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La sécheresse au Maroc met fin au "miracle"cannabis

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  • La sécheresse au Maroc met fin au "miracle"cannabis

    La sécheresse au Maroc met fin au "miracle"cannabis
    LE MONDE | 27.06.05 | 13h34 • Mis à jour le 27.06.05 | 13h34
    RAFSAÏ de notre envoyé spécial

    C'est déjà la mi-juin et la récolte de cannabis s'annonce médiocre dans cette zone agricole située entre Fès et le Rif. "Pas médiocre, catastrophique" , tranche l'homme qui fait office de guide, un enseignant de Rafsaï, la principale ville de cette région du Maroc. "Habituellement, il tombe près de 1 000 mm d'eau par an. Pour 2004-2005, les précipitations n'ont pas dépassé 250 mm ", ajoute-t-il. Le cannabis, comme l'orge, souffre terriblement de la sécheresse. Et si la culture en est officiellement interdite, le Maroc en est le premier producteur et le premier exportateur au monde.

    La surface cultivée a été réduite

    La superficie des terres cultivées en cannabis dans le royaume a diminué de 10 %, passant de 134 000 hectares en 2003 à 120 500 hectares en 2004, a indiqué, samedi 25 juin, un responsable du ministère de l'intérieur, M. Zerouali.

    La baisse la plus importante (54 %) a été enregistrée dans la province d'Al-Hoceïma, une région pauvre et enclavée du nord du royaume, a-t-il précisé. Selon lui, la réduction de 10 % des terres cultivées en cannabis au cours de 2004 est un "succès" dû aux efforts menés contre les réseaux de trafic.

    Une étude publiée en décembre 2003 avait indiqué que les cultivateurs ne tiraient du trafic de cannabis que 214 millions de dollars (163 millions d'euros) par an, alors que le chiffre d'affaires généré par cette production sur le marché mondial s'était élevé à 12 milliards de dollars (9,2 milliards d'euros).

    La production globale en 2003 avait été estimée à 47 400 tonnes de cannabis, dont ont été tirées 3 080 tonnes de résine (haschisch), commercialisée pour l'essentiel en Europe. * (AFP.)
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    L'enseignant préfère rester anonyme, car les curieux, surtout s'ils sont étrangers, ne sont pas les bienvenus ici. Les agriculteurs s'en méfient comme de la peste. Les autorités les surveillent.

    Dans le milieu des années 1990, le cannabis était inconnu dans la région. Juchée à 400 m d'altitude, Rafsaï vivait, plutôt chichement, de ses champs de céréales, de ses plantations d'oliviers et de figuiers, et d'un peu d'élevage. On ne comptait qu'un seul tracteur dans les environs et personne ou presque n'avait eu entre les mains un billet de 200 dirhams (l'équivalent de 20 euros). A l'image de leurs aînés, pour beaucoup de jeunes, s'enrôler dans l'armée était la porte de sortie obligée. Une partie non négligeable de l'encadrement des Forces armées royales (FAR) est d'ailleurs originaire de la région.

    RECONVERSION SANS LENDEMAIN

    Mais à la fin des années 1990, tout a changé. Les personnalités politiques locales ont incité les agriculteurs à suivre l'exemple de leurs voisins rifains et à préférer la culture du cannabis à celle des céréales pour améliorer leurs revenus. L'idée était bonne du point de vue économique. La région a des printemps ensoleillés et l'eau, en temps normal, ne manque pas. Une rivière, l'oued Oulaÿ, permet même d'irriguer les parcelles qu'elle traverse.

