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Le bonheur est dans...la dette

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  • Le bonheur est dans...la dette

    Maintenant qu’on a tout essayé, ou presque, peut-être que le bonheur est dans la dette, qui sait? Et puis, l’accès à un certain standing de vie se paie! La tendance des ménages algériens à s’endetter de plus en plus par la formule des crédits à la consommation, traduit cette quête d’un bonheur perdu dès l’aube des années 90. Le montant de 200 milliards de dinars résume cette soif des Algériens à «acheter» leur part de joie surtout que la grande majorité de ces crédits concerne l’immobilier.
    Le reste serait accordé pour l’achat du véhicule, et la consommation. Mais une société peut-elle réellement acheter un bonheur? Soit, alors sommes-nous aussi heureux que nous sommes riches? C’est loin d’être le cas. L’Algérie est riche mais l’Algérien n’est pas heureux. A bien décrypter les cris inaudibles des médecins, des enseignants et des syndicats de la Fonction publique, il est simple de déduire que l’élite restée encore en Algérie est blasée.
    La démission et le désespoir de la jeunesse algérienne n’ont plus besoin d’être dits ni écrits. Il suffit de voir le spectacle désolant et honteux des «prises» de harragas que fait quotidiennement la Marine nationale.
    Cette forme de démission a gagné même certains départements ministériels. Donc, il n’est pas faux d’avancer que la majeure partie de la pyramide sociale de l’Algérie de 2008 est obnubilée par le climat de démission. Dans ce cas de figure précis il n’y a pas de différence entre un harrag et un ministre de la République. La seule différence est que le jeune harrag exprime franchement son état d’esprit même au prix de sa vie et que le ministre de la République s’agrippe à son poste quelles que soient l’intensité et la puissance des tempêtes et les bourrasques.
    Il s’y attache tellement d’ailleurs, qu’il est capable de donner du vertige à une girouette. Finalement, en Algérie tout le monde est heureux et personne ne l’est en vérité. Du simple instituteur qui fait promener sa famille dans sa petite Maruti au proche des cercles décisionnels, qui se perd dans les clés de ses appartements et les sonneries de ses portables.
    Il y a quelques mois, des psychologues d’une université de Grande-Bretagne se sont évertués à produire la première carte du monde du bonheur. Ces vaillants chercheurs auraient utilisé plusieurs données pour appliquer cette nouvelle science de la joie basée sur la culture, l’histoire, le relief, les couleurs, et ils ont créé un Atlas des codes de couleurs de la félicité.
    Mais entre la morosité bien connue des Moldaves et la joie chronique des Danois, il sera difficile, même très difficile pour ces chercheurs de placer l’Algérie sur la carte mondiale du bonheur car, pour l’instant, les Algériens se tournent vers les crédits à la recherche de ce bonheur perdu

    expression d'alg
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