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Changement climatique: un autre défi pour la parité homme-femme

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  • Changement climatique: un autre défi pour la parité homme-femme

    L’effet du changement climatique sur ''la parité homme-femme et l’autonomisation des femmes pourrait être profond et pourrait réduire considérablement dans plusieurs domaines les progrès réalisés jusqu’ici pour garantir la parité'', selon le ministre de l’Environnement de l’Islande, Mme Þórunn Sveinbjarnardóttir, qui prenait la parole aujourd’hui, à la FAO, au cours d’un séminaire marquant la Journée internationale de la femme.


    Les régions vulnérables et les pauvres seront particulièrement touchés par le changement climatique, a déclaré Mme Sveinbjarnardóttir. Les petites communautés indigènes pauvres sont confrontées à des changements affectant leurs moyens d’existence et leurs structures sociales. Les modifications de la température des mers pourraient affecter les stocks de poisson dont dépendent beaucoup de communautés dans les zones côtières, a-t-elle ajouté.

    Dans les régions vulnérables d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, le changement climatique pourrait nuire à des millions de personnes, notamment dans les zones agricoles rurales et côtières.

    Ces perspectives sont d’autant plus alarmantes que l’agriculture est de plus en plus considérée comme un élément crucial pour contrer la pauvreté et assurer la sécurité alimentaire. Tout changement dans la production agricole produit des effets considérables sur la situation des femmes dont le rôle important dans la production alimentaire dans plusieurs régions n’est plus à démontrer.

    Le rôle de l’agriculture

    De son côté, M. James Butler, Directeur général adjoint de la FAO, tout en reconnaissant que l’agriculture contribue à plus de 30 pour cent aux émissions de gaz à effet de serre, a fait observer qu’il était vital d’envisager des moyens pour assurer la sécurité alimentaire alors que les températures des mers et des océans sont en hausse, que les événements extrêmes deviennent plus fréquents et qu’il est difficile de prédire les tendances saisonnières.

    “Afin d’être véritablement prêts à affronter les effets du changement climatique sur la sécurité alimentaire, nous devons nous demander qui sont les plus vulnérables et comment peut-on les impliquer face à ce problème planétaire. Etant entendu que les hommes et les femmes n’ont pas la même forme de vulnérabilité, il faut aussi se demander comment pourront-ils contribuer respectivement à atténuer les effets du changement climatique”, a déclaré notamment M. Butler.

    S’adapter

    Dans le débat sur le changement climatique, l’adaptation est de plus en plus considérée comme une question prioritaire de politique. S’adapter rapidement et de façon plus ciblée est d’une importance fondamentale pour assurer le développement des populations vulnérables, notamment pour quelque 1,4 milliard de ruraux qui dépendent de la petite agriculture pour leur survie dans les pays en développement.

    Ces hommes et ces femmes seront différemment vulnérables aux effets du changement climatique du fait de certaines inégalités préexistantes. A titre d’exemple, les femmes rurales ont tendance à avoir moins de ressources financières, physiques et humaines que les hommes et disposent de ce fait de moins d’options pour répondre aux effets du changement climatique.

    En outre, les femmes pauvres ont tendance à dépendre davantage que les hommes des ressources naturelles. Aussi, quand ces ressources sont directement affectées par le changement climatique, les moyens d’existence des femmes pauvres s’en trouvent-ils, à leur tour, réduits.

    Les stratégies d’adaptation qui ne tiennent pas compte des différences de vulnérabilité et de ressources entre les hommes et les femmes ont peu de chances de réussir.

    Atténuation

    L’atténuation du changement climatique est un autre facteur important. Les ruraux pauvres peuvent jouer un rôle majeur à cet égard en gérant durablement la terre, les forêts et les autres ressources naturelles, a déclaré Mme Jessie Rose Mabutas, vice-Présidente du FIDA.

    Les politiques d’atténuation représentent une occasion historique de reconnaître et de rémunérer les services environnementaux rendus par les ruraux et qui, en dernière analyse, profitent à l’ensemble de l’humanité.

    Les prix internationaux des produits agricoles sont en hausse du fait de la combinaison de plusieurs facteurs: une forte demande stimulée par une croissance rapide dans les pays émergents notamment l’Inde et la Chine; un exode rural rapide sans précédent; les récentes mauvaises récoltes dans certains pays qui seraient une conséquence du changement climatique; et la conversion de certaines terres pour la production de biocarburants.

    Cela aura des conséquences incalculables sur les ruraux pauvres, plus particulièrement les femmes, a souligné en substance Mme Mabutas.



    Alison Small pour FAO - Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (ONU)


    10/03/2008
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