Le rapport complet:
http://www.arso.org/flrapport_tindouf.pdf
3 - Pour l'Algérie
La question des frontières de lAlgérie indépendante sest posée pour ses deux voisins
tunisien et marocain. Cest avec ce dernier Etat cependant que cette question constitue lun
des éléments de cristallisation de relations inter-étatiques pour le moins difficiles.
En 1956, lindépendance du Maroc est considérée par les nationalistes marocains comme
létape précédant la reconstitution de lintégrité territoriale.
Mais la guerre dAlgérie décide le gouvernement marocain à refuser de discuter avec la
France la question des frontières. Le 6 juillet 1961, le Président du Gouvernement Provisoire
de la République Algérienne (GPRA), Ferhat Abbas, reconnaît par écrit que les frontières de
lAlgérie issues de la décolonisation, ne seront pas opposables au Maroc, mais la signature du
protocole est rejetée par le Conseil national de la révolution algérienne.
Le 28 mai 1963, lAfrique, à lexception du Maroc et de la Somalie, accepte la règle de
lintangibilité des frontières coloniales en adoptant la Charte de lOrganisation de lUnité
Africaine.
Le 1er octobre de la même année, se produit un incident frontalier entre lAlgérie et le Maroc
qui va entraîner une série daffrontements que lon nommera la guerre des sables.
Le conflit se déroule du 1er octobre au 5 novembre 1963, à 500 km au Sud-Ouest de Colomb
Béchar dans la région de Tifouchy, dans les environs de Tindouf, dans la région dIch-Figuig,
ainsi que dans la Palmeraie de Beni-Ounif au Maroc.
Sil ny a pas de supériorité décisive sur le terrain, on saccorde à concéder un avantage aux
FAR.
Le 15 avril 1964, 375 prisonniers algériens sont échangés contre 52 prisonniers marocains32.
Les témoignages que nous avons recueillis permettent daffirmer que ce conflit est à mettre en
perspective avec la longue guerre dindépendance. Il a été appréhendé comme tel par les
officiers algériens. Ainsi, plus tard, le conflit du Sahara Occidental donnera loccasion dune
revanche, et de solder « le compte de 1963 », selon lexpression utilisée par plusieurs officiers
algériens lors des interrogatoires des prisonniers de guerre marocains.
http://www.arso.org/flrapport_tindouf.pdf
3 - Pour l'Algérie
La question des frontières de lAlgérie indépendante sest posée pour ses deux voisins
tunisien et marocain. Cest avec ce dernier Etat cependant que cette question constitue lun
des éléments de cristallisation de relations inter-étatiques pour le moins difficiles.
En 1956, lindépendance du Maroc est considérée par les nationalistes marocains comme
létape précédant la reconstitution de lintégrité territoriale.
Mais la guerre dAlgérie décide le gouvernement marocain à refuser de discuter avec la
France la question des frontières. Le 6 juillet 1961, le Président du Gouvernement Provisoire
de la République Algérienne (GPRA), Ferhat Abbas, reconnaît par écrit que les frontières de
lAlgérie issues de la décolonisation, ne seront pas opposables au Maroc, mais la signature du
protocole est rejetée par le Conseil national de la révolution algérienne.
Le 28 mai 1963, lAfrique, à lexception du Maroc et de la Somalie, accepte la règle de
lintangibilité des frontières coloniales en adoptant la Charte de lOrganisation de lUnité
Africaine.
Le 1er octobre de la même année, se produit un incident frontalier entre lAlgérie et le Maroc
qui va entraîner une série daffrontements que lon nommera la guerre des sables.
Le conflit se déroule du 1er octobre au 5 novembre 1963, à 500 km au Sud-Ouest de Colomb
Béchar dans la région de Tifouchy, dans les environs de Tindouf, dans la région dIch-Figuig,
ainsi que dans la Palmeraie de Beni-Ounif au Maroc.
Sil ny a pas de supériorité décisive sur le terrain, on saccorde à concéder un avantage aux
FAR.
Le 15 avril 1964, 375 prisonniers algériens sont échangés contre 52 prisonniers marocains32.
Les témoignages que nous avons recueillis permettent daffirmer que ce conflit est à mettre en
perspective avec la longue guerre dindépendance. Il a été appréhendé comme tel par les
officiers algériens. Ainsi, plus tard, le conflit du Sahara Occidental donnera loccasion dune
revanche, et de solder « le compte de 1963 », selon lexpression utilisée par plusieurs officiers
algériens lors des interrogatoires des prisonniers de guerre marocains.
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