Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Propagande politico-religieuse: Hezbollah et Israël.

Réduire
Cette discussion est fermée.
X
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Propagande politico-religieuse: Hezbollah et Israël.

    4.4 Propagande politico-religieuse :
    la propagande du Hezbollahcontre la Hasbara d’Israël

    Au Moyen-Orient, les axes antisémites et antiaméricains de la propagande nazie sont couramment employés avec finalement peu de changements. On retrouve les grandes caractéristiques mises en avant durant le Troisième Reich : le rejet de l’Amérique, nation cosmopolite et dont le manque d’ancienneté méprisable engendre la violence ; l’antisémitisme, en particulier avec le projet de destruction de l’État d’Israël ; la théorie de la place de la femme, qui devra se partager entre la religion, l’éducation des enfants et l’entretien de son époux. Le Hezbollah libanais reprend à son compte cette propagande, ce qui a fait dire à certains observateurs qu’il s’agissait d’un parti fasciste. Il est vrai que le « parti de dieu» a repris le salut nazi comme signe de ralliement, et qu’il a toujours professé la destruction de l’État d’Israël, sorte d’épilogue de la « solution finale » nazie.

    Pour comprendre un mouvement comme le Hezbollah, il est nécessaire de revenir sur l’histoire récente du pays qui l’héberge. Le Liban a été, depuis son indépendance, l’objet de la convoitise de nombreuses nations, en particulier de la part de ses voisins. Petit par sa superficie comme par le nombre de ses habitants, le Liban ne possède pas une armée capable de rivaliser avec les puissantes forces militaires égyptiennes, israéliennes ou même syriennes, tant il est vrai que, dans la région, le proverbe « pas de guerre sans l’Égypte, pas de paix sans la Syrie » demeure d’actualité. De plus, le Liban ne constitue pas une nation à proprement parler, mais plutôt un collage hétéroclite de dix-huit communautés politico-religieuses. Son régime politique procède donc d’un délicat équilibre entre les principales religions, le président de la République devant provenir de la communauté maronite, le premier ministre étant toujours de religion sunnite, et le présidentde l’Assemblé nationale suivant obligatoirement le rite chiite. Chacune de ces trois communautés représentent environ un quart de la population, même s’il est difficile d’obtenir des chiffres exacts devant l’absence de recensement récent, le dernier ayant été effectué durant le protectorat français en 1932. La population totale du territoire libanais inclut également plusieurs centaines de milliers de réfugiés palestiniens, installés dans des camps, interdits d’exercer plusieurs métiers au Liban et ne pouvant obtenir la nationalité libanaise, comme d’ailleurs tous les étrangers. De par sa situation géographique et la composition de sa population, le Liban demeure d’une grande instabilité et a donc dû faire face à des crises qui le dépassaient, et qu’il n’a pu, encore à ce jour, surmonter.

    Il n’est pas dans notre propos d’expliquer la guerre qui a ravagé le pays entre 1975 et 1990, d’autant que cet ouvrage ne suffirait pas à en expliquer les complexités. On notera uniquement que l’appellation « guerre civile », comme on a coutume de l’appeler, est parfaitement erronée, tant il est vrai que la guerre du Liban n’a rien eu de civil, en particulier devant la présence de forces étrangères sur le sol libanais. La guerre de juillet 2006 entre le Hezbollah libanais et les forces armées israéliennes se trouve dans la droite ligne du conflit précédent, avec les mêmes protagonistes qui ont changé d’alliances. Nous avons choisi de nous intéresser en premier lieu au Hezbollah et à sa stratégie de communication, tant il a pu faire parler de lui dans les années 2000 et changer son image de groupe terroriste à résistance islamique sans pour autant transformer sa nature.

    Le Hezbollah, littéralement le « parti de dieu », est une organisation originale dans sa forme comme dans ses méthodes qui le différencient des autres mouvements terroristes à l’échelle mondiale. Fondé en juin 1982, pour s’opposer à l’invasion israélienne du Liban – bien que ses dirigeants affirment que la naissance du parti est en 1985 – le Hezbollah est composé majoritairement de chiites, et sa présence est particulièrement forte au sud du Liban, dans la banlieue sud de Beyrouth ainsi que dans la vallée de la Békaa. Le Hezbollah doit sa création à l’Iran de l’après-révolution islamique,et se situe dans la même lignée de révolution conservatrice à caractère religieux. Le drapeau jaune du Hezbollah, s’il a changé avec le temps, se compose aujourd’hui de cette double dialectique, révolutionnaire marxiste et religieuse : à la base, on peut lire en caractères arabes verts, la couleur de l’islam : « La résistance islamique au Liban » ; plus haut, une calligraphie en forme de logo symbolise une main empoignant un AK47, fusil automatique de marque kalachnikoff, un globe terrestre, et la doctrine du Hezbollah, tirée du Coran, sourate 5, verset 56, « car la Faction d’Allah forme les Vainqueurs», selon la traduction de Régis Blachère.