    Les premières années de sa reconversion, Rafsaï a connu un miracle économique. Les lopins de cannabis ont fleuri entre les champs d'orge ou sous les oliviers. Surgis d'on ne sait où, les acheteurs ont suivi avec leurs billets de banque et des systèmes de collecte mystérieux. Les meilleures années, les marchands offraient 7 000 dirhams pour un kilo de résine de cannabis, soit davantage que le salaire d'un enseignant. Tout le monde a profité de la manne. "Il y a eu un enrichissement général. Les boutiques de boucher se sont multipliées. Les paraboles de télévision ont fait leur apparition. Des fruits dont on n'avait jamais vu la couleur comme le kiwi, l'ananas ou la mangue ont fait leur apparition au souk tout comme les téléphones portables et les véhicules tout-terrain. Les femmes étaient mieux habillées et les jeunes filles ont été envoyées à l'école, alors que jusque-là elles aidaient leurs parents aux champs" , raconte le guide.

    Mais depuis, la sécheresse est venue remettre en cause cet essor. Cette année, le rendement des céréales est en chute libre, les oliviers ne donneront guère et la récolte de cannabis, à la fin de l'été, s'annonce fort médiocre. Les cultures qui jouxtent la rivière pourront être sauvées mais l'essentiel de la récolte, faite sur les flancs de la montagne, est compromise.

    Pour ajouter à la déprime des habitants, le préfet de région a décidé d'appliquer les consignes venues de la capitale et de lutter contre la prolifération du cannabis dans la région.

    Début juin, des fonctionnaires sont donc arrivés à l'improviste et ont détruit des champs de kif à quelques dizaines de kilomètres de Rafsaï en les aspergeant de produits chimiques. "S'ils débarquent ici, on ne pourra rien faire et ça va recréer de la misère" , assure un jeune électricien, Aziz. D'autant que les cultures de substitution manquent. Les autorités ont évoqué l'idée de relancer la culture de plantes médicinales, paraît-il très nombreuses, et celle des essences de parfum. Mais chacun est convaincu que rien ne remplacera la culture du cannabis pour développer la région.
    Jean-Pierre Tuquoi

  • #2
    mais ***** lachez un peu le Maroc!
    Un jour, liberté naîtra, volonté existera, conscience on aura, et enfin, la paix sera...

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    • #3
      je pense que tu fais fausse route là.
      je ne sais pas pour le Maroc mais pour l'Algérie c'est une bonne nouvelle, surtout pour sa jeunesse.
      je te rassures le problème de la drogue chez nous et de plus en plus importante et il n'y a pas que le cannabis qui est consommé chez, il y a aussi les "cachets"...ect.
      alors ce que je voulais montrer par là c'est pas le Maroc comme pays tout simplement.
      mais belle et bien un pays voisin, premier producteur au monde de cannabis qui nous exporte sa drogue, point final!

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      • #4
        Wa 3ssa An Takrahou Chaya Houwa Kheir Lakoum,
        la sécheresse a un bon cote!

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        • #5
          mais ***** lachez un peu le Maroc!


          Il n’y aucun mal a diffuser une info, sur le Maroc ou l’Algérie ou autre ou est le mal ?

          Personnellement ça me fait plaisir d’entendre de bonnes infos concernant le Maroc.
          Bonne journee,

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          • #6
            mais ***** lachez un peu le Maroc!
            mais si au moins ce cannabis marocain pouvait aussi nous lâcher avec tous le reste.

            au fait pour toi maroki 1, c'est une bonne nouvelle pour le Maroc aussi?

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            • #7
              Excuse moi Algerino, mais ce pays qui 3è pays producteur de cannabis au monde (je te corrige !) ne vous exporte pas son Cannabis, mais c'est vous qui l'importez , alors nuance, si votre jeunesse n'était pas en detresse elle ne l'acheterais pas!
              Pour le Maroc, ceci représente l'hypocrisie de tout un Etat, c'est une bonne
              nouvelle certes, mais j'en ai marre de voir le Maroc comme un pays parasyte!
              Les cachets ne proviennent pas du Maroc, car les drogues durs proviennent d'Algerie! donc arretez svp!

              cordialement
              Un jour, liberté naîtra, volonté existera, conscience on aura, et enfin, la paix sera...

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