John McCain, agent de la France ? L’accusation fait rapidement son chemin dans les rangs démocrates, après la révélation, mardi, par l’agence Associated Press des liens unissant le candidat républicain à la Maison Blanche à plusieurs lobbyistes ayant défendu les intérêts d’EADS. Beaucoup d’élus n’ont toujours pas digéré l’attribution, le 29 février, aux Européens, d’un contrat de 35 milliards de dollars avec l’armée de l’air américaine pour fournir 179 avions ravitailleurs. Et ce même si c’est un autre groupe américain, Northrop Grumann, qui assurera la militarisation de l’Airbus A 330 servant de base à l’appareil.
« McCain aurait mieux fait de travailler à améliorer la proposition de Boeing plutôt d’envoyer des emplois en France », assène ainsi Rahm Emanuel, représentant démocrate de l’Illinois. « Après nous être assurés que l’Irak obtienne les écoles, les routes et les ponts refusés à l’Amérique, nous nous assurons que la France obtient les emplois des Américains ». La présidente de la Chambre des Représentants, Nancy Pelosi, n’hésite pas à faire porter le chapeau au sénateur de l’Arizona : « Boeing était bien placé, tout le monde pensait que le choix d’un fournisseur national était acquis jusqu’à ce que McCain intervienne ».
La critique porte d’autant plus maintenant que des rapports déposés au Sénat ont prouvé que plusieurs responsables de l’équipe McCain ont travaillé pour deux sociétés de lobbying ayant EADS comme client. Le groupe Loeffler, du nom de Thomas Loeffler, coprésident de la campagne du candidat républicain, et Ogilvy Government Relations, dont le vice-président de campagne Wayne Berman, est un associé, ont respectivement gagné 220.000 et 240.000 dollars en 2007 en défendant les affaires du groupe européen.
Le porte-parole de MCain a beau affirmer qu’ « ils n’ont jamais fait pression sur lui sur ces questions », le prétendant à la présidence a dû se justifier lors d’un déplacement à Saint-Louis. « Tout ce que j’ai demandé dans cette affaire, c’est une concurrence plus juste », a-t-il expliqué en reconnaissant avoir écrit au Pentagone pour l’exhorter à faire preuve de plus de transparence et d’équité dans un « processus clairement corrompu ». McCain continue de se targuer d’avoir fait économiser 6 milliards de dollars aux contribuables en obtenant, en 2004, l’annulation d’un précédent contrat de Boeing avec l’Armée de l’Air pour trafic d’influence.
Pas sûr que ce rappel suffise à convaincre le public dans tous les Etats (Washington, Kansas, Connecticut, etc..) qui auraient profité d’un contrat avec Boeing. Déjà, Norm Dicks, représentant démocrate de l’Etat de Washington, demande aux électeurs de « se souvenir de ce que McCain leur a fait ».
source : l'Expansion
« McCain aurait mieux fait de travailler à améliorer la proposition de Boeing plutôt d’envoyer des emplois en France », assène ainsi Rahm Emanuel, représentant démocrate de l’Illinois. « Après nous être assurés que l’Irak obtienne les écoles, les routes et les ponts refusés à l’Amérique, nous nous assurons que la France obtient les emplois des Américains ». La présidente de la Chambre des Représentants, Nancy Pelosi, n’hésite pas à faire porter le chapeau au sénateur de l’Arizona : « Boeing était bien placé, tout le monde pensait que le choix d’un fournisseur national était acquis jusqu’à ce que McCain intervienne ».
La critique porte d’autant plus maintenant que des rapports déposés au Sénat ont prouvé que plusieurs responsables de l’équipe McCain ont travaillé pour deux sociétés de lobbying ayant EADS comme client. Le groupe Loeffler, du nom de Thomas Loeffler, coprésident de la campagne du candidat républicain, et Ogilvy Government Relations, dont le vice-président de campagne Wayne Berman, est un associé, ont respectivement gagné 220.000 et 240.000 dollars en 2007 en défendant les affaires du groupe européen.
Le porte-parole de MCain a beau affirmer qu’ « ils n’ont jamais fait pression sur lui sur ces questions », le prétendant à la présidence a dû se justifier lors d’un déplacement à Saint-Louis. « Tout ce que j’ai demandé dans cette affaire, c’est une concurrence plus juste », a-t-il expliqué en reconnaissant avoir écrit au Pentagone pour l’exhorter à faire preuve de plus de transparence et d’équité dans un « processus clairement corrompu ». McCain continue de se targuer d’avoir fait économiser 6 milliards de dollars aux contribuables en obtenant, en 2004, l’annulation d’un précédent contrat de Boeing avec l’Armée de l’Air pour trafic d’influence.
Pas sûr que ce rappel suffise à convaincre le public dans tous les Etats (Washington, Kansas, Connecticut, etc..) qui auraient profité d’un contrat avec Boeing. Déjà, Norm Dicks, représentant démocrate de l’Etat de Washington, demande aux électeurs de « se souvenir de ce que McCain leur a fait ».
source : l'Expansion
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