    Le Hezbollah a toujours promis qu’il affronterait Israël, et affirme ne pas craindre l’État hébreu qu’il souhaite détruire militairement. Le 12 juillet 2006, après que le ait revendiqué l’enlèvement de deux soldats israéliens, Israël attaque le Liban, en visant les positions du parti de dieu. S’ensuit une guerre d’usure, chaque partie bombardant la population adverse, un affrontement qui ne comprendra que peu d’opérations terrestres sauf vers la fin lorsque les forces israéliennes pénètrent au Sud Liban jusqu’au Litani, fleuve qui définit la limite de la zone de sécurité que réclame Israël.
    Le 15 août, la résolution 1701 est votée à l’ONU afin de faire cesser les combats et d’instaurer un état de coexistence entre le Liban et Israël.

    Le Hezbollah n’aura de cesse durant tout le conflit de développer une stratégie de communication de masse efficace, qui a fait dire à de nombreux observateurs qu’il est le véritable vainqueur du conflit de juillet 2006. Sa maîtrise des événements lui aura permis de devenir un symbole pour de nombreux Libanais, mais aussi pour tous ceux qui entendent s’opposer aux symboles américains. La propagande du Hezbollah s’articule autour de trois axes.

    En premier lieu, on trouve une dimension religieuse évidente puisque, jusque dans son nom, le conserve une relation avec une doctrine divine. Le leader du Hezbollah se pose en sauveur et son culte est encouragé
    à la manière d’un prophète, ce qui a conduit à plusieurs incidents au Liban. Ainsi, lorsque l’émission télévisée satirique de la télévision libanaise LBC Basmat Watan décide en juin 2006 de caricaturer Hassan Nasrallah et son mouvement, en plaisantant sur un combat qui n’aurait de fin qu’avec l’annihilation totale des juifs sur la planète, les supporters du leader chiite envahissent les rues de Beyrouth et déchaînent leur colère sur les vitrines et les passants. Hassan Nasrallah les remerciera plus tard pour leur soutien, tout en niant avoir organisé de quelque manière la fureur de ses partisans. Nasrallah cumule donc les fonctions de leader politique, figure religieuse en tant que descendant du prophète et icône de la résistance. De plus, le Hezbollah entretient également le culte des martyrs, et Nasrallah lui-même se vante périodiquement d’avoir donné son fils à la résistance, celui-ci ayant été tué en 1997 par l’armée israélienne au Liban Sud.

    La dimension de résistance à l’envahisseur est tout aussi importante car c’est ce mythe, soigneusement entretenu, qui a permis au Hezbollah de prendre l’ascendant sur son rival chiite, le mouvement Amal.
    Lorsqu’Israël décide unilatéralement en mai 2000 de se retirer du Liban Sud, le mouvement est largement crédité de cette victoire libanaise pour avoir poussé l’armée israélienne à partir en la harcelant militairement. Le acquiert alors ses lettres de noblesse de résistance, mais semble perdre sa raison d’être maintenant qu’Israël n’occupe plus le Liban. Une solution est rapidement trouvée en invoquant le cas des fermes ou hameaux de Chebaa, une région d’environ 25 km² annexée par Israël durant la guerre des six jours en 1967. Disposant d’importantes ressources en eau, ce minuscule territoire libanais a été progressivement occupé par l’armée syrienne dans les années 1950 et 1960, ce qui a conduit l’ONU à le considérer comme syrien. Les termes de la résolution 425 votée en 1978, « demande que soient strictement respectées l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance politique du Liban à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues ». L’occupation israélienne des fermes de Chebaa permet donc au Hezbollah, puis au gouvernement libanais d’affirmer que le retrait israélien n’a pas été complet. La résistance à l’envahisseur sioniste peut donc continuer selon les mêmes termes qu’avant le retrait israélien.

    Enfin, le discours du Hezbollah comprend une dimension ouvertement raciste. Comprenant qu’il est important de bien désigner l’ennemi, le martèle qu’au-delà de la libération du territoire libanais, Israël représente un ennemi mortel qui ne saurait être toléré aux frontières du Liban. Par extension, le Hezbollah inclut également dans sa dialectique les États-Unis, responsables d’avoir créé la puissance israélienne et de la soutenir à bout de bras. Israël reçoit environ trois milliards de dollars chaque année de la part du gouvernement américain, sous forme de dons, d’armements ou de prêts, même si c’est également le cas de la plupart des pays de la région. Ainsi, en 2004, l’Égypte a perçu 1,87 milliard de dollars, la Jordanie 560 millions de dollars, sans compter l’Afghanistan avec 1,77 milliard et l’Irak où l’aide américaine atteint dans des circonstances particulières plus de 18 milliards de dollars. Le Moyen-Orient absorbait 58 % du total de l’aide américaine en 1994, pour se réduire à 38 % une décennie plus tard.
    Dernière modification par absent, 10 mars 2008, 18h49.

