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Fin de la campagne en Espagne après le meurtre d'un ex-élu

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    Fin de la campagne en Espagne après le meurtre d'un ex-élu

    Reuters

    Les principaux partis politiques espagnols ont annulé les dernières réunions électorales programmées vendredi, à deux jours des élections législatives, après la mort d'un ex-conseiller municipal socialiste abattu au Pays basque.
    Le gouvernement a immédiatement accusé les séparatistes basques d'ETA d'être à l'origine de la mort d'Isaias Carrasco, 42 ans, père de trois enfants, abattu de cinq balles sous les yeux de son épouse et de sa petite fille en sortant de son domicile à Mondragon.

    Il est difficile de dire quelles seront les répercussions de son assassinat sur le vote de dimanche, dont les socialistes au pouvoir sont donnés favoris.

    En 2004, le leader du Parti socialiste Jose Luis Zapatero était arrivé au pouvoir après la victoire surprise de son parti aux élections, précédées trois jours plus tôt par des attentats à Madrid, revendiqués par Al Qaïda, qui ont fait 191 morts.

    Le Parti socialiste espagnol et le Parti populaire d'opposition ont décidé d'annuler les meetings prévus vendredi, dernier jour de la campagne, et Zapatero ainsi que le leader du PP, Mariano Rajoy, se sont rendus à Mondragon pour exprimer leurs condoléances à la famille de Carrasco.

    Zapatero a passé une heure avec la famille et des membres locaux du Parti socialiste avant de s'adresser à la presse.

    "JUSTICE SERA FAITE"

    "La conviction des démocrates est beaucoup plus forte que notre douleur, et tous les démocrates, ensemble, vont parvenir à la fin de la violence", a-t-il dit. "Justice sera faite, ils seront arrêtés, ils vont payer et ils iront en prison. C'est leur seul destin possible."

    Rajoy a lui aussi condamné l'assassinat et ETA.

    L'organisation séparatiste peut "abandonner tout espoir d'atteindre ses objectifs politiques parce que personne ne veut négocier avec elle et elle n'a aucune chance de remporter son combat contre 45 millions de personnes respectables et honorables".

    Il n'y a pas eu de revendication pour le moment mais les séparatistes basques ont fréquemment pris pour cible des conseillers municipaux.

    "J'ai regardé par la fenêtre et j'ai vu sa femme et sa fille au-dessus de lui criant 'assassins, assassins'. Sa poitrine était couverte de sang et elles avaient du sang sur elles également", a raconté une habitante sur la chaîne de télévision

    CNN+.

    Le Premier ministre a été informé de l'assassinat alors qu'il saluait de la main des sympathisants lors d'un meeting électoral à Malaga, en Andalousie. Sur des images tournées par la télévision, on le voit perdre subitement le sourire en apprenant la nouvelle par un collaborateur.

    Zapatero, qui a tenté de négocier un accord de paix avec ETA avant de mettre fin aux discussions en décembre 2006 après un attentat de l'organisation clandestine qui a fait deux victimes, est crédité d'une légère avance dans les sondages sur le Parti populaire.

    LE PRECEDENT DE 2004

    A l'époque des attentats de 2004, le gouvernement de José Maria Aznar avait été accusé d'avoir voulu exploiter à des fins politiques les attentats en les imputant contre toute évidence à

    ETA.

    Zapatero s'est lancé dans une campagne de répression contre les clandestins basques et leurs alliés politiques après l'échec de sa stratégie de dialogue mais l'opposition de droite l'accuse de s'être montré trop laxiste par le passé.

    "C'est un jour de deuil. Nous devons tous soutenir la famille d'Isaias Carrasco et rester unis, unis contre ETA", a estimé Rajoy.

    Julian Santamaria, professeur de sciences politiques à l'université Complutense de Madrid, juge peu probable que cet événement influe sur le vote des électeurs dimanche. "Cela pourrait se traduire par une plus forte participation dimanche", a-t-il dit à Reuters.

    Les électeurs de gauche sont traditionnellement moins nombreux à se déplacer pour aller voter que les conservateurs et la victoire surprise de Zapatero en 2004 est due pour partie à la forte mobilisation des jeunes, ulcérés par l'attitude du gouvernement conservateur après les attentats.

    Depuis 1968, date à laquelle ETA a tué pour la première fois, 800 personnes ont trouvé la mort dans les actions attribuées au mouvement séparatiste en Espagne et en France.

    Jusqu'à maintenant, le séparatisme basque avait été peu présent dans les débats de la campagne, dominée par les problématiques de l'économie et de l'immigration.

    Les derniers sondages publiés lundi, avant l'interdiction légale de diffusion des mesures de l'opinion publique, créditaient le PSOE de quatre points d'avance sur le PP de Rajoy.

    Avec Teresa Larraz, Jane Barrett, Ben Harding, Sonya Dowsett, Elisabeth O'Leary, Raquel Castillo et Arantza Goyoaga, version française Guy Kerivel et Gwénaëlle Barzic
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