures, le FMI avait estimé sa croissance à près de 4,5%, ce qui a été qualifié de croissance fragile, car tirée majoritairement par les investissements publics.

    Enfin, une récente note du FMI a exprimé quelques inquiétudes par rapport aux investissements d’équipement de l’Etat, près de 100 milliards de dollars, qui sont traduits en infrastructures nécessaires, mais sans que cet effort ne soit accompagné par une forte création d’entreprises, privées notamment, ce qui serait à même de rassurer sur la réalité et l’avenir de l’emploi. Car, en dehors de l’inflation qui pouvait être tirée à la hausse par cette forte dépense budgétaire, la mission du FMI a insisté auprès des autorités économiques du pays sur la qualité des dépenses publiques, estimant que « le plan de consolidation de la croissance ne pourra avoir d’effets durables sur la croissance que s’il améliore véritablement les infrastructures et le capital humain du pays, sans accroître le poids de l’Etat sur l’économie ».

    Amine B. — La Voix de L’Oranie
    Se tromper est humain, persister dans son erreur est diabolique. (Saint Augustin)
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