  • #2
    Le Liban percevrait plusieurs centaines de millions de dollars du gouvernement américain, ce qui, plutôt que d’infirmer la propagande du Hezbollah, permet au contraire de la renforcer. Le parti de dieu peut fréquemment décrédibiliser
    le gouvernement libanais, en particulier depuis le retrait des troupes syriennes en mars 2005, en arguant qu’il s’agit d’un régime soutenu par l’étranger, alors même que le Hezbollah y a compté des ministres jusqu’en2006. Les intentions du Hezbollah sont claires en ce qui concerne son avenir à plus long terme, même s’il se présente toujours comme un parti soucieux de démocratie, comme l’exprimait Mohammed Fneish, ministre actuel de l’Énergie, dans une interview accordée à Tim Cavanaugh du magazine américain Reason in line (« Meet Hizbollah », 11 mars 2004) :

    Tim Cavanaugh : Si vous le pouviez, établiriez-vous un Etat islamique au Liban ?

    Mohammed Fneish : Personne ne peut imposer un système politique à une société qui n’a pas les caractéristiques pour ce système. Le Liban est un pays de libertés et où l’on trouve différents styles de vie. Nous respectons cette variété et nous vivons avec. Le système politique libanais reflétera cette variété. pouvons échanger des vues sur ce en quoi nous croyons, mais notre parti n’a jamais dit qu’il voulait créer un système politique islamiste au Liban. Tout ce que nous demandons, c’est un gouvernement qui ait les principes que nous avons mentionné : le respect de la liberté individuelle, la justice, l’équité et un leadership qui exprime la volonté du peuple.
    Tim Cavanaugh : Gebran Tueni, le rédacteur en chef du quotidien An Nahar [quotidien libanais arabophone pro-chrétien], me confiait récemment que le Hezbollah a toujours dit qu’il ne voulait pas établir un Etat islamique par la force, mais n’exclut pas d’en établir un par des moyens politiques.
    ohammed Fneish : Aujourd’hui, au Liban, il y a des gens d’origine chrétienne.
    Il y a 18 religions différentes. A l’intérieur de chacune, différents groupes
    politiques soutiennent des opinions, des programmes politiques et des objectifs différents. Nous sommes l’un de ces groupes. est possible que nous divergions des autres dans notre engagement religieux en ce que nous sommes musulmans. Mais nous ne forçons personne à devenir musulman, tout comme nous ne cherchons pas à ignorer la réalité. Dans la société libanaise, avec toutes ses libertés, pourrais-je empêcher un chrétien de se convertir à l’Islam, ou un musulman de se convertir au christianisme ? Personne ne le pourrait. Pourrais-je empêcher quiconque d’être d’accord avec les vues du Hezbollah ? Personne ne le pourrait. Le gouvernement ne vient pas d’au-delà des gens. Il vient du peuple. Nous n’avons pas de plan pour un gouvernement islamique parce qu’un gouvernement
    ne peut être séparé de son peuple.
    La démonstration utilise avec talent la rhétorique. À aucun moment Fneish ne rejette complètement un État islamique au Liban, mais note que cela n’est pas possible tant que la diversité libanaise existe, sous-entendu que si cette composante essentielle du Liban disparaissait, un État islamique ne serait pas incongru. Le Hezbollah admet donc certaines difficultés à créer un État islamique au Liban, à l’image de son commanditaire iranien, mais ne l’exclut pas si le peuple le réclamait. Fneish considère que le gouvernement doit venir du peuple, mais ne développe pas la spécificité du Hezbollah, où le pouvoir est dicté par un régime théocratique et où le leader
    Dernière modification par absent, 10 mars 2008, 19h08.

    Commentaire


    • #3
      libanais Nasrallah tire une partie de son pouvoir de son lien de parenté avec le prophète Mohammed. Autrement dit, à un magazine américain, le Hezbollah présente son meilleur visage en oubliant de rappeler que son leader appelle régulièrement à la mort des États-Unis. Gebran Tueni, qui relevait les subtilités de discours du a depuis été assassiné dans un attentat en 2005. En attaquant physiquement ou verbalement tous ceux qui s’opposent à lui et en les qualifiant de « sionistes » ou d’être vendus à l’Occident, le parvient à faire oublier qu’il est lui-même un « parti de l’étranger », et aussi à gommer un fait historique honteux pour la communauté chiite : durant l’occupation israélienne, l’armée du Liban Sud, constituée des supplétifs d’Israël, étant composée à hauteur de 70 % de soldats de confession chiite. Cet épisode peu glorieux, qui montre qu’une communauté religieuse peut éprouver des loyautés opposées, sera peu évoqué par le Hezbollah ou par les pro-Syriens, qui préfèrent montrer la communauté chrétienne comme celle qui a collaboré avec l’ennemi sioniste.

