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La croissance en 2007 n’a pas été tirée par les hydrocarbures

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    La croissance en 2007 n’a pas été tirée par les hydrocarbures


    Le flux d’investissements directs étrangers (IDE) est resté modeste l’année dernière : 1,3 milliard de dollars.

    La note de conjoncture présentée mardi dernier par le gouverneur de la Banque d’Algérie est claire : la recette record tirée des exportations d’hydrocarbures enregistrée en 2007 : 59 milliards de dollars est plutôt due à l’effet prix et non à l’effet volume. La production physique dans le secteur a stagné. Ce qui constitue une situation paradoxale, à risque. En cas de retournement du marché pétrolier, cette stagnation de la production pourrait conduire à une chute plus importante des entrées en devises tirées des ventes d’hydrocarbures. Et sans doute à une baisse du rythme d’augmentation de la richesse nationale.
    Plus précisément, “la croissance économique en Algérie, modeste l’année dernière, s’est établie à 3% en 2007. Les secteurs, qui ont bien marché, sont le BTP avec un taux de croissance de 9,5%, l’agriculture à 5,8%, les services à 7%. Ceux qui n’ont pas bien fonctionné sont l’industrie à 1%, les hydrocarbures à 0%. De ce fait, le PIB a atteint environ 135 milliards de dollars. Le revenu par tête d’habitant, en progression est d’environ 4 000 dollars”, a indiqué la note de conjoncture d’une source spécialisée, confirmée par les chiffres de la Banque d’Algérie rendus publics mardi dernier. Au plan macroéconomique, les résultats restent exceptionnels. L’excédent des finances publiques est d’environ 10 milliards de dollars, un niveau proche de 8% du PIB.
    Les exportations de marchandises ont atteint 60,5 milliards de dollars. Le prix moyen du baril s’est situé à près de 75 dollars, contre 65 dollars en 2006. Les importations de marchandises, eux, se sont élevées à 27 milliards de dollars contre 21 en 2006. L’excédent de la balance commerciale est ainsi de 35 milliards de dollars. Le solde positif du compte courant est de 31 milliards de dollars. Les résultats en matière d’investissement semblent plutôt modestes. On estime le flux d’IDE à 1,3 milliard de dollars en 2007. Les réserves de change ont atteint un record à fin décembre : 110 milliards de dollars, ce qui correspond à 41 mois d’importations. Autre résultat positif : le stock de la dette est tombé à 4,8 milliards de dollars.
    Premier constat : ce ne sont pas les hydrocarbures qui tirent la croissance. La croissance est tirée par le plan de relance, en un mot un programme d’amélioration des infrastructures publiques. C’est pourquoi le BTP connaît une forte croissance. L’agriculture, elle, a bien fonctionné grâce à une bonne pluviométrie. La croissance du secteur des services se confirme. En somme, sans ces investissements publics, la croissance serait négative.
    On constate également une reprise sensible de l’inflation : 3,5% en 2007 contre 2,5% en 2007 en raison de l’accroissement des prix des produits alimentaires et l’augmentation des salaires dans la Fonction publique (sans contrepartie). Le taux de chômage reste important : 12%. En revanche, s’il y a eu une envolée des importations, la répartition semble plutôt bonne : un tiers représente les biens d’équipement, un tiers les biens intermédiaires. Ce qui devrait favoriser une croissance positive en 2008. Mais on est loin d’un taux moyen de 7%, minimal requis pour pouvoir inverser la tendance en matière de réduction du chômage.

    N. Ryad
    Se tromper est humain, persister dans son erreur est diabolique. (Saint Augustin)
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