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La question des langues en Algérie

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  • La question des langues en Algérie

    Ne croyez-vous pas que l'utilisation par les élites algériennes de langues non utilisées par le peuple est un des principaux obstacles à l'avènement de la démocratie en Algérie?

  • #2
    non! la democratie ne peut s'appliquer qu'avec l'avenement un pays de droit!
    ?

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    • #3
      Je vous donne un exemple: en 1992, lorsque Boudiaf a fait le choix de s'exprimer en dialectal dans ses discours, cela n'a-t-il pas soulevé un mouvement d'enthousiasme populaire en sa faveur?

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      • #4
        Oui, mais le droit ça s'acquiert et ensuite ça se défend. Le droit ne tombe pas du ciel. Ceux qui le piétinent ne te l'offriront pas sur un plateau d'argent.
        Je te parle de communication. Les gens seraient plus concernés par le débat sur l'Etat de droit s'ils pouvaient y participer.

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        • #5
          Ca reste de la communication, l'Etat de droit ne peut exister que par l'existence "d'Homme d'Etat", et qui est different dhommes politique !
          par exemple Charles de Gaule a donné une impulsion a la democratie en France, alors que Bush et Sarko ont donné un sacré coup aux droits individuelles !
          ?

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          • #6
            ballZ, les droits sociaux en France n'ont pas été acquis par des hommes d'Etat mais par le peuple. Les révolutions de 1789, 1848, 1871, les grèves de 1936, mai 1968, ce ne sont pas des hommes d'Etat qui les ont faites. cela dépasse l'initiative individuelle.
            L'Etat de droit, c'est quoi, concrètement? Une justice qui fonctionne, la liberté d'expression, de grève, etc.
            Ce sont des mouvements sociaux qui ont arraché ces droits. Ce ne fut pas l'initiative d'un seul, ni même d'un club d'individus.

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            • #7
              je te parle pas de droits sociaux mais de democratie, le referendum, le suffrage universel et le droit de vote des femmes etaient institués par l'initiaive de De Gaule !
              ?

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              • #8
                @Ismet

                ... en 1992, lorsque Boudiaf a fait le choix de s'exprimer en dialectal dans ses discours, cela n'a-t-il pas soulevé un mouvement d'enthousiasme populaire en sa faveur ?
                Tu etais en Algerie toi en 1992 ? Quel age avais-tu ? Parceque moi personellement je ne me souvient d'aucun "enthousiasme populaire" dans ce sens ni meme que la question du language utilise par Boudiaf ai ete abordee par personne ... tellement l'enjeu etait autre !
                "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                • #9
                  Harrachi: "je ne me souvient d'aucun "enthousiasme populaire" dans ce sens ni meme que la question du language utilise par Boudiaf ai ete abordee par personne ... tellement l'enjeu etait autre !"

                  L'enjeu à l'époque était de trouver un sursaut national. Ce n'est pas anodin si Boudiaf a choisi de parler en dialecte (et je fais là abstraction de ses positions politiques qu'on est pas forcé de partager).
                  Le spectre de la guerre civile était là. Parler en dialectal était un signe d'ouverture vers la population, pour une mobilisation des masses.

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                  • #10
                    @Ismet

                    L'enjeu à l'époque était de trouver un sursaut national ...

                    Non, selon mes souvenirs l'heure etait si grave que l'enjeu etait carrement de sauver la peau des fesses de l'Etat algerien ; ca occupe un peu l'esprit ce genre de choses et ca laisse peu de temps pour le reste, encore plus le futile.

                    ... Ce n'est pas anodin si Boudiaf a choisi de parler en dialecte ...

                    Je reste toujours sur ma faim quant a la question si tu te trouvais en Algerie a cette date et que age pouvait-tu avoir, mais il faut aussi dire que Boudiaf n'est pas le premier president algerien et encore moins homme politique algerien a s'etre exprime dans le language commun.

                    Je ne vois donc qui la nouveaute ni le point exceptionnel que tu aimerait etablir. Serait-il possible d'etre plus precis ?

                    ... (et je fais là abstraction de ses positions politiques qu'on est pas forcé de partager) ...

                    (Pourtant, je ne crois pas avoir fait cas d'une quelconque position politique dans mon post ?!)

                    ... Le spectre de la guerre civile était là. Parler en dialectal était un signe d'ouverture vers la population, pour une mobilisation des masses.

                    Je ne vois toujours pas de rapport entre :

                    a) Menace de guerre civile

                    b) Parler en dialectal

                    A peu pres a la meme epoque Antonella et Alijandro fesaient fureur a trravers tout le pays et leur audience depassait de loin celle d etout homme politique algerien depuis la Genese ... en arabe classique qu'il etait le feuilleton, te souviens-tu ?
                    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                    • #11
                      Harrachi, je ne souhaite pas un dialogue de sourd. D'après toi il n'y avait pas de nouveauté dans la façon de communiquer de Boudiaf. Très bien, nous ne partageons pas le même avis.

                      Le court passage de Boudiaf au pouvoir est pour moi l'échec d'une transition démocratique souhaitée par cet homme qui a défendu le pluralisme dès 1963.
                      Dans ce contexte, la question de la langue a sa place (sans tout envahir). Boudiaf voulait être bien compris.

                      Harrachi: "Je reste toujours sur ma faim quant a la question si tu te trouvais en Algérie a cette date et que age pouvait-tu avoir"

                      désolé mais je ne vois pas l'utilité de répondre à cette question.