      Le parti de dieu possède un impressionnant réseau social et médiatique, ce qui lui permet d’assurer sa légitimité par d’autres moyens que la seule force militaire. Le Hezbollah gère deux hôpitaux, l’un à Baalbek, dans la plaine de la Bekaa, et l’autre dans la banlieue sud de Beyrouth. Il dispose également de dizaines d’infirmeries, de cliniques, de pharmacies, d’écoles, et finance largement les soins médicaux de ses partisans ainsi que l’éducation des jeunes. Le Liban possède une vision libérale du rôle de l’État ; celui-ci ne s’implique que peu et perçoit surtout ses moyens financiers des taxes, les impôts directs étant réduits au minimum. En conséquence, il a été aisé pour le Hezbollah de se substituer à l’État libanais, en particulier dans les fiefs chiites, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban Sud et dans la plaine de la Bekaa. Le Hezbollah, par ses largesses financières, a pu créer un réseau de fidèles, d’autant plus reconnaissants que l’État n’a pas assuré le développement du pays de façon homogène, pour des raisons communautaires autant que par sa faible implication dans la vie des citoyens.

      Le parti de dieu contrôle depuis 1991 sa télévision officielle, Al Manar, le phare en arabe, qui se distingue des autres télévisions libanaises notamment par le strict respect de la tradition vestimentaire pour les présentatrices.
      Alors que le Liban demeure un pays arabe de liberté équivalente à l’Occident pour les tenues des « speakerines », Al Manar impose un code d’habillement strict conforme à celui en vigueur dans les pays islamiques. Le contenu des programmes d’Al Manar est militant et le choix des mots employés se veut une parade au vocabulaire occidental : Israël n’existe donc pas sur les cartes de la région qui indiquent « Palestine » sur l’ensemble des territoires palestiniens et de son voisin hébreu ; en revanche, s’il n’existe pas, on évoque fréquemment un ennemi ou une entité sioniste non localisée. L’objectif d’Al Manar est de se présenter comme une télévision de résistance et de promouvoir la doctrine du Hezbollah. Hassan Fadlallah présentait en 2002 la télévision dont il est le directeur de l’information : « CNN est une chaîne d’informations sioniste, Al Jazira [la chaîne d’informations en continu du Qatar] est neutre, nous nous prenons le parti des Palestiniens ». En conséquence, Al Manar est l’une des chaînes de télévision les plus populaires des territoires palestiniens, et serait reçue par plusieurs dizaines de millions de foyers dans le monde grâce à sa présence sur plusieurs satellites. Les clips à la gloire de la résistance islamique et les informations présentées en rapport avec la lutte contre Israël lui vaut un statut spécial dans le monde entier, d’autant qu’Al Manar élabore certains programmes dans d’autres langues que l’arabe, notamment un journal quotidien en français.

