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L’Algérie peut amortir les chocs financiers externes

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    L’Algérie peut amortir les chocs financiers externes


    mercredi 5 mars 2008.

    La position financière extérieure de l’Algérie lui permet d’amortir les chocs externes à l’image de la crise des subprimes qui caractérise le monde international des finances depuis le deuxième semestre 2007.

    C’est en résumé ce qui ressort de l’exposé du gouverneur de la Banque d’Algérie (BA), M. Mohamed Laksaci devant les P-DG des banques et établissements financiers hier.

    Un exposé intitulé « Tendances monétaires et financières au second semestre de 2007 ». Cette viabilité de la balance des paiements a été renforcée par un environnement externe favorable en termes d’évolution des prix des hydrocarbures : le prix moyen du baril de pétrole est passé de 65,85 dollars en 2006 à 74,77 dollars en 2007 (+13,54%) Aussi, pour M. Laksaci, l’effet positif de la forte réduction de la dette en 2006 est exprimé au niveau du compte capital de l’année 2007. Une période durant laquelle les remboursements en principal de la dette extérieure n’ont atteint que 1,48 milliard de dollars contre 12,87 milliards de dollars en 2007.

    Ce qui a permis d’assurer un équilibre dans le compte capital grâce à ce faible déficit. Cette situation du compte capital constitue, de l’avis du gouverneur de la Banque centrale, un élément de « sauvegarde » dans le contexte actuel de turbulences sur les marchés financiers internationaux.

    M. Laksaci l’a, en effet, clairement souligné hier : « La consolidation de la position financière extérieure nette est un important élément de sécurité financière pour l’économie nationale contre d’éventuels « chocs » externes, notamment ceux inhérents à des turbulences sur les marchés financiers internationaux ». Et ce, d’autant que le niveau de la dette extérieure à moyen et long terme est de l’ordre de 4,88 milliards de dollars (3,6% du PIV en 2007 contre 34% en 2003).

    Parallèlement, les paiements au titre des intérêts sur la dette externe de l’Algérie ont connu une très forte baisse en 2007 en s’établissant à 230 millions de dollars (contre 760 millions de dollars en 2006 et 1 milliard de dollars en 2005).

    « Ce qui témoigne du succès de la stratégie de désendettement extérieur de l’Algérie conduite entre 2004 et 2006 » qui a permis de « réaliser d’importantes économies sur les paiements des intérêts », selon le gouverneur de la Banque qui a précisé dans le sillage que cette dette ne représente plus que 4,4% des réserves officielles de changes à fin 2007. Des réserves qui, faut-il le noter, ont atteint 110,18 milliards de dollars contre 77,781 milliards de dollars à fin décembre 2006, soit un accroissement annuel de 32,399 milliards de dollars. L’autre élément positif concerne la qualité des réserves de changes.

    L’Algérie est classée grâce à l’importante reconstitution des réserves officielles à partir de l’année 2000 « parmi les principaux pays détenteurs de réserves officielles de changes », selon M. Laksaci, lequel a tenu à préciser que le terme « réserves officielles » de changes des pays, signifie réserves de changes « détenues et gérées par leur banque centrale », et non celles détenues dans leurs banques commerciales.

    En somme, selon Laksaci, les indicateurs macroéconomiques sont au vert. L’évolution macroéconomique 2000-2006 fait d’ailleurs émerger la persistance de l’épargne sur l’investissement en tant que caractéristique structurelle de l’économie nationale. Il y a aussi une gestion macroéconomique saine. De même qu’une forte amélioration du solde global de la balance des paiements par rapport à l’année 2006. Le nouveau phénomène qui a par ailleurs caractérisé 2007 est que l’excédent global de la balance des paiements est proche du surplus courant extérieur estimé à 29,53 milliards de dollars. Toujours en matière de position financière extérieure, il est utile de noter que, pendant le second semestre 2007, les cours nominaux du dinar ont continué à s’apprécier par rapport au dollar.

    La BA a continué à stabiliser le taux de change effectif réel à un niveau proche de l’équilibre. Aussi, l’analyse de la situation monétaire consolidée au cours de l’année 2007 montre que l’évolution de la masse monétaire continue à être tirée par celle de l’agrégat avoirs extérieurs nets, à mesure que les avoirs extérieurs dépassaient, depuis fin 2005, les liquidités monétaires dans l’économie nationale.

    S. I. — Le Tribune
    Se tromper est humain, persister dans son erreur est diabolique. (Saint Augustin)
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