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                      • #12
                        @Ismet

                        Harrachi, je ne souhaite pas un dialogue de sourd. D'après toi il n'y avait pas de nouveauté dans la façon de communiquer de Boudiaf. Très bien, nous ne partageons pas le même avis ...

                        Mais il ne s'agit pas d'avis divergeants sur des realites qui seraient differentes. Tu affirmes qu'il eut nouveaute, non pas dans le discours mais dans sa langue, alors a ta charge de demontrer cela si besoin est puisque etant temoin de l'epoque je n'en ai point souvenir.

                        Je me souviens bien que les discours officiles de Boudiaf se fesaient de la maniere la plus traditionelle (en langue arabe), comme pour tous les presidents algeriens depuis Boumediene. Pour les occasions ou il s'adressait a un parterre plus restreint, des discours non-officiels, interviews ... etc. le language etait plus liberal ; mais cela a ete deja observe a plus d'une occasion sous Boumediene, peut etre un peu moins sous Chadli, sans parler de la classe politique des annees 1990 (FIS y compris) qui usait du language commun dans de nombreuses occasions publiques.

                        Ou est donc la "nouveaute", ou du moins la "revolution" que tu indiques ?

                        ... Le court passage de Boudiaf au pouvoir est pour moi l'échec d'une transition démocratique souhaitée par cet homme qui a défendu le pluralisme dès 1963. Dans ce contexte, la question de la langue a sa place (sans tout envahir) ...

                        La ou tu crois tout eclaircir tu ne fais qu'obscurcir une vue deja pas evidente a cerner pour moi !

                        Ou se situe le rapport entre le pluralisme, l'echec du court passage de Boudiaf, le fait qu'il s'est exprime en dialectal a telle ou telle occasion et la question de la langue en Algerie ?!

                        Si il 'ya lieu de poser une problematique, la clarte doit etre de mise. Prenons par exemple un discours ou une declaration privee ou publique du concerne traitant de cette question de la langue pour qu'on puisse avoir une idee sur ce qu'il en pensais, sur ce qu'il aurait aime ou voulu etablir en la matiere ... parceque la, on se perd en conjenctures.

                        ... Boudiaf voulait être bien compris ...

                        La encore il n'aurait rien invente ni impose une quelque nouveaute. C'est le voeux de tout un chacun, homme politique ou autre chose.

                        ... désolé mais je ne vois pas l'utilité de répondre à cette question.

                        Ma foi cela peut changer un tas de choses.
                        "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                        • #13
                          Je l'admets, le problème est mal posé.

                          C'est vrai, j'étais très jeune à l'époque, un adolescent.
                          Mon avis relève plus d'une impression vécue à cet âge-là que d'une étude sur le sujet.

                          Pour cette raison, j'appelle d'autres forumistes à donner leur avis, à mieux cerner le problème que je ne l'ai fait. Je suis là pour apprendre.

                          C'est peut être ce "peut etre un peu moins sous Chadli" qui a fait la différence dans mon esprit. Mais je le répète, j'intègre cette question particulière dans un tout. Il me semble que Boudiaf recherchait une ouverture démocratique.
                          Par conséquent, il utilisait un langage moins distant, plus compréhensible par le plus grand nombre.
                          Si ce n'est qu'une impression, je m'en excuse.

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                          • #14
                            @Ismet

                            Je dirais que, ce qui est une impression dans cette affaire, ce n'est pas tant les tendances liberales de Boudiaf qui sont claires a mon avis, mais plutot l'idee qu'il y aurait eut un lien entre cela les son mode d'expression ou sa maniere de parler en public.

                            Il etait tout simplement plus "naturel" que son predecesseur, d'abord par sa propre nature et personne, ensuite parcque il n'avais jamais occupe de poste etatique depuis l'independance ; il demeurait en quelque sorte encore "vierge", ce qui lui donnais cet air sympathique et bonhomme.

                            A mon avis donc, dire qu'il adoptait volontairement et consciemment tel ou tel ton pour appuyer une quelconque ouverture democratique n'est que conjencture, surtout qu'a la meme epoque, un puriste comme Ali Benhadj usait du meme ton dans les meetings alors qu'il avais des vues toutes a lui et loin de toute envie democratique.

                            En un mot, que ca soit en arabe classique (parfaitement intelligible pour les algeriens depuis une generation ou deux), en language populaire ou meme en francais, ces choses ne sont que des moyens qui n'indiquent pas forcement la tendance des uns ou leur desseins a moyens et long terme.

                            De meme, quel que soit le mode d'expression choisi ce n'est pas cela qui va faire pencher la balance populaire ; c'est plutot le charisme, la cridibilte et la bonne rhetorique, qu'elle qu'en soit la langue. L'exemple d'Antonella et Alijandro n'etait pas risible, ce sont les premiers feuilltons bresiliens diffuses en Algerie avec un doublage en arabe (classique) et aucun autre, en dialectal ou en francais ne les a egales encore en terme d'audience !

                            Ca devrais donner a reflechir non ?
                            "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                            • #15
                              Oui Harrachi, mais enfin, les feuilletons égyptiens étaient tout autant dévorés par le public, pourtant, ils étaient en dialecte égyptien. Les gens prennent ce qui vient.
                              En revanche, quand je prends l'exemple de ma grand-mère (Allah yarhamha), qui était une femme plutôt pieuse et qui ne s'intéressait pas à toutes ces séries, ne ratait pas un seul épisode de la nouvelle série en dialecte (algérien) diffusée sur Canal Algérie.
                              Cela aussi donne à réfléchir, je pense. Du moins, personnellement, ça m'a interloqué.

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