      Toutefois, la télévision du Hezbollah se heurte à plusieurs obstacles : considérée comme une entité terroriste, elle est interdite de diffusion aux États-Unis depuis 2004, et par extension au Canada. De plus, en raison de son contenu antisémite, notamment sa diffusion d’un feuilleton basé sur le protocole des Sages de Sion, Al Manar est interdite en France, ainsi que dans d’autres pays européens comme l’Espagne ou les Pays-Bas qui ont invoqué des problèmes « techniques ». Al Manar reste toutefois accessible via Internet, mais la localisation exacte de ses locaux, dans la banlieue sud et dans la plaine de la Bekaa, reste floue pour des raisons de sécurité ; le 13 juillet 2006, au tout début du conflit entre Israël et le Hezbollah, Al Manar a été touchée par une série d’attaques aériennes, mais a continué ses émissions. Les informations prodiguées par Al Manar sont largement sujettes à caution, la chaîne de télévision ayant contribué à répandre la rumeur qu’aucun juif n’aurait péri dans l’attentat du 11 septembre 2001, ceux-ci ayant été prévenus par les services de renseignement israéliens. Le Hezbollah dispose également d’une station de radio, Al Nour, « la lumière », ainsi que d’un mensuel, Kabdat Allah, « le poing de Dieu ». Le parti de dieu a également riposté à la profusion de jeux vidéo mettant en scène les Arabes comme des terroristes en distribuant Special Force en 2003, une simulation des conflits israélo-arabes du point de vue du Hezbollah. La jaquette du jeu spécifie : « Les créateurs de Special Force sont très fiers de vous apporter ce produit très spécial, qui représente objectivement la défaite de l’ennemi israélien et les actions héroïques menées par la Résistance islamique au Liban ». La diffusion du jeu a été un succès, avec plus de cent mille copies vendues au Liban, en Syrie, en Iran, à Bahreïn et dans les Émirats Arabes Unis.
      Le Hezbollah est un mouvement qui ne se limite pas au Liban, mais s’étend à toute l’Oumma, la notion de panislamisme qui transcende les frontières. Al Manar possède donc une vocation transnationale, et s’avère particulièrement
      populaire parmi les immigrés qui se considèrent comme marginalisés dans leur pays d’accueil. Avec une rhétorique simple, prônant la destruction d’Israël, la haine de l’Amérique et le respect des règles religieuses chiites dans la vie de tous les jours, le Hezbollah séduit de larges fractions de population déshéritée, mais également des intellectuels. On peut constater que la propagande du se retrouve naturellement relayée à l’extérieur du Liban, que ce soit dans les pays partenaires de l’organisation chiite, comme l’Iran ou la Syrie, mais également en Occident où le prend valeur de symbole de la lutte contre « l’américanisation » du monde. Le parti de dieu, grâce à une propagande soigneusement construite, parvient à surmonter ses contradictions, tout comme ses sympathisants se classant à gauche comme les altermondialistes, qui souvent ne voient pas le paradoxe de soutenir un mouvement ultra-religieux et nationaliste, suivant en cela l’adage « l’ennemi de mon ennemi est mon ami ». On peut également noter la création en 2006 du quotidien libanais Al Akhbar, « Les nouvelles », dont la ligne éditoriale, si elle n’épouse pas la doctrine du Hezbollah, en rejoint les aspects de politique étrangère comme en témoigne le préambule de sa rédaction : « Le journal affirmera que les Arabes et les Libanais sont en conflit avec Israël. Il sera un journal d’opposition à la politique étrangère de l’Administration américaine dans notre région et dans le monde ». On remarquera que le responsable des pages « opinions » du nouveau quotidien libanais de langue arabe est Walid Cherara, biographe du Hezbollah et l’un de ses plus fervents supporters dans les médias. Celui-ci explique notamment que le parti de dieu est peut-être terroriste mais moins qu’Israël, dans un chat organisé par le journal Le Monde le 22 août 2006 :

      Ce terrorisme d’État, qui s’attaque aux civils avec une ampleur sans précédent, ne peut être comparé à certaines actions menées par des mouvements de libération
      qui peuvent avoir un recours exceptionnel au terrorisme. Dans un cas, nous avons des politiques dont l’essence même est le terrorisme ; dans l’autre, il y a un recours quasi exceptionnel au terrorisme.

      On peut parler de propagande en ce qui concerne la communication du Hezbollah, tant sa structure est centralisée et sa stratégie de communication organisée. Il a été difficile durant le conflit de juillet 2006 d’étudier l’origine de la propagande, le Liban étant depuis longtemps une terre de rumeurs
      Dernière modification par absent, 10 mars 2008, 18h49.

      Commentaire


      • #4
        dues à la méfiance des Libanais pour les nombreux colonisateurs qui l’ont occupé, et par extension pour les élites qui s’en sont accommodées. Durant la guerre de 1975 à 1990, de nombreuses rumeurs ont pu circuler, dont certaines parfois à la limite du bon sens : ainsi, certains Libanais ont pu accréditer l’idée que le parti Kataëb organisait des trafics d’organes qu’il prélevait sur ses victimes afin de se financer. Cette anecdote montre que la rumeur peut souvent trouver un terrain propice en cas de conflit vorisant la peur et la paranoïa. Durant le conflit de 2006, les nombreuses rumeurs ont pu être diffusées par les blogs des ibanais, qui se sont rapidement engagés dans le conflit. La communication contre Israël a prouvé son efficacité en utilisant plusieurs méthodes de propagande, notamment pour sensibiliser l’opinion publique mondiale au malheur libanais, tout en rappelant en perrmanence l’illégalité de l’agression israélienne, mais aussi l’existence même d’Israël dans la lignée du Hezbollah. Un texte a ainsi pu circuler par e-mail et sur les blogs, rédigé par Nico Hirtt, qui se définit comme « enseignant et écrivain », et publié le 25 juillet 2006 dans le quotidien La Libre Belgique, pamphlet se voulant une réfutation scientifique de l’existence d’Israël par des juifs éminents :
        * Même après la guerre et l’Holocauste, des personnalités juives de premier plan, tout en apportant parfois leur soutien matériel t moral aux juifs qui s’installaient en Palestine, continuèrent de refuser radicalement l’idée d’y créer un État juif.
        * Einstein : « La conscience que j’ai de la nature essentielle du judaïsme se heurte à l’idée d’un État juif doté de frontières, d’une armée, et d’un projet de pouvoir temporel ».

