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La violence conjugale fait 26 morts par année en Suisse

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  • La violence conjugale fait 26 morts par année en Suisse

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    Les homicides perpétrés au sein du couple ont fait chaque année 26 victimes en moyenne entre 2000 et 2004 en Suisse.

    Les femmes, étrangères pour la plupart, sont cinq fois plus nombreuses que les hommes à être tuées par leur partenaire ou ex-conjoint.

    Elles représentent 22 cas par an contre quatre côté masculin, selon une enquête publiée lundi par l'Office fédéral de la statistique (OFS). La proportion est identique lorsqu'on y ajoute les tentatives d'homicide entre (ex-)conjoints: 50 femmes en sont victimes chaque année contre 11 hommes.

    Phase de séparation

    La moitié des victimes de sexe féminin avaient déjà subi des menaces ou des violences de la part de leur partenaire avant qu'il ne leur ôte la vie. Dans 39% des cas, la police a en outre eu connaissance de l'incident qui a précédé l'homicide. Et 60% des auteurs présumés ont des antécédents judiciaires liés à la violence.

    Beaucoup d'actes fatals ayant pour victimes des femmes se concentrent durant la phase de séparation du couple. Leur proportion (25%) est à considérer comme d'autant plus marquée qu'il s'agit de la période la plus courte dans la vie d'un couple. L'issue mortelle des actes rencensés pendant ce laps de temps est particulièrement élevée.

    La plupart (58%) des homicides et tentatives d'homicides se produisent toutefois dans le cadre de relations encore existantes. Dans 17% des cas, la femme victime et l'auteur présumé n'étaient plus en couple au moment des faits, catégorie qui compte par ailleurs le plus d'homicides planifiés.

    Jeunes mariés, souvent étrangers

    La proportion de femmes victimes est particulièrement élevée parmi les jeunes mariées âgées de 20 à 24 ans. Une réalité qui explique en partie pourquoi les étrangères sont 2,4 fois plus souvent victimes de leur partenaire que les Suissesses. Car elles se marient aussi davantage et plus tôt que les femmes helvétiques, selon l'OFS.

    On dénombre en outre 3,1 fois plus de suspects parmi les étrangers que parmi les Helvètes. La nationalité du partenaire est généralement la même que celle de sa victime (67 %). Menaces ou agressions antérieures sont aussi davantage le fait de résidants étrangers. Ces derniers passent par ailleurs plus souvent à l'acte que les Suisses durant la phase de séparation du couple.

    Il faut dire que les couples étrangers, plus jeunes en moyenne que les Suisses, sont du même coup surreprésentés au sein du groupe à risque. Autres raisons qui, selon l'OFS, peuvent expliquer que meurtres et assassinats, «réussis» ou non, concernent nettement plus de couples étrangers ou bi-nationaux: le niveau plus faible de leurs revenus et les conditions de logement plus mauvaises. Mais ces facteurs n'ont pas pu être pris en compte dans l'étude, faute de données correspondantes.

    Un quart des homicides

    Un tiers des hommes suspectés d'avoir tué leur conjointe étaient sous l'emprise d'alcool ou d'autres substances altérant la capacité de discernement au moment des faits. Cette proportion est semblable parmi les victimes féminines.

    Lors de la période sous revue, 61 homicides ou tentatives d'homicides au sein du couple ont été recensés par année en moyenne, représentant 28% de l'ensemble des crimes de ce type (218). Les chiffres varient fortement d'un an à l'autre. Ils ne permettent pas de déceler une tendance à la hausse ou à la baisse.

    L'enquête publiée par l'OFS a été réalisée avec les données des polices cantonales et du Service de lutte contre la violence du Bureau fédéral de l'égalité entre femmes et hommes.

    Source: AP
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