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Otages: l'Autriche refuse de négocier avec Al-Qaïda et compte sur ses alliés

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  • Otages: l'Autriche refuse de négocier avec Al-Qaïda et compte sur ses alliés

    VIENNE (AFP) — L'Autriche refuse de négocier pour obtenir la libération de ses deux ressortissants détenus par la branche d'Al-Qaïda au Maghreb et compte, comme pour une autre prise d'otage en Irak, sur les services de renseignement de ses alliés pour l'aider à résoudre cette crise.

    En marge du sommet européen de Bruxelles, le chancelier autrichien Alfred Gusenbauer a exigé vendredi "la libération immédiate et sans condition de ces otages", soulignant que "l'Autriche ne négocie pas avec des terroristes".

    La veille, la branche d'Al-Qaïda au Maghreb avait fixé un ultimatum aux autorités autrichiennes: la libération d'ici dimanche minuit de militants liés à la mouvance détenus en Algérie et en Tunisie en échange du couple d'Autrichiens, disparu depuis mi-février en Tunisie.

    Le groupe indiquait également que "l'Autriche est responsable pour la vie des deux otages si les revendications n'étaient pas satisfaites".

    Les photos de Wolfgang Ebner, 51 ans, et Andrea Kloiber, 44 ans, diffusées sur internet comme preuve par le groupe islamiste, s'étalaient vendredi dans la presse autrichienne. Les deux otages apparaissent sur fonds de désert en habits traditionnels arabes et entourés de militants armés.

    Vendredi matin, le fils de Wolfgang Ebner, qui aurait préféré une simple demande de rançon, a appelé le gouvernement autrichien "à tout faire pour ramener les deux otages en Autriche sains et saufs".

    Le lieu de détention des deux touristes, originaires de la région de Salzbourg, reste une des incertitudes. L'Algérie et la Tunisie contestent la présence des otages sur leur territoire respectif et se renvoient la balle. L'Algérie accuse notamment la Tunisie de vouloir préserver son lucratif secteur touristique.

    Afin de résoudre la crise, l'Autriche, petite république alpine de huit millions d'habitants, a renforcé cette semaine son réseau diplomatique en Tunisie et envoyé un membre du service de protection de la Constitution et de lutte contre le terrorisme "dans la région mais pas à Tunis", a précisé à l'AFP un porte-parole du ministère de l'Intérieur, Rudolf Gollia.

    Démuni de service secret d'envergure, l'Autriche est largement tributaire en la matière de ses alliés: "Nous sommes intéressés par tout échange d'informations", a indiqué Rudolf Gollia.

    Vendredi matin, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Peter Launsky-Tieffenthal, évoquait "des échanges d'expériences" entre les responsables autrichiens et leurs homologues français et allemands, pays disposant de réseaux de renseignement bien implantés en Afrique du Nord, en marge du sommet européen de Bruxelles.

    La dépendance autrichienne par rapport aux services de renseignement de ses alliés est flagrante dans un autre cas de prise d'otage, en Irak.
    Bert Nussbaumer, un salarié autrichien d'une société de sécurité, a été enlevé en 2006 avec quatre collègues américains dans le sud du pays et les autorités autrichiennes sont pour ce cas en étroite relation avec les autorités américaines et britanniques.

    Dernièrement, les Etats-Unis ont transmis à l'Autriche des "empreintes et des traces ADN" pouvant "correspondre" à celles de Nussbaumer. Le magazine autrichien News a rapporté que cinq doigts amputés, appartenant à l'Autrichien et à ses quatre collègues américains, avaient été retrouvés.

    14/03/2008
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