        Cette démonstration combine les techniques de propagande que nous avons intitulée « blouses blanches et galons » et « savoir citer dans tout contexte ». L’avis d’Albert Einstein, physicien éminent et certainement le plus médiatique du monde, n’a pas valeur d’expert concernant l’existence d’Israël ; toutefois, utiliser une citation, sortie de son contexte, permet de donner force d’argumentaire à une parole qu’Einstein a pu prononcer de façon légère, regretter par la suite, ou déclarer avec ironie. Hirtt, qui n’est d’ailleurs pas plus qu’Einstein un expert en relations internationales ou même en histoire, poursuit sa démonstration :
        *Lorsqu’il s’adresse en 1897 au gouvernement français, dans l’espoir d’obtenir son appui pour la fondation d’Israël, Herzl écrit : « Le pays que nous nous proposons d’occuper inclura la Basse-Égypte, le Sud de la Syrie et
        la partie méridionale du Liban. […]
        *Il suffit d’un regard sur les cartes successives du Moyen-Orient, depuis la fondation d’Israël, pour observer avec quelle régularité systématique le plan de Theodor Herzl a été poursuivi. De la Galilée et de la bande côtière de Jaffa, les territoires proposés par le premier plan de partage de Bernadotte en 1948, Israël s’est progressivement étendu vers Jérusalem, la
        mer Morte, le Neguev, le plateau du Golan au sud de la Syrie ; aujourd’hui elle phagocyte petit à petit la Cisjordanie et Gaza ; elle convoite même le Sud-Liban.
        Herzl a été marqué par l’affaire Dreyfus en France, et en a déduit qu’il était illusoire pour les juifs de chercher l’assimilation, d’où sa conversion au sionisme. La plupart de ses biographes le considèrent comme modeste théoricien, mais bon organisateur. Figure emblématique du sionisme, ses déclarations publiques sont donc considérées comme prophétiques, alors même que la création d’Israël n’a jamais obéi à un plan déterminé et a pu passer par différentes phases, que ce soit son idéal socialiste encore visible par la présence de kibboutz, l’hostilité déclarée au sionisme de rabbins orthodoxes
        qui voient dans la dispersion du peuple juif une punition divine ou la possibilité envisagée un temps d’une implantation en Ouganda. Le propre de la propagande est de simplifier, et les multiples divisions internes d’Israël ne seront pas prises en compte par ses adversaires qui sauront réutiliser à l’occasion la désinformation, devenue outil de propagande, du « Protocole des Sages de Sion».
        Dernière modification par absent, 10 mars 2008, 18h49.

        Commentaire


        • #5
          De son côté, la propagande israélienne s’efforce de mettre en évidence les contradictions du Hezbollah, et d’insister sur tous ses mensonges sans en laisser passer un seul. « Tous les plans tactiques ont été élaborés avec les experts iraniens, le Hezbollah est passé maître dans le domaine du renseignement,dans les techniques de désinformation basées sur la « Maskirova » – la méthode soviétique consistant à faire passer suffisamment d’informations vraies pour être crédible, en vue de mieux faire avaler les mensonges de la propagande », affirme Eran Lerman, ancien officier supérieur du Renseignement militaire israélien. La Maskirova serait une méthode soviétique dont ont hérité la Syrie et l’Iran, alliés et « parrains » du Hezbollah. Pour contrer cette désinformation, Israël dispose également d’un réseau puissant, qui va rentrer dans la guerre de l’information. Tous les blogs libanais, notamment recensés par le portail openlebanon.org, sont scrutés en permanence et les billets postés font l’objet de commentaires détaillés qui répondent point par point aux arguments développés, le plus souvent sur les méthodes de guerre israéliennes. Le « camp » israélien peut également compter sur des outils de veille technologique avancés tels que « GIYUS ». Acronyme de « Give Israel Your United Support » (Donnez à Israël votre soutien uni), un site Internet qui permet de télécharger un « mégaphone » sur son ordinateur qui tiendra l’internaute au courant des dernières alertes nécessitant son soutien. Le site explique la raison d’être d’un tel instrument : « Aujourd’hui, les conflits sont remportés par l’opinion publique. Il est temps d’être actif et de faire entendre au monde la version israélienne ». Plusieurs associations juives et israéliennes soutiennent ce programme. À chaque sondage en ligne sur la guerre israélo-hezbollahi, les internautes sont invités à voter en faveur d’Israël, tout comme il leur est demandé de manifester leur opposition à un article considéré comme infamant ou une décision d’un gouvernement exprimant son hostilité envers l’État hébreu. Ce logiciel est très efficace mais comporte un point faible : il peut être téléchargé par des opposants qui peuvent l’utiliser pour contrer les effets de la propagande israélienne. Mais Israël, bien qu’étant considéré comme ayant perdu la bataille médiatique de la guerre de juillet 2006, dispose d’une organisation de propagande très structurée et disciplinée.

