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les hommes de Tibre

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  • les hommes de Tibre

    Le long hiver tire son grand manteau blanc vers les vastes terres du nord. La nature verdoie, les arbres bourgeonnent, les animaux batifolent. Le monde sort peu à peu de sa torpeur hivernale, la lumière éclaire le monde et inonde la verte vallée de Lunn. Nous sommes en 1965. Un temps béni de moult richesses, les gens y sont pauvre mais heureux. Les temps néanmoins laissent entrevoir la prospérité générale qui revient…
    Djimi est heureux, il s’étire de satisfaction à la vue de la vigueur renaissante de sa verte vallée. Un beau jour pour sortir de l’hiver, un beau jour pour entreprendre de nouveaux voyages. Il sort vers la fraicheur du jour. Il étire ses reins et regarde vers le ciel bleu « une saison nouvelle, de nouvelles découvertes ». Au loin il entraperçoit le vieux Pibodee en train de démarrer son vieux tracteur « c’est aussi le temps des semailles ! »… Djimi est jeune et vigoureux, il a toujours vécu dans cette vallée fertile. Il se barbouille le visage au grand air et entreprend un copieux petit déjeunée. Une grande tranche de pain avec du miel, quelques olives et un peu de lait. « Allons au bois ! Fiers et de bon entrain ! Allons couper du bois, courir derrière le jonc et la douce rosée ! ». Il prit son sac préparé la veille par sa bonne mère et s’alla la hache sur l’épaule. Il traversa la vallée dans sa globalité presque, passa par la ferme de Pibodee et s’abreuva à la vieille source. Djimi est un gaillard qui depuis de nombreuses années coupe du bois, le vend au marché du village de Niraljin et parvient à mener une existence en relation avec la nature et les temps modernes.
    Djimi parcouru trente lieues et approcha de la grande forêt de Goradir… « Comment on se retrouve ma grande ! As-tu passé un bon hiver ? Au vu des branches de tes demeurant il semble que oui !! Chaque année tu semble gagner en vigueur et en force ! Puisse le feu t’épargner et le serf bramer longtemps encore ! ». Djimi entretiens une relation fusionnelle avec la nature, il la sent vivre, il ressent sa force et son esprit. Djimi parcouru longtemps les vastes étendues boisées, il repéra les vieilles souches mortes, les arbres fondus par le gel ou le froid, les troncs malades… « vieil arbre c’était là ton dernière hiver, tu y a perdu la vie, mais je ferai de toi une belle série de cadres à photos pour que tu perpétue les souvenirs des générations ! Part en paix vieil arbre» Il coupa le vieux chêne liège. Le soir approchant il se résolu à commencer à repartir vers sa verte vallée. Il aurait bien dormi dans les bois mais on aurait surement besoin de lui à la maison en ces temps printaniers…
    Djimi s’arrêta chez le vieux Hadjika, son oncle. Il transmit le bonjour du jour et arpenta le grand rocher de Burr. C’est là qu’il venait jouer dans son enfance, il n’y a pas longtemps de cela encore… C’est en ses lieux qu’il naquit, il y a moins de 20 ans. Par la suite son père Hamdi emmena sa petite famille vers le nord de la vallée. Il y construisit une maison de pierre et de bois et y vécu jusque dans les années de la guerre d’indépendance. Hamdi était un résistant, un révolté, un guerrier, un combattant de la liberté… un héro !
    A la tombée de la nuit Djimi arriva enfin à sa demeure, Rody aboya :
    « Entre donc mon fils, toi qui part à l’aube et qui rentre qu’au soir, tu me rappel ton pauvre père ! »
    « Bien le bonsoir mère, votre journée a-t-elle été bonne ? »
    « Autant que celle d’une vieille paysanne, mes os craquent et ma vue tremble ! Et toi fils, as-tu fait bonne fortune de cette journée »
    « J’ai parcourus la grande forêt, elle est jonchée de vieilles souches ! »
    « A la bonheur, que dieu nous accorde ses bienfaits ! »
    « Où est Louisa ? »
    « Elle est allée au puits»
    « Mes braves enfants, je vais vous préparer une bonne soupe… »
    « …de navets ! »
    « Soit c’est ça soit c’est le jeûne ! »
    « Brave maman, j’ai été voir votre frère dans la vallée, je lui ai demandé des pommes de terre à planter »
    « Et alors ? »
    « il m’a dit de passer demain, il m’en a tenu en réserve au moins un quintal ! »
    « mmh, tel que je connais ce vieux grincheux j’aimerais voir ton sac pour voir ! »
    « Ah brave maman ! Il est à vous, tenez »
    « … un quintal disais-tu ? il y a là juste assez pour nourrir un écureuil squelettique»
    « Les temps son durs pour tout le monde, Nado est malade, une vache est morte la semaine dernière »
    « Les temps de misère ne s’en irons t’ils jamais ! » la bonne mère s’assoit et se prend la tête dans les bras, agars elle se tait un instant !


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