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Salon du livre: boycotter Israël?

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  • Salon du livre: boycotter Israël?

    Jeudi le president israélien doit inaugurer le salon du livre de Paris. Un commentaire...


    Salon du livre : derrière les rideaux, la Palestine

    Le Salon du Livre de Paris a cette année comme invité d’honneur l’Etat d’Israël, à l’occasion du soixantième anniversaire de sa fondation.

    La signification réelle de cette manifestation a été clairement présentée par le responsable du ministère israélien des Affaires étrangères chargé du secteur « littérature », Dan Orian.

    Celui-ci, dans un entretien accordé à une journaliste du Haaretz daté du 6 août 2007, Shiri Lev-Ari, a déclaré « Nous sommes perçus comme un pays agressif qui impose des fermetures sur les Territoires et, de façon impromptue, apparaît une écrivaine qui parle de relations familiales avec une écriture très “non-politique”. Ceci peut changer toute la perception de la société israélienne » et la journaliste de commenter : « les écrivains cherchent à promouvoir leur oeuvre à l’extérieur et le ministère des Affaires étrangères veut les utiliser pour montrer la face la plus attrayante et saine d’Israël. Dan Orian voit la littérature comme faisant partie du travail de relations publiques ». En clair une formidable occasion de propagande d’Etat. Il s’agit de rendre crédible le produit « Israël » dans la célébration de ses 60 ans d’existence étatique.

    Or, sachant qu’Israël et Palestine sont deux réalités – certes l’une n’est pas étatique, mais à qui la faute ? – sur le même territoire, quelle signification donner aujourd’hui à cette exhibition du produit israélien qui, d’un côté, sur “proposition” des ministres israéliens des Affaires étrangères et de la Culture, exclut les dissidents du sionisme, les “nouveaux historiens”, les écrivains palestiniens d’Israël et qui, de l’autre, exclut toute la réalité de la Palestine ? En tout cas, ce n’est pas celle d’une simple manifestation culturelle. Pourquoi parler d’Israël sans parler de la Palestine ? Pourquoi cacher la Palestine ?

    Officiellement inaugurée par le Président de la République en compagnie du Président israélien Shimon Pérès en visite d’Etat à l’occasion de la célébration des 60 ans de l’Etat d’Israël, cette manifestation “culturelle” relève bien davantage de la propagande d’Etat que de la culture. Car qu’est-ce que la culture lorsque le livre devient instrument ou occasion de propagande ? Pour être digne de ce nom, elle doit être indépendante, critique de sa propre société et, en l’occurrence, permettre l’expression et la confrontation au moins des deux histoires et des deux cultures. Rien de bon ne peut arriver au Moyen-Orient sans la reconstruction de la mémoire et la prise de conscience par la société israélienne de sa responsabilité quant à l’expulsion de masse des Palestiniens de leur pays.

    La date des 60 ans, importante pour les deux histoires, palestinienne et israélienne, ne peut être dignement célébrée que si elle est l’occasion d’une confrontation culturelle sans tabou entre les deux faces de l’histoire. La culture devrait favoriser la construction des ponts et la destruction des murs.

    Alors pourquoi des écrivains considérés comme ouverts au dialogue, comme David Grossman, Amos Oz et Abraham Yehoshua n’ont-ils pas posé l’invitation d’écrivains et de poètes palestiniens comme condition sine qua non de leur propre présence ? Il a fallu l’initiative courageuse et indépendante d’un éditeur français, Eric Hazan, pour que puissent prendre la parole des nouveaux historiens israéliens. Si bien que le problème de ce salon, c’est que la culture y est subordonnée aux priorités politiques.

    Nous considérons comme une faute grave le choix politique du gouvernement français d’accepter la démarche d’Israël qui vise, en instrumentalisant ce Salon, à légitimer à 100% la politique israélienne d’annulation de la Palestine. Ce choix ne peut être perçu par ceux qui se battent pour avoir leur Etat souverain et viable et enfin y vivre en paix, que comme une nouvelle négation de leur existence, de leur histoire, de leur réalité comme individus et comme nation. Déchirer le rideau de ce Salon, ce n’est pas mettre en discussion l’Etat d’Israël, c’est mettre à l’ordre du jour l’Etat palestinien.
    publié le lundi 10 mars 2008

    Bernard Ravenel - AFPS

  • #2
    les pays arabes ne sont pas présents
    et une manif doit avoir lieu devant le salon en fin d'apres midi

    Commentaire

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