          L’État hébreu, malgré sa petite taille, est un pays que l’on évoque beaucoup dans les médias, le troisième par l’ampleur de la couverture médiatique mondiale. Devant les enjeux vitaux qu’implique son existence, Israël a mis en place dans les secteurs privé, public, et des ONG, un système, la Hasbara, qui se rapporte à la propagande élaborée pour défendre devant l’opinion
          publique mondiale et justifier ses actions. Le terme signifie « explication» en hébreu, mais consiste à développer la propagande « blanche » d’Israël, que l’on nomme en anglais « advocacy », ou « plaidoyer » en français. « Plaidoyer » permet d’éviter d’utiliser une fois de plus des termes trop connotés péjorativement, et la Hasbara, comme toute propagande, prétend rétablir la vérité par rapport à Israël et ses actions. Les méthodes prônées par la Hasbara comportent notamment quelques techniques dites « proactives», que l’on oppose à « réactives » en ce qu’elles poussent l’utilisateur à aller de l’avant plutôt que de subir les attaques. La préconise ainsi d’attaquer ad hominem les critiques d’Israël, afin de décrédibiliser et déstabiliser l’assaillant dans son discours, ou de harceler les médias dont on considère que leur couverture d’Israël n’est pas assez objective, en d’autres termes positive. Cette technique, appelée « flak » par Noam Chomsky dans son modèle de propagande, consiste à déclencher un vaste mouvement de protestations contre un média afin de saper sa crédibilité, de le faire douter de son information ou plus simplement de lui causer des difficultés en le harcelant. Le logiciel précédemment cité, GIYUS, est très utile à cet effet. Toutefois, la Hasbara préconise une attention permanente, et concentre une large partie de ses efforts sur les campus universitaires.

          Diffusé par l’Union mondiale des étudiants juifs (WUJS), le Hasbara Handbook, manuel de la Hasbara édité en 2002 et disponible sur Internet, permet d’expliquer en 131 pages comment faire la promotion d’Israël sur les campus, en gardant à l’esprit que le plaidoyer possède trois objectifs sur le long terme :

          Influencer l’opinion publique : le premier objectif du plaidoyer pour Israël est d’influencer l’opinion publique. L’opinion publique est très importante pour et les communautés juives dans le monde. D’abord, dans le domaine des relations internationales, les politiques étrangères sont lourdement influencées par la perception des politiciens des enjeux électoraux. Si des politiciens constatent un soutien populaire pour Israël, il y a des chances qu’ils soutiennent eux-mêmes. Ensuite, bénéficie du soutien public de façon économique, en termes de désir de visiter Israël et d’acheter des produits israéliens. Enfin, une atmosphère pro-permet d’éviter des problèmes pour les communautés juives dans le monde. Nous avons hélas pu récemment constater les problèmes causés aux communautés juives par des sentiments anti-qui ont débouché sur des activités antisémites.
          nfluencer les dirigeants : le second objectif du plaidoyer pour Israël consiste à influencer les dirigeants. Il est possible pour les citoyens d’influencer les élus et les dirigeants directement. Les politiciens réagissent à la pression publique. Si les politiciens reçoivent des douzaines de lettres leur demandant de soutenir Israël, ils le feront certainement. […]
          nfluencer les futurs leaders et prescripteurs d’opinion : les campus sont le vivier de la prochaine génération de politiciens et de leaders d’opinion. Pour cette raison, le troisième objectif du plaidoyer étudiant pour Israël consiste à influencer
          les leaders des campus. Les responsables des syndicats d’étudiants peuvent un jour devenir ministres, les étudiants journalistes peuvent devenir rédacteurs en chef de journaux nationaux. Parce que les individus forment ou affermissent la plupart de leurs idées politiques à l’université, il est important pour la sécurité à long terme d’Israël d’essayer d’influencer les leaders étudiants et les journalistesafin qu’ils comprennent Israël et lui soient favorables. Dans les années à venir, les communautés juives seront reconnaissantes du travail accompli.


          On notera que le manuel de la Hasbara comporte une section intitulée « Sept techniques de propagande de base », qui reprend certaines des techniques que nous avons détaillées auparavant.
          La propagande est utilisée par ceux qui veulent communiquer sur un plan qui engage les émotions, et met de côté la rationalité, afin de promouvoir un certain message. Afin de présenter Israël au public de façon efficace, et dans le but de contrer les messages anti-Israël, il est nécessaire de comprendre les techniques de propagande.

