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Ces Irakien oubliés

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  • Ces Irakien oubliés

    Tout le monde les abandonnes et personne ne parle d'eux.
    Pourtant, ils sont arabes et irakien, mais ils ont le défaut d'être chrétien.

    Mais pour les musulmans, ils sont trop chrétien et pour les occidentaux, ils sont trop arabes.

    Pauvre peuple, tout juste touché par la mort de l'archevêque chaldéen de Mossoul : Faraj Rahho.

    ____
    Enlevé le 29 février en Irak, Mgr Paulos Faraj Rahho, archevêque chaldéen de Mossoul, est mort pendant sa captivité. La communauté chrétienne est sous le choc

    La croix des chrétiens d’Irak s’alourdit. Jeudi 13 mars, presque sans surprise tant l’espérance s’amenuisait au fil des jours, la nouvelle redoutée est tombée : Mgr Paulos Faraj Rahho, 65 ans, archevêque chaldéen de Mossoul (nord de l’Irak) enlevé le 29 février a été retrouvé mort. « Nous avons retrouvé son corps près de Mossoul. Les ravisseurs l’avaient enterré », a annoncé Mgr Shlemon Warduni, évêque auxiliaire chaldéen de Bagdad.

    Enlevé en plein après-midi à Mossoul – ses deux gardes du corps et son chauffeur furent tués dans cette opération – personne n’avait de ses nouvelles depuis. Ses ravisseurs demandaient une rançon d’au moins un million de dollars… Mais lui « ne voulait pas que l’Église paye un dollar pour sa libération. Il ne voulait pas que l’on cède aux exigences des terroristes », affirme l’un de ses amis, Mgr Rabban Al Qas, évêque d’Erbil, qui ajoute : « C’est une lourde croix pour notre Église, à la veille de Pâques. »

    Et pour toute l’Église. Jeudi à Rome, Benoît XVI a envoyé un télégramme au patriarche des chaldéens Emmanuel III Delly pour lui faire part de sa « particulière proximité », en réaffirmant qu’il « déplorait vivement un acte d’une violence inhumaine qui offense la dignité de l’être humain et qui nuit gravement à la cause de la convivialité fraternelle du bien-aimé peuple irakien ». Benoît XVI a par ailleurs assuré qu’il prierait spécialement pour Mgr Rahho « au terme de la célébration du chemin de croix en demandant au Seigneur sa miséricorde pour que ce tragique événement serve à construire un futur de paix sur cette terre martyre de l’Irak ».

    Rahho : évêque sans peur

    Terre martyre et pays désorienté qu’une délégation de Pax Christi avait tout récemment visité. La rencontre avec Mgr Rahho avait été d’ailleurs l’une des étapes les plus émouvantes. C’était le 13 février 2008. Cet évêque sans peur avait franchi les barrages qui entourent Mossoul, tenus par des extrémistes islamistes, pour venir accueillir personnellement à Karemles la délégation conduite par Mgr Marc Stenger, évêque de Troyes. « Votre visite est la meilleure expression de votre solidarité et de votre amitié », lui avait-il dit.



    Mgr Paulos Faraj Rahho, archevêque chaldéen de Mossoul (à gauche) et Mgr Rabban al-Kass, évêque chaldéen de Oumadiyya le 13 février 2008 à Erbil.

    Une visite « étrangère » qui était la première pour ces chrétiens depuis le début de la guerre en 2003. Offrant un rameau d’olivier à l’évêque français, ils avaient ensemble gagné l’église sous les applaudissements, les chants, les prières et les youyous de la foule en liesse et sous la protection d’une centaine de miliciens chrétiens en armes.

    Dans l’église de Karemles, il avait rappelé, avec humour et distance, que des terroristes étaient venus le voir, quelques jours auparavant, pour lui réclamer 500 000 dollars : une demande qu’il avait refusée poliment. En écoutant l’évêque chaldéen, l’assemblée avait même ri de bon cœur, heureuse et soulagée par sa détermination… Mgr Rahho était connu pour sa jovialité, son courage et sa chaleur.

    Rahho voulait maintenir la présence de l’Église

    Dans le débat qui divise aujourd’hui les chrétiens irakiens – faut-il partir ou rester ? – Mgr Rahho, prêtre ordonné en 1965, avait, lui, choisi de rester. Non seulement pour ne pas céder aux pressions des terroristes mais aussi pour maintenir la présence de l’Église. Pour ne pas abandonner, enfin, les chrétiens demeurés sur place.

    Choix exigeant : la moitié des chrétiens de Mossoul ont à ce jour quitté la ville et, depuis 2003, plus de 20 prêtres ont été enlevés… C’est d’ailleurs dans cette ville qu’en janvier 2005 Mgr Georges Basilios Casmoussa, archevêque syrien-catholique de Mossoul, avait été kidnappé et libéré deux jours plus tard contre rançon.

    Lors de cette intense rencontre du 13 février, Mgr Rahho avait ensuite conduit Mgr Stenger devant une tombe, dans la sacristie de l’église de Karemles, celle du P. Rajhid Ganni, enlevé à Mossoul et égorgé en juin 2007 : « Il est mort en martyr avait dit Mgr Rahho à Mgr Stenger. C’est pour notre communauté une grande perte mais aussi un grand témoignage. Abuna Rajhidnous encourage à rester sur cette terre chrétienne depuis le Ier siècle de notre ère ».

    Mgr Rabban Al Qas célébre les obsèques

    Bouleversé, jeudi, par l’annonce de sa mort, Mgr Stenger pouvait donc confier : « En disant ces paroles, je sentais que Mgr Rahho parlait également de lui… qu’il était prêt à offrir sa vie pour ses convictions, pour sa foi. » Consterné, Mgr Stenger a ajouté : « Cet homme innocent a été la victime d’un système pourri où la vie des gens n’a pas de prix. Je me sens impuissant devant tant d’horreur mais je resterai encore plus mobilisé, encore plus engagé pour que la violence ne l’emporte pas, pour que l’on n’oublie pas l’Irak, pour que l’horreur n’ait pas le dernier mot. »

    Mgr Rabban Al Qas, évêque d’Erbil, qui va célébrer vendredi les obsèques de Mgr Rahho, ajoutait jeudi parmi de multiples réactions : « Les musulmans de Mossoul sont choqués et révoltés par cet assassinat. Les chefs religieux viennent nous dire que Mgr Rahho n’était pas seulement l’évêque des chrétiens mais aussi le leur. Ils viennent se recueillir autour de sa dépouille, ils pleurent un fils de Mossoul et nous demandent de rester avec eux, de ne pas fuir cette terre que nous avons tous en partage. »
    Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous.

  • #2
    @Adnocturne

    Je vois que tu delire encore en revant d'un certain "Age des Martyres" !

    Tout le monde se fait enlever en Irak a l'heure actuelle ; tout le monde s'y fait tuer par tout le monde ... Fini le temps des Tarek Aziz (chretien au cas ou tu l'ignore ou feigne l'ignorer).
    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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    • #3
      Comme a dit Harrachi: c'est regrettable la mort de l'évéque, mais pas plus que celle de tout les autres Irakiens.

      A+
      66

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      • #4
        Sauf que tout le monde s'en fout.
        Pour les Chiites il y a l'Iran qui les soutient.
        Pour les sunnites, le maghreb.
        Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous.

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        • #5
          @Adnocturne

          Le Maghreb qui les soutient ?! As-tu vu un soldat marocain ou algerien la bas pour proteger qui ce soit ?

          Cesse de delirer de bon matin, c'est du n'importe quoi !
          "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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