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La privatisation du Crédit populaire d'Algérie remise à plat

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  • La privatisation du Crédit populaire d'Algérie remise à plat

    Si les autorités financières algériennes décident avant juillet 2008 de relancer la privatisation du Crédit populaire d'Algérie, le processus sera repris au stade où il s’était arrêté en novembre 2007. Mais au cas où la décision de relancer la privatisation serait décidée après juillet prochain, le processus de privatisation serait alors repris depuis le début. » C’est ce qu’a indiqué hier la ministre déléguée à la Réforme financière, Mme Fatiha Mentouri, dans un entretien accordé à l’APS. Madame Mentouri précisera cependant qu’à l’heure actuelle, les autorités financières attendent la publication des comptes des banques préqualifiées pour avoir « une idée précise sur l’impact de la crise des subprimes sur la situation financière de ces banques et sur leur stratégie de développement en Algérie ». A partir de là, ajoute-t-elle, « nous déterminerons une nouvelle démarche ». Concernant la BDL, dont l’ouverture du capital a été limitée à 30% avec cession du management au repreneur, la ministre a indiqué que le dossier de privatisation de cette banque devra être soumis très prochainement au CPE.

    Abordant le dossier des réformes bancaires, Mme Mentouri a annoncé qu’une nouvelle phase, dont le dossier avait été examiné en février dernier par le conseil de gouvernement, intervient après celles qui ont porté, entre autres, sur la stabilisation du cadre macroéconomique et l’assainissement du portefeuille des banques. Selon la ministre, « l’évaluation du risque crédit sera l’un des principaux axes de cette nouvelle phase de la réforme bancaire ». Il s’agit de rendre les banques publiques « plus performantes dans la gestion du risque, du suivi de leurs engagements et de l’audit interne ». « La banque doit parvenir à définir une politique de gestion du crédit et des procédures claires et transparentes pour mieux mesurer et gérer le risque », souligne la ministre. A ce propos, la première responsable en charge du dossier des réformes financières affirme que « les banques non seulement n’ont pas d’effort à fournir pour collecter l’épargne, donc pour améliorer la qualité des services, mais deviennent moins exigeantes en termes d’allocations des crédits ». C’est ce qui a généré, en conséquence, des créances non performantes, d’autant plus que « plus de 53% des crédits sont destinés au secteur privé », constate la ministre. Afin de renforcer la capacité d’analyse et d’évaluation du risque crédit, la ministre a annoncé qu’il sera fait recours à « une assistance technique étrangère qui sera chargée de mettre en place un système de suivi des engagements des banques, d’analyse et d’évaluation du risque et de renforcer les procédures pour un recouvrement accéléré des créances ».

    La ministre évoque les grands axes de la réforme financière au niveau microéconomique, qui prévoit aussi l’amélioration de la gouvernance des établissements bancaires publics. Il est ainsi proposé, selon la même source, non seulement d’évaluer les contrats de performance actuels, mais aussi d’en élaborer de nouveaux basés sur des objectifs quantifiés. Elle ajoute que l’amélioration de la gouvernance passera aussi par la modification de la composition des conseils d’administration des banques publiques dans le sens d’un « plus grand professionnalisme ». En outre, « la rémunération des dirigeants de ces banques sera liée à l’atteinte des objectifs fixés », avance-t-elle. Pour la ministre, « c’est la transparence dans la gestion qui préservera les gestionnaires par le biais d’une gestion du crédit normalisée et codifiée selon les standards internationaux, une application effective et stricte des règles de contrôle interne, une gouvernance saine et exigeante et un système d’information moderne et efficient ». Mme Mentouri a indiqué, par ailleurs, que deux propositions relatives à la reconfiguration du secteur bancaire ont été examinées par le conseil de gouvernement qui a différé leur mise en œuvre. Il s’agit de « la constitution d’un pôle bancaire public fort afin de permettre au secteur bancaire public de faire face à la concurrence » et de la mise en place d’entités nouvelles par la création (ou la transformation d’une entité existante) d’une banque d’investissement.

    Selon elle, les missions de cette banque seraient de financer l’investissement à travers « l’octroi de crédits à moyen et long termes et la prise de participation au capital des entreprises en vue de leur redressement et, le cas échéant, de leur préparation à l’entrée en Bourse ». Mme Mentouri explique que dans un contexte de transition, « l’Etat doit conserver un rôle d’impulsion de la politique économique ». En conséquence, « il doit disposer d’un instrument de pilotage ». Cet instrument, ajoute-t-elle, « c’est la banque, qui n’est pas publique, mais dans laquelle l’Etat a une part conséquente ». Elle affirme que nombre d’entreprises, publiques ou privées, « ont un potentiel de développement en étant porteuses de croissance à terme et sont les vecteurs de la stratégie industrielle, mais elles sont pour la plupart déstructurées et ont besoin d’investissements lourds ».

    source : el Watan
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