          La méthode de débat dite « Point scoring », soit « Marquer des points » est encouragée dans la Hasbara. Elle consiste à marteler un certain nombre d’idées ou de positions favorables, tout en attaquant son opposant sur ses faiblesses. Le manuel de la Hasbara spécifie que le « Point scoring » est efficace car la majorité des auditeurs ne savent pas analyser ce qu’ils entendent, et n’enregistrent qu’un certain nombre de mots clés et d’idées en se faisant ainsi une vague idée de l’argument qui a pesé le plus lourd. Même si cette méthode n’est préconisée qu’en cas de public non spécialiste et qui peut se laisser convaincre, son efficacité se trouve dans la capacité de l’orateur à changer de sujet en employant des termes tels que « La question n’est pas là », « Je pense que ce problème n’est pas central », « Vous présentez mal le problème », astuces rhétoriques qu’on peut assimiler à la « langue de bois » des politiciens. Les phrases clés que proposait le manuel de la Hasbara en 2002 consistaient à marteler qu’Israël souhaite la paix, se défend contre les terroristes, que l’on ne peut avoir confiance dans les leaders palestiniens,
          que ceux-ci font l’apologie de la violence, refusent la négociation, sont corrompus et soutiennent les mouvements terroristes.

          Illustration de ce besoin d’Israël de travailler son image vis-à-vis de l’opinion publique mondiale, un programme de télé-réalité a été lancé en 2004 afin de trouver le meilleur défenseur d’Israël parmi 14 jeunes gens. « The Ambassador », « L’ambassadeur », permettait au gagnant d’obtenir un contrat dans une agence de communication new-yorkaise afin de promouvoir
          l’image de son pays pendant un an. Pour ceux qui auraient été recalés et pour tous ceux qui le souhaitent en général, il existe des séminaires de formation à la Hasbara, proposés notamment sur le site <awesomeseminars.com>. Les stages proposés comprennent différents entraînements, que ce soit « Les 5 règles d’activisme efficace pour Israël », « Mesurer la barrière », qui consiste à assimiler comment défendre le principe du mur séparant des territoires palestiniens, « Mythes et réalités » consacré à éprouver les idées reçues sur Israël, « Plaidoyer pour Israël par les Israéliens », destiné aux voyageant qui devraient être amenés à parler de leurs pays ou encore « Mener une campagne sur un campus ».
          Dernière modification par absent, 10 mars 2008, 18h50.

          Commentaire


          • #6
            La guerre du Liban de juillet 2006 a permis de montrer le degré de sophistication dont font preuve les deux propagandes antagonistes majeures du Moyen-Orient. Ne pouvant convaincre de partisans sur la justesse de sa cause, chaque propagande tend à s’attirer littéralement la sympathie de l’opinion publique, c’est-à-dire de convaincre par ses souffrances. Si le Hezbollah n’est qu’un acteur de la lutte contre Israël, l’État hébreu peut également compter sur plusieurs soutiens dans le monde, notamment parmi ses alliés militaires ou politiques, en particulier les États-Unis dont les médias pour une grande majorité partagent le point de vue israélien sur le Moyen-Orient. Le conflit du Liban de juillet 2006 a également montré l’impossibilité de discuter de façon objective des problèmes moyen-orientaux, chaque contribution au débat étant automatiquement considérée comme à verser au crédit de l’un ou l’autre camp. Hasbara contre « Maskirova », Israël contre le monde arabe, la situation pourrait sembler simple ; elle est pourtant d’une grande complexité, fonction de facteurs religieux, politiques, historiques et idéologiques. Les propagandes ont réussi ce tour de force de simplifier à l’extrême les enjeux du Moyen-Orient, au point de pousser chacun dans le monde à choisir son camp avec certitude et de s’y tenir avec force au point de se déclarer ouvertement pro-arabe ou pro-israélien. La guerre israélo-arabe devient ainsi la tragédie la plus médiatique au monde alors que de nombreux conflits sont plus meurtriers mais moins mis en scène.

            L’armée américaine participe de plus en plus directement aux conflits de la région, notamment avec deux guerres en cours en 2007 en Afghanistan et en Irak. Ses méthodes restent souvent inconnues du grand public, la croyance étant largement répandue que les stratégies de communication des armées sont toujours protégées par le secret-défense. En ce qui concerne l’armée américaine, une abondante littérature existe en accès presque libre et permet de se rendre compte des moyens considérables dont disposent les divisions chargées de la guerre psychologique.

            Extrait de Petit traité de propagande à l'usage de ceux qui la subissent d'Etienne Augé.
            Dernière modification par absent, 10 mars 2008, 18h50.

            Commentaire


            • #7
              La mise en page ... Plize. On ne comprend goutte !

              Commentaire


              • #8
                .................................................. .................
                Dernière modification par absent, 10 mars 2008, 17h47.

                Commentaire


                • #9
                  Topic intéressant pour moi mais trop trop trop long AANIS
                  Ainsi va le monde

                  Commentaire


                  • #10
                    SVP, de grâce pensez à nos yeux.

                    AANIS , dis donc penses stp à nos yeux.





                    C'est dingue tout de même, le gras ne change rien au contenu de vos message.
                    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

                    Commentaire


                    • #11
                      @ l'imprévisible:
                      Ah ça, c'est ma myopie.

                      Commentaire

                      Chargement...
                      X